Et comment créer des faits divers !!

J'ai peur qu'en voulant rendre l'opération réalisable au plus grand nombre, l'effet d'avertissement n'aboutisse à rien de bon..

(Extrait du Républicain lorrain du 14/02/2016 dans la catégorie Tendances, Jardinage)

"Démontage d’un conifère : Une opération de haut vol
De par leur forme générale, les conifères sont des arbres qui peuvent être abattus assez simplement par démontage. De là à dire que la technique est accessible au premier jardinier venu… non. Par plaisir, par curiosité, par défi, pour cause de budget serré ou – après tout ce n’est qu’un homme – par forfanterie, il est tentant pour le jardinier de vouloir tout faire dans son jardin. Si cela ne pose pas de problème en ce qui concerne la taille des rosiers, la question est plus délicate lorsqu’il s’agit de l’abattage des arbres. Ainsi le démontage d’un conifère, qui permet de débiter un sujet sur pied, est une technique relativement accessible dès lors que l’on n’est pas sujet au vertige. Mais attention, elle peut se révéler dangereuse si l’on n’a pas le matériel adéquat ni les aptitudes physiques. En résumé, connais-toi toi-même et reste humble.

Une technique à connaître :
Le démontage d’un arbre consiste à l’abattre sur pied, sans le faire tomber d’un seul tenant. Les élagueurs y ont fréquemment recours car ils ne disposent pas toujours au sol d’une place suffisante pour coucher les arbres dans leur longueur. La technique, abordable en ce qui concerne les arbres de moins de 10 m, consiste à grimper dans la ramure, en coupant les branches à la montée, puis à débiter le tronc en petits morceaux en redescendant. Les conifères en général, et les pins en particulier, du fait de leur tronc rectiligne et de la disposition de leurs branches en étages, sont particulièrement concernés par cette méthode.

Pas de matériel, pas de démontage.
Il est impératif de disposer d’un minimum de matériel adapté, à commencer par une tronçonneuse élagueuse, légère et maniable, que l’on peut manipuler d’une seule main. Ceci est primordial afin de garder l’autre main libre, pour s’équilibrer ou parer à toute éventualité. Il faut aussi prévoir un harnais, type baudrier de montagne, qui offre le double intérêt de vous assurer tout en vous délestant de la machine. Une longe de sécurité, constituée de deux sangles de 1 m terminées par un mousqueton, est reliée au baudrier. Passez chaque sangle derrière le tronc et reliez-les grâce aux mousquetons. Posez vos pieds sur une branche, et mettez la longe en tension en vous penchant en arrière. Vous pouvez dès lors lâcher les deux mains et travailler en toute sécurité. Attachez la tronçonneuse au baudrier par une corde d’un mètre environ, que vous pourrez laisser pendre derrière vous pour libérer vos mains lors de vos déplacements dans l’arbre.

Monter pour démonter.
Avec une échelle, accédez directement au premier étage de branches. Coupez-les à environ 40 cm du tronc, afin qu’elles vous servent de marches pour l’escalade. Pour une coupe nette et franche, faites un trait de tronçonneuse sous la branche, puis coupez-la par le haut au même endroit. Ainsi elle tombera d’un coup, à plat. Ensuite, laissez pendre la tronçonneuse au baudrier, détachez vos mousquetons, grimpez sur l’étage de branches coupées, puis rattachez-vous. Procédez ainsi jusqu’au faîte de l’arbre. Une fois là-haut, coupez la cime au plus près du sommet, afin de ne pas avoir à manipuler un tronçon trop gros et trop lourd. Puis redescendez en débitant le tronc par morceaux de 50 cm maximum. Ne vous souciez pas des branches qui s’accumulent au sol : elles serviront de matelas de réception aux bûches. Vous pouvez d’ailleurs laisser les moignons des branches car ils feront office de grappin lors de l'impact."

Dernière modification par Sisley (15-02-2016 15:25:59)