Pino a écrit:

Comme le rappelle Clif, le statut de cotisant solidaire ne va pas forcément de pair avec celui de micro entreprise. J'ai débuté en micro (avant que les statuts ne changent), puis en 2014, je suis passé au réel super simplifié (avec exonération de TVA, mon CA me le permettant encore).
Ce qu'il faut retenir, c'est que si tu gagnes plus de 7688€, ils te passent d'office en chef d'exploitation...
Certes, le passage du régime fiscal "micro" à celui du réel super simplifié demande un peu plus de paperasse, mais une fois pris le coup, c'est quand même pas la mer à boire... Beaucoup de parties de la 2033 ne concernent pas les petit chiffres d'affaire (ceux qui sont encore concernés par l'exonération de TVA, soit 32600€ pour une année). Il faut bien penser à la faire en ligne dorénavant...
Alors c'est vrai, je te rejoins sur ce point : un élagueur indépendant, en plus d'être le mécano, le technico commercial, devient aussi un peu comptable... Et une casquette supplémentaire, une!!!

Je vais prendre rendez-vous avec un conseiller de la MSA afin d'y voir plus clair car là, je nage.

En passant chef exploitant, je reste bien toujours en micro?

Le réel simplifié serait donc intéressant si l'on a beaucoup de dépenses. Quelles dépenses peut-ont déduire? essence, frais postaux...?

Devant suivre une comptabilité, est-il nécessaire de prendre un comptable ou peut la faire soi même en enregistrant les entrées et / ou sorties d'argent? si ce n'est que ça, je le fais déjà sur un tableur)


En revanche, dans le cas où l'on se tire un salaire supérieur à 50% du chiffre d'affaires, autant rester au régime micro-fiscal car on sera imposé que 50%, non?

Merci pour toutes ces infos, j'y vois plus clair sur beaucoup de points.

Pour moi, passer au réel n'est pas un avantage car même en ayant un taux de charges plus élevé, je ne dépasse pas les 50 % de frais de fonctionnement pour l'entreprise.

Même si par exemple je dois louer une nacelle ( 1 fois cette année) ou prendre un employer, je fais en sorte lorsque j'établis mon devis que mon salaire représente au minimum 50%.

Ce procédé peut engendré des tarifs assez élevés mais généralement ça passe et c'est tout bénef.

Pour l'instant, l'activité d'élagage étant pour moi un cumul d'une autre activité, j'ai préféré pour cette année investir un partie de mes revenus de la micro-entreprise dans du gros matériel (broyeur et rogneuse ...) pour ne pas avoir à les louer et donc m'éviter de pratiquer des tarifs élevés les années à venir.

Maintenant, je n'ai plus qu'à envisager quelques frais d'équipement, d'entretien et de maintenance. Comme je fais tout moi même, l'entretien des machines ne me coûte pas très cher.

De plus, l'inconvénient de passer au réel nécessite de prendre une comptable ce qui fait une dépense supplémentaire qui n'est pas négligeable.

pédro a écrit:

C'est sur le comptable c'est pas gratuit, sur un bon...
Y a pas de recette miracle, chacun en fonction de ses besoins.
par contre si justement tu achète un broyeur ou autre gros matos, ben tu ne pourra pas le déduire en frais, alors que justement l'achat de gros matos va faire énormément baisser tes revenus.

Perso, je suis au réel super simplifié, et je n'ai pas de comptable. Vus mes bénefs, je ne bosserais que pour le payer...
La comptabilité autorisée quand on est en EI au réel super simplifié est une comptabilité dite "d'encaissement". Donc tu comptabilises vraiment ce qui rentre, et ce qui sort... Pas de prise en compte d'actifs immobilisés et autres... Seule contrainte, quand tu achètes un matos qui coûte plus de 500€, tu dois faire un plan d'amortissement, sur 2, 3, 5 ans, ou autres, selon le temps où tu penses utiliser ton matos... En effet, tu déduis de tes bénéfices tout ce que tu dépenses pour t'équiper... A la grande différence du régime micro...
Bref, dès que tu achètes du lourd, en étant en micro, tu perds de l'argent, puisque tu puises directement sur ton bénef, qui pour le trésor public et la MSA est fixé forfaitairement à 50% de ton CA. Tout comme Pédro, il m'est impossible d'avoir moins de 50% de frais sur mon CA... En moyenne, sur 6 ans, mon bénef moyen tournait à un tiers environs du CA... Donc une fois le calcul fait, je n'ai pas hésité longtemps pour passer au réel...

petitkoala a écrit:

Même si par exemple je dois louer une nacelle ( 1 fois cette année) ou prendre un employer, je fais en sorte lorsque j'établis mon devis que mon salaire représente au minimum 50%.

Sur quelles bases établis tu ton devis...?
Le fait que tu sois au réel ne changera pas grand chose par rapport au fait d'être en micro... Sauf que tu n'as pas besoin de gonfler ton devis "de façon artificielle" pour garder un 50% de bénefs réels... Je prends un cas extrême : Tu as un gros chantier à effectuer, et tu fais appel à plusieurs collègues... Tu vas te payer au minimum la même chose que ce que tu vas donner à 2 ou 3 collègues, voire plus...? A un moment, soit tu les payes au lance pierre, soit tu te gaves à un point que ton devis risque de ne pas passer...

Autre point, quand tu parles de salaire... En fait, quand tu es en EI, les biens de ton entreprise, et tes biens propres sont indissociés, au contraire d'une société. Donc, que tu sois au réel ou en micro, tu ne peux pas parler de salaire à proprement dit... Du point de vue fiscal, la rémunération que tu retires de la valeur de ton travail (que tu factures) fait partie de ton bénéfice... Et ne peut en être déduite... Au contraire des taxes et impôts divers...

Sans être comptable, tu peux trouver des renseignements sur ce point sur les sites du gouvernement, qui portent entre autres sur le code général des impôts... Si tu cherches des renseignements sur ces points, c'est plus ta CCI qu'il faut aller voir (en général chaque chambre a un ou plusieurs conseillers, avec qui tu peux prendre rendez-vous, et qui sont calés en compta d'entreprise, et sur les statuts et régimes fiscaux), plutôt que la MSA...

Dernière modification par Pino (14-10-2016 23:13:34)

Lors de ma dernière visite à la MSA au printemps, ils prévoyaient une modification au 26 octobre. Faudrait que je rappelle pour voir ce qu'il en est !