Sur le fond...je suis d'accord avec toi !   

allez. on va pouvoir me parler de passéiste, mais pas grave, c'est un triste état de faits, on est vraiment dans l’ère de l'assistanat complet!)

Non, pas d'accord ! Mais ce que je pense n'est pas mieux...
Nous avions vécu cela à la spéléo...c'est ni plus ni moins que du CONSUMÉRISME !!!

Bonsoir les "vieux"...! 
Sans être pro geek, je dirais que j'ai une opinion plus nuancée... En fait, il faut regarder internet comme un outil... Et comme pour tout outil, il y a des gens qui s'en servent intelligemment, et d'autres non...

J'ai constaté que l'attitude et le niveau de capacité max "presse bouton" ont émergé bien avant la démocratisation d'internet...

Apprendre, c'est bien, apprendre à apprendre, c'est mieux... Et j'ai bien peur que cette approche "didactique" soit de plus en plus diluée, au point d'être même perdue...

Et c'est bien dommage, car, quand on a appris à apprendre, on prend un peu de recul, juste ce qu'il faut pour avoir conscience du fait qu'il y a plusieurs façons d'apprendre... Parmi celles-ci, l'apprentissage sur le tas, où l'apprenti reçoit la science du maître, parfois avec quelques explications qui le mettront sur la voie d'une compréhension globale, parfois sans, pour justement "autonomiser" l'apprenti...
Il y a aussi la mise en pratique d'enseignements théoriques, préalables à l'apprentissage sur les chantiers, le tout sous l'égide du maître. C'est au final la méthode didactique la plus classique, car, dans un domaine réputé dangereux, elle permet de maîtriser le risque, pour peu que l'apprenti ait écouté, et se souvienne...

Et puis, il y a la méthode, peu recommandable, du "tout théorique"... Et c'est malheureusement elle qui a tendance à prendre le pas sur les deux précédentes...

Dans mon métier précédent, j'avais coutume de dire "aux plus jeunes" que : "apprendre, c'est d'abord comprendre"...

Et c'est là que mon point de vue rejoint le vôtre... Intégrer un savoir, ce n'est pas ingérer une bouillie pré mâchée, et prédigérée... Cela demande une participation active de la personne qui apprend... Tant au niveau théorie (questions, recherches, etc...) que pratique (initiatives, dans le cadre de la conscience de ses capacités...).

Alors on pourra parler de conflit des générations, où les vieux tiennent les jeunes pour des branleurs, et les jeunes considèrent les vieux comme des cons ringards... 
Il y a une part de vérité dans tout cela (d'où l'utilité de laisser le jeune "batailler" un peu, quand il a les dents un peu longues, et la langue trop bien pendue, pour ensuite faire la démo du maître...). Mais il n'y a pas que ça... En effet, que ce soit dans ma vie pro d'avant ou de maintenant, il arrive régulièrement de voir un "tit jeune qui n'en veut", bien câblé, et dont on se dit qu'on n'aura pas besoin de "lui tailler les oreilles en pointe pour en faire un cheval de course"... Bref, le débat reste ouvert...

Mais en tant que vieux, je considère qu'il y a de plus en plus de jeunes qui sont dans la catégorie "branleurs" plutôt que "cheval de course" 

Pino a écrit:

...En effet, que ce soit dans ma vie pro d'avant ou de maintenant, il arrive régulièrement de voir un "tit jeune qui n'en veut", bien câblé, et dont on se dit qu'on n'aura pas besoin de "lui tailler les oreilles en pointe pour en faire un cheval de course"... Bref, le débat reste ouvert...

Et bien, je dirais que ceux-là sont les plus durs.
Expérience vécue, je peux vous garantir que rien n'est joué et que le plus difficile, dans ce cas, c'est l’après car il est facile de pratiquer la pédagogie avec de bons élèves.
Pour prétendre avoir réussi un apprentissage, il est souhaitable que l'ancien apprenti suive la voix et la voie du maître. Or il peut arriver qu'il y ait déviance due à des facteurs externes: vie de famille qui change, tempérament du personnage qui s'affirme, intervention du "dieu pognon"...

Dernière modification par Clifhanger (24-03-2015 12:18:35)

Clifhanger a écrit:

Pino a écrit:

...En effet, que ce soit dans ma vie pro d'avant ou de maintenant, il arrive régulièrement de voir un "tit jeune qui n'en veut", bien câblé, et dont on se dit qu'on n'aura pas besoin de "lui tailler les oreilles en pointe pour en faire un cheval de course"... Bref, le débat reste ouvert...

Et bien, je dirais que ceux-là sont les plus durs.
Expérience vécue, je peux vous garantir que rien n'est joué et que le plus difficile, dans ce cas, c'est l’après car il est facile de pratiquer la pédagogie avec de bons élèves.
Pour prétendre avoir réussi un apprentissage, il est souhaitable que l'ancien apprenti suive la voix et la voie du maître. Or il peut arriver qu'il y ait déviance due à des facteurs externes: vie de famille qui change, tempérament du personnage qui s'affirme, intervention du "dieu pognon"...

Le dernier facteur est particulièrement redoutable... Le basculement du côté obscur de la Force... En même temps, dans une société où tout est finalement mesuré par la puissance financière...

Dernière modification par Pino (24-03-2015 13:57:49)

C'est discutable !