Bonjour,

Les championnats sont encore loin mais j’ouvre quand même cette discussion qui me tient  à cœur.
J’écris ce message car j’entend déjà depuis bien longtemps en France que les championnats ISA ne s’occupent que du chrono et pas du reste !!!

La description et mon humble avis sur ce type de championnat :

Les 5 épreuves qualificatives :

Le « speed climb », grimper rapide : c’est une des deux seules qui n’est effectivement que sur le chrono,  et pour rappel c’est une invention française. Cette épreuve est, d’après moi, celle qui s’éloigne le plus de notre métier mais en tant que participant je la trouve bien marrante.

Le « foot lock » : elle est la seconde épreuve qui est notée uniquement sur le temps.  Monté 15 mètres en moins de 14 secondes n’a pas grand intérêt si ce n’est que les résultats permettent de se rendre compte du niveau des élagueurs participants, et ça c’est important. Voir discussion sur « le foot lock ».

« Trowline » lancer du petit sac : 2 cordes à passer dans des fourches à 3, 5 et 7 points avec un temps limité. Un peu la même chose qu’ en France…

Les 3 épreuves citées ci-dessus sont celles qui rapportent  le moins de points.

« Arieal rescue » le sauvetage :  un temps limite certes, mais il faut parler, prévenir les secours, mettre en action les hommes au sol et sauver la personne en toute sécurité. Le temps n’est utile que pour départager les ex-equos. Cette épreuve est importante car quand vous la faites plusieurs fois elle vous permet d’aquérir des automatismes qui pourraient s’avérer nécessaire en cas d’un réel accident.

Il faut d’ailleurs noter que les assurances, dans certains pays, ce sont rendues compte qu’il y avait moins d’accidents chez les personnes participant aux championnats. Ces rencontres permettent de faire avancer la profession en matière de sécurité et de confort de travail.

Le « work climb » le déplacement: cette épreuve est la plus proche de notre métier et a le plus gros coefficient au niveau de la notation. Comme le sauvetage, le temps ne sert qu’à départager les ex-equos. Bernd Strasser lui-même a souvent terminé premier à cette épreuve et n’a pas toujours fait le meilleurs temps !!! Une branche cassée est disqualificatoire, bien-sûr !!!

Le « master » la finale :

Les règles sont les mêmes qu’en France. Comme je l’ai vu dans une des discussions si Bernd Strasser n’a pas utilisé sa fausse fourche c’est qu’il l’avait oublié et non pas qu’il ne s’en sert pas. Il est quand même l’inventeur du « rope guide » qui est une bonne évolution de la fausse fourche. Cette année là il a d’ailleurs terminé deuxième à cause de ça… Les juges l’ont sanctionné et je pense que les juges français en auraient fait de même mais ne l’aurait pas disqualifié.

Tout ça pour dire que les championnats ISA ne sont pas une rencontre de bœufs comme je l’entend parfois mais une rencontre de professionnels comme sont ceux des championnats de France.

Les championnats de France :

C’est à ma connaissance le plus gros championnat du monde au niveau des participations et ça c’est cool !!! Les français aiment le challenge et aiment s’affronter et s’amuser ensemble dans les arbres.
De nouvelles épreuves apparaissent. La taille de formation par exemple.  Ceci peut être intéressant si ce n’ai que Thierry Guérin qui en était juge nous dit, dans la lettre de l’arboriculture n°50, que la taille de formation « nécessitent plus de jus de crâne » !!! Plus que quoi ? Si il pense que grimper dans un arbre n’en nécessite pas je lui conseille juste de regrimper de temps en temps…

Pour ma part, j’aime mon métier pour tout ses aspects, mais j’aime les championnats pour tout ce qui entoure la partie grimpe et je ne les fait pas pour repasser mon CS. Je suis à l’écoute et je comprend que les championnats d’élagage peuvent comprendre une partie théorique mais je trouve qu’il y perd un peu de son charme et un peu de son sens premier qui était de faire connaître la profession au grand public.

J’attend avec impatience vos réactions et pardon si le blabla est un peu long