Ce n'est pas la poulie qui pose problème, mais l'interaction entre la corde et le noeud autobloquant: il y a trop de friction.

Tu dois forcer plus que de raison sur le noeud pour le faire glisser. Une fois le "point dur" passé, le noeud devient lâche d'un coup ou glisse plus facilement (c'est le cas avec de la résine ou de la flotte sur la corde) et tu descends brutalement. Évidemment tu arrêtes d'actionner le noeud pour enrayer la glissade, même sans le vouloir. Le noeud accroche à nouveau et fait son boulot de blocage, mais comme tu étais en début de chute libre, l'arrêt brutal cramponne le noeud sur la corde.
Il faut à nouveau lui taper dessus pour lui faire lâcher prise, et ça recommence.

Donc il faut réduire un peu la friction dans le noeud pour espérer réguler son fonctionnement.
Si on écarte la contamination de la corde par de la résine ou de l'eau, il reste à jouer sur la nature de la corde et de la cordelette (elles ne sont pas toutes compatibles), la composition du noeud ( nombre de tours, jambes plus ou moins lâches ...), le type de noeud (il y en a un bon nombre à essayer), ou encore l'utilisation même du noeud et du rappel.

Par exemple pour ce dernier point, tirer à deux mains sur le noeud pour le faire lâcher ne donnera rien de bon : descente hachée au mieux ou noeud qui fini très rapidement par être souqué à mort.

Normalement, une main contrôle le noeud, l'autre tient le brin libre du rappel et exerce un frottement qui soulage en partie le noeud de sa friction. On peut améliorer l'effet en serrant et faisant frotter le brin libre contre le côté ou même le dessous d'une cuissarde du baudrier (cela chauffe un peu trop pour utiliser le dessous de la cuisse).
La friction supplémentaire "détournée" permet presque de relâcher le noeud, donc la gestion de la descente devient bien plus fine.

Si le noeud est vraiment souqué au départ, on reprend appui sur une branche (si dispo) ou sur le brin libre du rappel par un coup de footlock ou de Pantin. Cela enlève tout ou partie de la charge sur le noeud et permet de le débloquer, puis de le desserrer un peu ( à peine, un rien, juste ce qu'il faut quoi) pour lui rendre sa glissabilité.
Et hop, c'est reparti...


La nuit va encore être trop courte, flûte, je me fais avoir à tous les coups.