jeanjean a écrit:

D'accord,merci;par contre rien sur l'association avec les pièges à colerettes?Vos recherches sont uniquement ciblées sur les pheromones?

Le piège à procession pour capturer les chenilles lorsqu'elles quittent l'arbre en fin de développement larvaire a été développé par une petite société privée en collaboration avec l'INRA d'Avignon.  Contrairement au piège à phéromone sexuelle qui vise les mâles adultes,  le piège à procession n'est basé sur aucun attractif. Il retourne simplement le comportement de l'insecte contre lui-même. Il s'agit uniquement d'un dispositif physique qui empêche les chenilles d'accéder au sol et leur fournit un substrat de substitution pour s'enterrer et se transformer en chrysalides (nymphose) à la période où elles quittent naturellement l'arbre (sans doute par géotropisme). C'est un système qui connaît un grand succès car il permet de se protéger localement de la nuisance principale pour beaucoup de gens, not. en milieu urbain, à savoir les processions de printemps.

Par contre, en france et à l'étranger, des équipes essayent de caractériser la phéromone de trace  impliquée dans le comportement grégaire et de retour au nid.
Lors des processions pour aller s'alimenter la nuit ou pour aller nymphoser dans le sol, les chenilles utilisent différents signaux : contacts entre elles, fil de soie (sorte de fil d'Ariane) et trace chimique. Si cette ou ces molécules pouvaient être caractérisées et synthétisées artificiellement (comme ce qui a été fait autrefois pour la phéromone sexuelle secrétée par la femelle), elle(s) pourrai(en)t être utilisée(s) soit en complément du piège à procession (pour inciter les chenilles à descendre plus facilement dans le tuyau) soit comme moyen de confusion larvaire (à l'instar de la confusion sexuelle pour les adultes qui en saturant l'atmosphère en phéromone sexuelle empêche le mâle de trouver la femelle, à la manière des naufrageurs qui allumaient des feux sur la côte  pour empêcher le bateau de trouver le port en localisant le phare).
L'idée serait qu'en appliquant la phéromone de trace sur l'arbre, on créerait de fausses pistes avec ce composé biologique (des faux panneaux de direction chimiques) empêchant le retour au nid et exposant les chenilles aux prédateurs et au froid. Pour tuer une chenille isolée à l'extérieur du nid, il n'y a pas besoin de températures aussi négatives que pour tuer des chenilles groupées dans un nid, et des chenilles parties s'alimenter la nuit qui n'auraient pas retrouvé le nid avant le jour seraient bien plus exposés aux prédateurs diurnes comme les mésanges. Il semblerait que les mésanges naives aient un comportement plutôt opportunistes vis à vis de la ressource processionnaire. Mais une fois qu'elles ont identifiées cette ressource et qu'elles sont habituées à l'utiliser, au moins certaines d'entre elles sont capables d'aller les chercher dans le nid et exploitent cette ressource hivernale. On peut imaginer que ca aiderait à leur apprentissage de tomber sur des chenilles perdues sans défense (un peu comme ce qui se passe lors des processions de famine quand les chenilles errent en quête de feuillage sur un pin extremement défolié et deviennent très accessibles aux prédateurs diurnes).
On sait qu'il existe au moins une molécule active qui est suffisante pour orienter le déplacement des chenilles (ca c'est clairement démontré grâce à des extraits de chenilles, c'est même spectaculaire comment on arrive à les emmener là où on veut !) mais le chemin risque d'être très long avant d'isoler la molécule et encore plus avant de pouvoir envisager de la synthétiser (sans parler de tester les effets désirés et non désirés).




Pour info, ne manquer pas normalement dans le courant du 2nd trimestre 2013 un documentaire de 43 min consacré à la processionnaire qui passera sur Arte.

Informations très intéressantes.

Salut le viok,c'est quoi tes pièges,des procerex?Tu les laisses en place toute l'année?
J'en ai commandé pour remplacer mes vieux delta,et je devrais aller les installés sous huitaine!.Effectivement,pour les frelons c'est un peu embêtant,et l'epoque à laquelle ils se font pièger serait interessante à connaitre.

Salut,

Vous en êtes où et quelle stratégie de lutte avez vous choisi pour cette année?
http://draaf.paca.agriculture.gouv.fr/I … 023212.pdf

Lien sur la vidéo passé sur Arte:
http://www.dailymotion.com/video/x177vz … ?start=575

A+

Salut le viok, je fais la même procédure, je met les pièges à 3m et je coupe les branches à la même hauteur, pour laisser un léger couloir.
Le problème est que si chez le voisin ce n'est pas piègé, cela ne sert à rien.