A distance, impossible de dire où couper dans du vieux et gros bois. Le bois appartenant au tronc peut notablement recouvrir la base de la branche comme un manchon, tout comme il peut passer de chaque côtés sans y toucher. Le bois de la branche (on parle de la surface, là) peut même descendre le long du tronc dans le cas des très grosses charpentières ou des axes codominants.
Si la branche vient juste mourir, il est très difficile de discerner la limite de façon sûre, surtout que l'arbre peut abandonner sa branche progressivement, la limite plus ou moins floue vivant/mort se rapprochant petit à petit du tronc.
Hors état d'urgence (sécurité des biens et des personnes, passage...), une bonne solution est de patienter que l'arbre fasse son travail et révèle lui-même la suite de son plan de carrière. Le mort reste mort et commence à se dégrader. Le vivant continue sa croissance annuelle en diamètre. Résultat l'écorce morte se décolle et est soulevée au contact du bourrelet d'écorce neuve et de bois qui se met en place sur la partie vivante. La limite apparaît ainsi de façon flagrante si on peut attendre quelques années. Il faut juste ne pas être pressé, les vieux pépères ne sont pas pressés non plus.
On coupe alors la partie morte, sans toucher l'écorce toute neuve du bourrelet de recouvrement. Faire une coupe bien propre, en plusieurs fois, en étant sûr de ne pas faire éclater le bois. Le tracé autour de la branche peut être un peu irrégulier, mais il vaut mieux laisser un peu de mort que de tailler dans le vivant, même si cela va à l'encontre de notre sens de l'esthétique. L'arbre s'en fiche, son objectif est de refermer "l'ouverture" de sa partie vivante et par la suite englober tout ça dans son tronc. Sur du gros diamètre et un vieux sujet, cela se fera à un horizon de plusieurs dizaines d'années (éventuellement il peut ne pas y parvenir).
Pas pressé je vous dis!
En tous cas pas pressé à notre échelle de temps. Peut-être que si, en fait, de son point de vue, allez savoir.