Salut,

Le CS me semble être une bonne base.
Pour ma part, on m'a très fortement conseillé d'aller bosser en entreprise après le CS pour me faire un peu d'expérience.
Je suis donc allé bosser six mois dans une entreprise qui faisait de la ligne electrique (c'est l'avantage, ils n'étaient pas très regardants ni sur les diplômes ni sur l'expérience) puis je suis parti faire du particulier dans une autre boite pendant 7 mois.

Cette expérience permet d’appréhender le travail en tant que salarié, plus en tant que stagiaire, ce qui est radicalement différent. Ca permet aussi d'étoffer son bagage de pratiques et de connaissances, et surtout, ça peut commencer à donner des idées de chiffrage des devis. Le chiffrage des devis à été pour moi un casse tête assez long à dépasser... et je me plante encore. Il ne faut pas négliger cet aspect là, parce que même si tu as du boulot, si tu sous vends ton taf, ça ne marche pas longtemps.
Je pense sincèrement que c'est un gros plus d'être salarié un petit moment.

Après, y'a du boulot... je ne connais pas la situation globale pour affirmer, mais je vais prendre mon exemple.
En Ile de France ou je suis, oui, y'a du taf.
Mais y'a un paquet de concurrents. Rien que dans mon bled, on est trois boites pour 4500 habitants, et dans beaucoup de villes autours, il y a encore des boites... je vois régulièrement une douzaine de camions de boites concurrentes dans mon bled.
Il faut donc s'accrocher. Régulièrement, je fais des devis qui restent sans réponse. En cuisinant le client, il finit par avouer qu'il a "déjà trouvé".
Entre les voyageurs qui cassent les prix, les paysagistes opportunistes, les boites industrielles et les amateurs non déclarés, on se sent parfois dépassé.
Y'a du boulot dans mon coin. Mais ce qui n'est pas simple, c'est de faire en sorte que ce soit toi qui l'ait.

Je pensais que mettre l'accent sur une pratique vertueuse de la profession attirerait une clientèle, en fait, bof. L'argument définitif ici reste le prix, je crois.
Peut être qu'a une époque, tu montais une boite t'avais du taf immédiatement.
Aujourd'hui, je te conseille de méditer ton affaire.
Je reprends mon exemple, j'ai passé longtemps à attendre devant le téléphone, pendant que la trésorerie diminuait.
A un moment, tu commences à te poser des questions.
Je me suis lancé parce que je pensais que malgré la concurrence (que j'ai analysée quand j'étais salarié) il y avait un marché à prendre.
C'était quand même un peu chaud et j'ai été optimiste, sans une bonne trésorerie et une situation privilégiée, j'aurais pu y laisser des plumes.

La synthèse que je pourrais faire, c'est qu'il y a du boulot, mais il faut saisir un peu le marché local avant de se lancer, car il se peut que la concurrence soit rude et les désillusions sévères.

Après, tout ça n'est que mon vécu, avec ma situation et dans son contexte, qui ne peut en aucun cas s'appliquer à quelqu'un d'autre.
Mais peut être que dans cet aperçu un peu fouilli, tu trouvera deux trois truc intéressants, je l'espère !   

Dernière modification par T4Rzan (19-01-2020 19:09:08)

Merci beaucoup T4Rzan de m'avoir éclairé un peu, je médite et rumine tout ça.  Merci 👍

comme le dis hs, le fait d'avoir été salarié près de chez moi m'a grandement aidé...
Des collègues paysagistes de mon ancienne boite m'ont apporté pas mal de chantier, j'ai récupéré quelques clients de la boite également, et comme le dis hs, avoir des contacts est très important.
Sans des apports de chantiers de mes anciens collègues, j'aurais peut être bu la tasse.
Une bonne trésorerie et un bon carnet d'adresse peuvent être déterminants !
Je bosse en partenariat avec un élagueur de temps en temps, des paysagistes et une boite de service à la personne qui m'apportent des chantiers aujourd'hui encore... il faut penser à renvoyer l'ascenseur, ce sont des relations économiques, il ne faut pas l'oublier...
J'avais 11.000 balles de côté quand j'ai monté ma boite, pas de loyer à payer, aucun crédit et très peu de frais.
Ca m'a permis de faire le "cloporte" et de survivre avec très peu de boulot.
Entre le matos et les charges, il m'est resté 3000 de tout ça, et je suis revenu aujourd'hui au même point qu'au départ.
Après un an et demi à galérer, je commence à envisager l'achat d'un r-go.
Je suis pas sorti d'affaire pour autant, il m'arrive encore de douter, mais d'anciens clients commencent à me rappeler et ça fait plaisir.

Je n'ai pas précisé non plus, mais bosser à son compte peut être très casse pied (seul du matin au soir, seul a tirer les branches, seul à faire de la rétention de manouche, seul à porter des rondins, seul à nettoyer le matos...) mais en association avec un collègue (voire un pote), si on a une vision cool du boulot, qu'on prend son temps pour faire les choses bien, ça peut vraiment être un bonheur de se lever le matin pour aller bosser dehors, comme on l'entend, avec un collègue qu'on apprécie.
Quand ça m'arrive, je ne compte plus les heures, je reste jusqu'a ce que je sois content de moi. Et je peux être exigeant    

Autant il y a des moments, ce boulot peut être imbuvable, autant des fois, il me semble être un passe temps des plus agréables...

Dernière modification par T4Rzan (19-01-2020 23:03:16)

Pour rajouter à ce qui a été écrit précédement:

Malgré le grand nombre d'entreprises présentent dans ce secteur d'activité, le client lambda ne sait pas forcément à qui s' adresser.

Outre le bouche à oreilles (qui ne fait pas tout surtout dans les grandes agglomérations), je pense qu'une bonne communication sur les travaux proposés et réalisés fait la différence.

D'après ce que j'entends de la bouche des clients, ils ont peur des accidents ou de l'éventuellement incapacité du professionnel à réaliser le travail demandé.

Du coup, il me parait indispensable d'avoir un site internet ludique, détaillant les activités proposées et fourni au maximum en photographies des prestations réalisées.

Le tarif de la prestation est certes un facteur à ne pas négliger mais à mon avis, il n'est pas forcément décisif.

Dernière modification par treeclimbing (27-01-2020 07:47:52)