Il faut que je retrouve la doc, mais j'ai lu que la coupe systématique des bois morts pouvait réduire la capacité d'absorption du vent par le houppier (l'idée étant que plus il y a de branches dans le houppier, plus il se crée de vibrations qui peuvent s'annuler entre elles quand le vent souffle, et c'est ça de moins qui est supporté par le tronc et les charpentières ; en gros, un effet "amortisseur de vent"). Par ailleurs, Drémou explique (je crois que c'est dans le bouquin la taille des arbres d'ornement) que certaines essences, comme le chêne, ont une part de bois mort physiologiquement nécessaire, et le fait de tout couper le bois mort entraîne la création de nouveaux bois mort...

Ceci dit, il n'en reste pas moins que le bois mort, s'il est de taille importante, risque malgré tout de se casser la g... et entraîner en plus d'un accident si quelqu'un passe dessous une déchirure d'écorce, et que sa présence empêche le recouvrement, et fait donc fenêtre qui reste ouverte pour la progression de pathogènes... Le fait de l'enlever de manière à ce que l'arbre puisse procéder au recouvrement permet d'amorcer le fermeture de cette fenêtre...

Entre tout et rien, il y a certainement un bon équilibre à trouver...

Dernière modification par arbres42 (23-01-2015 23:48:38)

salut,
en ornement, c'est purement esthétique et du coup s'il faut bien avouer que parfois c'est chouette, dans d'autres cas, et je pense en particulier aux descentes de cimes sur certaines essences (châtaigniers, cèdres,...) le fait d'enlever la partie morte, fait juste ressembler l'arbre à un amputé, un étêté, alors que la nature fait de si jolies sculptures naturelles

arbres42 a écrit:

...(l'idée étant que plus il y a de branches dans le houppier, plus il se crée de vibrations qui peuvent s'annuler entre elles quand le vent souffle, et c'est ça de moins qui est supporté par le tronc et les charpentières ; en gros, un effet "amortisseur de vent"). Par ailleurs, Drénou explique (je crois que c'est dans le bouquin la taille des arbres d'ornement) que certaines essences, comme le chêne, ont une part de bois mort physiologiquement nécessaire, et le fait de tout couper le bois mort entraîne la création de nouveaux bois mort...

Comme quoi les chênes sont plus savants que nous car ils savent depuis bien longtemps ce qu'est la résonance.

En voici un exemple très marquant et tout proche dans le temps...puis il y a la célèbre histoire de l'interdiction de marcher au pas cadencé sur un pont suspendu.