Déjà, démonter des peupliers d'Italie quand il y a du vent, ce n'est pas vraiment confortable.
Ensuite, quand le vent change sans cesse de direction, cela devient compliqué de gérer les opérations ( ligne EDF, route, grillage, haie, banc, globe lumineux). Toutes les branches latérales en bouts manipulables à la main, et les têtes  en auto-rétention avec juste une élingue. Mais avec un peu de patience, le vent m'a bien aidé pour basculer les têtes sans "inquiéter" la ligne EDF.
Sauf pour une.

C'était la plus grosse du lot, dans les 15 cm à la coupe. Mon ancrage principal était derrière moi, sur une des tiges voisines, et j'étais longé sur la tige à couper. Comme je me retrouvais un peu trop sous le vent à mon goût, je me place autrement pour ne plus être sur la trajectoire directe de la tige. Le vent souffle du bon côté (pour la ligne), je ne suis pas trop mal placé, donc entaille, pas trop profonde en cas de surprise. Nickel. Sauf que le vent s'arrête. Pas grave, il me fait le coup depuis le début de la journée. Il y a assez de bois pour tenir, j'attends la reprise. Le vent revient, en plus toujours bien orienté pour la ligne, hop, trait d'abattage. La charnière commence à plier, impec. Et là, gasp ! le vent décide de souffler parallèlement à la ligne. La charnière craque ( un peu normal avec du peuplier d'Italie, me direz-vous !) et la tête me tombe dessus.
Se pose sur moi serait d'ailleurs plus approprié, compte tenu du vent, du mouvement et de l'élingue.

Ben c'est lourd !
Merci le casque, l'épaule a pris le relais pour la fin de course. Au final,  un peu coincé entre le tronc et la tête.

Je m'en sors bien, avec juste l'épaule griffée, un muscle fâché... et un teeshirt en moins.