c'est vrai que parfois on se demande comment ça tient....??

j' ai vu des bon gros houppiers sur des bâtons de sucette,c'est parfois incroyable!!


pipiol

zarbres a écrit:

j'suis pas sur que ca en soit une : ca ne part pas de la base des deux fourches, ca ressemble plutot a des plies comme sur tout le tour du bourlet d'ailleurs.

écorce incluse ?

Que si, mais c'est vrai que c'est plus visible de l'autre côté de l'arbre. Regardes l'angle de raccordement des deux axes.
C'est bien pincé.
Avec arrêt de la croissance en diamètre au milieu des "faces" en vis à vis. On devine la "face" creuse sur l'axe de gauche, mais ça ne rend pas si bien sur la photo que je l'espérais. 

Je ferais une autre photo demain si le temps n'est pas trop pourri.


Marc-Antoine

effectivement!!

grégory a écrit:

salut

oui jolie , et tu compte intervenir sur cet arbre?

Le pauvre a déjà été bien secoué. Je ne veux plus le malmener.

Déjà, son houppier est envahit par une maladie qui affecte les feuilles et fait pourrir les fleurs. Mais je ne voit pas bien ce que je peux y faire.

Les proprios précédents l'ont scalpé à environ 5 m (vers 1991) pas longtemps avant qu'on achète. C'est vraiment pas de bol .

Les axes principaux qui ont été sabrés n'ont pas fait de rejet pour repartir vers le haut comme je l'espérais. L'essentiel de leur croissance s'est fait à l'horizontale à partir des branches horizontales existantes, notamment chez le voisin.
Depuis il s'est refait une tête à partir d'un axe déporté qui est passé inaperçu à l'époque. Il tourne autour des 10 - 11 m maintenant.

Comme il est vigoureux et prend une envergure qui commence à être imposante, j'ai dû à mon tour le martyriser en coupant deux grosses branches qui passaient la clôture.
Mes coupes sont bien propres mais forcément ça ne lui a  pas plu.
L'écorce incluse commence à me préoccuper vu l'augmentation du porte-à-faux.


Allez, tiens, une petite diversion en phyto-patho qui peut éventuellement vous intéresser.
C'est sûr, il y en a qui vont me crier dessus. Mais j'assume (aîe, non pas sur la tête!).

Son bourrelet de greffe était envahi de gomme et d'écoulements putrides, avec foyers de larves diverses qui grouillaient dans des zones d'écorce pourrie au fond des replis du bourrelet. Beurk!

Il y a une douzaine d'années, j'ai gratté les écorces pourries, refouillé les zones de prolifération des larves mineuses et débridé tous les sites de production de gomme (pas propre dedans!).
Ensuite, j'ai badigeonné ces zones avec du carbonyl pour les désinfecter et rendre les tissus mis à nu (bois et écorce) immangeables. Le nettoyage a été très efficace sur les sites pourris, et le bourrelet est presque totalement débarrassé de la gomme.
Seul bémol de l'opération, l'écorce du cerisier ne supporte pas le carbonyl et meurt à son contact. 
Mon application étant très ciblée, les dommages sont restés limités aux endroits grattés. Le recouvrement des plaies a été rapide et actuellement un seul site est encore visible. D'ailleurs, c'est l'espèce de nombril que l'on voit en bas de la photo 4, dans le prolongement du sillon de l'écorce incluse.

J'ai utilisé le carbonyl par analogie (très approximative) avec les phénols que l'arbre met en place (ou devrait) pour se protéger.
Le but était d'aider l'arbre et de suppléer à ses défenses dans une zone déjà attaquée.
- en curatif, en éliminant les agresseurs : larves d'insectes, champignons et bactéries (ou en tout cas en réduisant leurs populations).
- en préventif, pour lutter contre l'extension de la lésion: rendre le bois (ou ce qui en reste) immangeable et inhabitable tout en neutralisant les ruptures éventuelles des barrières de compartimentation.

Je reconnais que c'est une vision un peu simpliste (Lelphe ne me contredira pas, je pense ! )
Mais en dehors du cerisier, j'ai lutté ainsi avec quelques succès contre des chancres bactériens sur Prunus, des champignons sur tilleul, Prunus padus, pommiers, chêne, bouleau.

- chancre bactérien sur Prunus "à prunes" : faire sauter la partie soufflée (écorce et bois) au ciseau à bois jusqu'au bois sain, puis badigeonnage. Ne pas déborder de la partie fouillée car l'écorce meurt au contact, comme pour le cerisier.
> Bon résultat.

- champignon pathogène (armillaire) sur chêne et bouleau : faire sauter toute l'écorce infectée et la plus part du bois atteint, jusqu'aux tissus sains. Badigeonner généreusement plusieurs fois de suite, surtout pour imprégner les fentes et ce qui reste des zones rendues poreuses par le champignon. L'écorce de ces deux là résiste très bien.
> Bon résultat sur le chène (attaque hors sol à partir d'une blessure du tronc). Bon résultat mais illusoire sur le bouleau (attaque du collet à partir d'une racine).

- champignon saprophyte sur coupes de branches de tilleul, pommier, Prunus padus. Attaque au tout début : simple badigeonnage à saturation en remplissant bien les fentes et trous du bois.
Attaque avancée et de forte extension (bois pourri au coeur du tronc): sortir le plus possible de bois pourri (sans agression mécanique) pour faire une petite vasque que l'on remplit de carbonyl. Celui-ci diffuse par capillarité dans tout le bois attaqué. Refaire le plein selon la consommation.
L'écorce de ceux là résiste également très bien.
> Bon résultat pour le bas de la dégradation, moins bon si elle s'étend au dessus de la blessure.


Voilà mes essais.
Il me semble que ça peut servir dans quelques cas de figure. Mais si vous pensez qu'il n'est pas souhaitable ou convenable de les présenter, on peut faire sauter cette partie du texte.


Marc-Antoine