Pour moi c'est clair, je sacrifierai dorénavant une journée par semestre à la réactualisation des connaissances en secourisme de mes gars.

C'est une bonne chose !
Pour le sauvetage, c'est comme pour toute la prévention des risques, c'est un tout.
Trousse de secours, compétences, matériel et organisation de chantier, il faut être au point de partout pour éviter le pire.
Ce n'est pas parce que tu es le meilleur secouriste (pas sauveteur) avec la plus belle des trousses que tu pourras venir en aide à un gars inconscient à 15 mètres dans un arbre sans corde d'accès...
Sinon pour le sauvetage on s'entretien aux Rencontres. Mais faut bien avouer que chaque cas est différent.

Lors de notre formation au CS, nous avons reçu une formation pour porter assistance à un cordiste en difficulté. Ce qui ressort de cette formation :

- Ce savoir faire doit être entretenu régulièrement, afin que certains automatismes soient acquis et permettent de se concentrer sur la particularité du cas. Je dois reconnaître qu'on ne s'entretient jamais assez sur ce type d'interventions... On y travaille quand même... Mais il est clair que pour être vraiment efficace en situation de stress réel (collègue qui est vraiment blessé, je vous passe les détails...), il y a encore du boulot, surtout avec la pression temporelle des 7 mn pour le syndrome du harnais...

- Un kit de secours, comprenant poulie, prussiks, et autres équipements doit être disponible rapidement sur le chantier et "sanctuarisé" (aucun emprunt en aucun cas...).

-La corde d'accès, qui devient ensuite corde de sécurité, doit être présente et bien placée (au plus près de l'ancrage du grimpeur) pour être une aide réelle à l'accès au grimpeur en difficulté.

Bref, la marge de manoeuvre est encore grande...

Les variantes d'un accident sont tellement nombreuses qu'il ne faut pas partir perdant d'avance...
Exemple : Lors d'une coupe à une main, rebond de la machine, grosse entaille dans le bras tenant la branche (on est d'accord, il y a une erreur à la base, mais c'est toujours par là que débute une situation accidentogène...) : le grimpeur fait un point de compression sur la blessure comme il peut (CHU, poing, sangle pour un garrot en cas d'entaille très large, etc...), mais ne peut plus descendre en autonome du coup... Il est encore conscient, même si dans les minutes à venir, il risque le malaise avec perte de conscience... Du coup, ça fait toujours quelques minutes de gagnées avant que le syndrôme du harnais ou l'issue fatale de l'hémorragie aient raison de lui... Ce que j'en dis, c'est que si un jour je me retrouvais dans une situation aussi merdique, je serais content de voir un gus se bouger le cul pour venir me chercher... Même s'il n'arrive pas à temps, ce sera toujours ça comme réconfort avant de passer l'arme à gauche... Et peut êre qu'avec un peu de chance, il arrivera à me redescendre avant que je ne sois complètement cuit...

Après, on est tous d'accord, le meilleur moyen de se sortir d'une telle situation, c'est encore d'éviter de s'y mettre... (postures de travail, EPI, etc...)

Effectivement, le mousqueton est une bonne idée, mais en cas de blessure à un bras, vu que tu es entrain de faire la compression avec l'autre... Ben t'as plus de main de libre... Sinon, ce qui marche aussi avec un baudrier ou un harnais, donc avec ou sans bretelles, c'est de faire un soutien avec ta longe, que tu passes en bandoulière dans ton pont central et que tu croises dans le dos, avant de l'attacher par derrière à l'anneau habituel... Pas facile à réaliser tout seul, surtout si tu es blessé... Je tâcherai de prendre des photos la prochaine fois qu'on fait un rafraîchissement... Il faut savoir que même "assis" dans son baudrier, le grimpeur inconscient, n'ayant plus de tonus musculaire, est quand même exposé au risque de syndrome du harnais au niveau des jambes...

J'ai fait une formation de sauvetage l'année dernière à St Germain. Mais ça ne me ferait pas de mal de recommencer cette année. Il faudrait que tous les 6 mois je me refasse des petits exercices pour imprimer les techniques.

moi, je coupe l' arbre ( question facille ! )