ça a failli m'arriver, mais pas à un stade aussi avancé...
Un beau platane taillé en plateau, mais avec des échaudures telles sur les parties horizontales des charpentières que ces dernières avaient une coupe "en berceau", et pour au oins deux d'entre elles, un porte à faux suffisamment important pour que ça devienne préoccupant... J'en avise les propriétaires, et leur donne les coordonnées d'au moins deux experts, en leur disant que son avis serait plus que pertinent avant toute taille... Là dessus, je m'entends répondre qu'ils avaient je cite : "trouvé un ami qui allait leur tailler le platane gratuitement"...
Et ben ok... Mais ne venez pas me chercher dans quelques années, quand ça merdera velu... ça, je ne leur ai pas dit, mais s'ils me recontactent, j'aurai aqua poney ce jour là...

Dans le cas de tes clients... Préviens les du risque encouru, et basta... Parti comme c'est parti, jamais il ne paieront une expertise pour vérifier l'état mécanique de leurs arbres... D'ici à quelques temps, quand les gaules commenceront à se casser la gueule, si une autre boîte ne les aura pas déboîtés avant en reprenant les anciennes coupes, vu que tu n'es pas tout seul sur ce coup, tu pourras leur faire un devis pour le démontage/abattage...

A un moment, tu parles du propriétaire d'un château... Qu'a t il à voir dans cette histoire...?

les platanes sont les champions de la compartimentation, et production du bois de réaction, cette essence est tellement plastique qu'elle mérite toujours les gestions les plus conservatrices possibles ... les ramener à la souche ? c'est en cas de risque de basculement alors ok ...
les gros platanes historiques parisiens ('intouchables !) même sur phellin tacheté je les prolonge de 10 ans par taille curative ... on cure et on crâme les tissus sains "cotérisation" :) à ne plus rien avoir à perdre on tente l'impossible.

ok Pino,

plus concrêtement mon problème est la mise en oeuvre du flambage des plaies, car côté sécurité du personnel  c'est bien-sûr compliqué de valider l'utilisation du chalumeau en bout de cordes !donc je ne l'ai fait que sur petite infection au "briquet tempête"  et non en hauteur sur gros diamètre

autres solutions que je tente :
-  une fois le curage de l'infection par grosse coupe . La blessure restante est creusée afin de faire s'accumuler les eaux de pluie. le personnel l'a dénommer "coupe en bénitier" ce que je trouve tout à fait approprié! Cela est tenté sur phellin tacheté et fomes fomentarieus sur platanes remarquables.

- autre solution lorsqu'on cure une branche d'un foyer avec champignons autres que phellin ou amadouvier. je préfère garder l'infection de la plaie de coupe infectée que de revenir sur bois sain : à avoir un champignon moins nuisible que phellin et amadouvier autant les conserver pour ne pas s'y exposer. Par exemple on coupe dans le chancre à polypore hérissé si on doit supprimer un axe infecté en risque de rompre ou in-haubanable

et bien s'il faut d'entrer s'en stopper là il faudrait retrouver ces essais et leurs conclusions pour confirmer
moi je continue d'y croire parce dans la pratique sur les nombreux arbres brulés par accidents de circulation et conservés en pied  il rare de voir des infections par phellin et amadouvier

idem sur les brûlure d'échaudure, c'est souvent le shyzophyllum qui squatte ces blessures , le massaria ( de plus en plus hélas ...) mais pas le phellin

"cauterisation c'est de l'anthropomorphisme , comme on aime pas certes...
non, par la flamm et le feu c'est plutôt rechercher une forte dessiccation du bois vivant pour provoquer des infections lignivores autres que les pires champis irréversibes. Le principe est donc est d'orienter la dégradation qui est de toute manière obligatoire sur partie morte.