j'ai eu l'annulaire gauche quasi coupé à la première phalange avec la matrice bien endommagée , et au bout d'un mois je commençais la rééduc ,

Merci pour vos encouragements. 
J'ai commencé la kiné 3 semaines après l'opération. Au début, ça m'a fait un peu flipper de voir mon doigt sérieusement (mais délicatement) tripoté alors que la blessure n'était pas encore complètement refermée.

J'ai 10 semaines à faire à raison de 3 séances par semaine. Rien que cette contrainte me gonfle. En plus, au début, je me demandais à quoi ça allait servir, vu la délicatesse de la kiné.
Maintenant que la cicatrisation progresse, le côté délicat commence à diminuer. Je crains pour la suite ...
 
Mais maintenant, je me rend bien compte que la remobilisation est impérative, aussi bien pour les articulations que pour les muscles et ligaments. Et pas seulement pour le doigt blessé, tout le bazar autour est concerné. A rester immobile ou presque, la force musculaire chute et la pliabilité des articulations diminue à une vitesse qui m'a surprise. Mon problème nerveux n'arrange rien bien sûr, mais je vois bien que si je restais 6 mois sans me servir de ma main, elle deviendrait inutilisable ou presque.
Pour preuve, j'ai coupé à la scie à main quelques branches ridicules gênantes sur un petit frêne. Je n'arrivais même pas à les serrer avec la main gauche, elles faisaient grelot dans mon poing ! 
C'est choquant.

On va remettre tout ça en route.

Du point de vue sensibilité, je n'ai rien perdu à l'extrémité.
Bon, c'est très relatif parce qu'elle avait fortement régressé avant. Je dirais même que c'est plutôt mieux qu'auparavant. Il semble que le repos forcé a relâché une partie du blocage sur le nerf puisque j'ai retrouvé des sensations tactiles et de semi anesthésie que j'avais il y a un an (avant que l'annulaire et le petit doigt ne se mettent aux abonnés absents). J'en saurais plus sur ce point dans deux semaines.

Il y a tout de même un endroit qui a tout perdu, c'est le bout de peau sur le dessus qui a servi de greffe, même si c'était seulement une découpe partielle (avec un pivotement pour couvrir la zone). Mais dans l'immédiat, c'est à priori bien moins gênant que si cela avait été sur la zone de préhension.

Je redoute un peu tout de même ce que cela va donner au froid cet hiver. Déjà que je ne supporte pas d'avoir froid aux doigts ...

Bon retablissement!
C est toujours penible de ne rien pouvoir faire et j en sais quelque chose en se moment!
Le bon coter du truc c est que si tu mobilise ton doigt regulierement comme dans notre metier tu devrais quand meme assez vite retrouver une bonne préhension!   

Cette semaine, petite remise en jambe tranquillou dans mon vieux poirier rempli de bois mort. Trois séances de 1 heure à une heure et demi dans les 10 m. Un peu faiblard mais trop mal.

Puis aujourd'hui, histoire d'y aller progressivement  la journée dans les frênes du client qui me garde mon broyeur (!), ancrages de 15 à 20 m.
Le doigt n'a pas protesté plus que ça, c'est surtout la force de serrage de la main qui fait défaut.
J'ai été heureusement surpris d'y arriver sans trop de difficultés.
Bon, je ne cache pas que la pause du déjeuner et la fin de journée étaient les bienvenues. Mais ça remonte le moral. 

Dernière modification par Marc-Antoine (23-09-2017 23:53:20)

11 heures de sommeil cette nuit ! 

A vue de nez le poirier date de la construction de la maison vers les 1900 (j'ai retrouvé des bouts de journaux de 1898 dans le mur en refaisant les bords de la toiture). Cela fait 25 ans qu'on est là et le poirier n'a pris que quelques centimètres de tours de taille. Il était vraisemblablement plus vigoureux dans sa jeunesse (quoique, quand on vois ceux que j'ai plantés...  ). Il mesure 48 cm de diamètre actuellement. La cime culmine vers les 11  m mais il ne fait plus rien de ce côté depuis des années. Il y a deux variétés de poires dessus, immangeables crues (sauf pour ma chienne), mais un délice un fois cuites.
Les seuls élagueurs qu'il ait connus, c'est moi il y a une dizaine d'années pour m'exercer à mes débuts avec  le bois mort, et dame nature qui a fait des dégâts avec le poids des fruits.

Là il est sur son déclin malheureusement et il abandonne du bois de partout. Il a comme voisin un jeunot de 30 ans, un tilleul qui s'est planté tout seul (il faisait 3 m quand on est arrivé), qui est en train de cannibaliser son espace vital. C'est d'ailleurs mon gros dilemme : préserver l'ancêtre en mettant une baffe au jeunot ou bien laisser le jeunot se développer sachant que le poirier a un avenir relativement court. Plus j'attends, plus l'équilibre se déplace en faveur du tilleul à cause de sa vigueur. Au début je voulais le conduire en tête de chat, mais j'ai reculé car c'est bousiller définitivement son port, et même ça, c'est limite trop tard maintenant. Gros cas de conscience.