Facile comme réponse : ça dépend! 

Sérieusement.
En regardant ce qui se passe de plus près:
L'arbre fixe beaucoup de CO2 par la photosynthèse et se fabrique du glucose en grande quantité: 6 molécules de CO2 + 6 molécules d'eau donnent 1 molécule de glucose + 6 molécules d'oxygène.

Ce glucose est sa matière première de base unique, tant en construction qu'en source d'énergie interne. Il fait absolument tout avec.

Une partie seulement du glucose va être immobilisée à long terme dans l'ossature de l'arbre en tant que brique élémentaire de la cellulose et (très très transformée) de la lignine. Cela constitue l'essentiel de la masse (hors eau) de l'arbre.

Une autre partie va être consommée et redégradée en CO2 pour assurer la fourniture en énergie nécessaire à son métabolisme (comme tout un chacun) afin d'élaborer sa "matière vivante" au moyen de réactions de synthèses complexes et très énergivores. La formation de la cellulose, ligne, phénols et autres molécules de défense est un des résultats de ces réactions de synthèse.

Une troisième partie du glucose est stockée sous forme de réserves. Mais là, c'est un stockage temporaire de court terme qui est redistribué dans les deux catégories précédentes selon les besoins.

A noter qu'un certain pourcentage de ces substances élaborées est perdu par l'arbre sous forme de feuilles, fruits, écorces exfoliées, exsudats divers et bois morts (aérien et sous-terrain). Ces éléments sont très vite consommés par les organismes vivant autour et pour l'essentiel redégradés plus ou moins rapidement en CO2. Ils sortent donc du bilan de "fixation" (à mon avis).

Pour faire ce bilan, il faut considérer le poids sec du bois (+écorce) qui est formé et qui reste à demeure sur l'arbre.
On prend le tronc, les branches, rameaux et racines. On laisse tomber les feuilles, fruits, rameaux morts et autres débris.
Connaissant cette masse on peut trouver la quantité de CO2 immobilisée si on connaît les corrélations avec les matières et les pourcentages respectifs de celles-ci (selon le bois).
Un biochimiste devrait retrouver ça.
Facile pour la cellulose (si je ne me suis pas trompé) : il faut 134,4 litres de CO2 pour faire 162 g de cellulose.
Pas du tout évident pour la ligne, laquelle a une composition très complexe et très variable (mais immobilise proportionnellement plus de CO2 que la cellulose).

Un autre moyen, empirique mais bien plus simple que ce  : on fait brûler un échantillon de bois et on mesure le CO2 dégagé. C'est le même qui a été fixé.


Voilà voilà voilà.

Tout ce baratin pour dire qu'en fait je n'en sais trop rien, du moins pas précisément !   
Bon d'accord, 


Marc-Antoine