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Avant de poster (sauf pour la partie offres et demandes d'emploi du forum), présentez vous dans le forum "Présentations". Si vous avez des soucis, n'hésitez pas à me contacter par mail : allolivier2b (arobase) gmail.com. Pour votre "Présentation", n'oubliez pas d'indiquer votre profession (grimpeur, bûcheron ... etc) avec un premier message sympa pour faire connaissance.

Olivier

#61 18-12-2012 18:23:51

yak
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Re: Aéroport de Notre Dame des Landes

stephane le grimpeur a écrit:

salut gab le 44 nantes  il faut mettre le feu a ces cons

tiens , ils sont pas loin de chez toi :
http://marche.nddl.nicenantes.overblog.com/


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18-12-2012 18:23:51

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#62 18-12-2012 20:04:02

yak
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Re: Aéroport de Notre Dame des Landes

Notre-Dame-des-Landes : l’Etat coincé par ses concessions à Vinci


Corinne Lepage
Présidente de Cap21
Publié le 18/12/2012 à 18h24

Un opposant au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes repousse un gendarme mobile, le 24 novembre 2012 (Laetitia Notarianni/AP/SIPA)
Le fond du problème, en dehors des questions d’autorité et d’amour-propre, n’est-il pas dans l’équation économico-financière à laquelle est confronté l’Etat, pour avoir signé en 2010 une concession [PDF] doublée d’un partenariat public-privé (PPP) particulièrement favorable au concessionnaire Vinci ?


VOIR LE DOCUMENT
(Fichier PDF)
Pour un très grand nombre de nos concitoyens, dont je suis, le projet de Notre-Dame-des-Landes était, dès 2002, un projet qui ne se justifiait pas au regard des besoins. La concertation qui s’est déroulée en 2003 a été incapable de préciser s’il s’agissait de réaliser un nouvel aéroport pour Nantes, de créer un grand aéroport de l’Ouest, ou encore s’il s’agissait d’un troisième aéroport pour la région parisienne.

A l’époque, pas plus qu’aujourd’hui, les questions du bien-fondé d’une nouvelle desserte aéroportuaire au regard des avantages d’un prolongement de la ligne grande vitesse (LGV) jusqu’à Nantes – avec un Nantes-Orly à moins de 1h30 et un Nantes-Roissy à moins de 2h – n’ont pas été posées.

Quand le Conseil d’Etat a validé la déclaration d’utilité publique de 2008, il a également validé la concession pourtant bien défavorable aux collectivités publiques, en admettant, en particulier contre toutes les règles habituelles de la concession, que les collectivités publiques mettent la main au porte-monnaie. En effet, dans une concession, le concessionnaire se rémunère sur l’usager et la collectivité publique n’a en principe pas à payer quoi que ce soit.

Mais la déclaration d’utilité publique a été montée sur un dossier achevé en 2006 avec en particulier une étude [PDF] de coûts-avantages, dont l’institut C.E. Delft a montré que le scénario le plus probable était largement en-deçà des critères de rentabilité d’un tel ouvrage et que les scénarios extrêmement optimistes atteignaient à peine le critère de rentabilité nécessaire, et surtout reposaient sur une erreur d’appréciation portant sur 600 millions d’euros.

Un projet caduque avant même d’avoir commencé

Nous sommes bientôt en 2013 et il suffit d’ouvrir le dossier pour voir que deux éléments remettent en cause le projet (à supposer qu’il eut été fondé lorsque la décision a été prise) :

Le scénario le plus pessimiste repose sur un taux de croissance de 1,9% et un prix du baril en 2025 de 60 euros. Le scénario le plus optimiste pour l’aéroport est encore plus irréaliste, puisqu’il envisage un taux de croissance de 2,4%. Ces données sont évidemment fausses, comme le sont du reste les autres données considérant que les enjeux environnementaux sont constants, alors même qu’aujourd’hui la compensation en terme de biodiversité est une obligation et que le système de quotas et d’échanges d’émissions carbone (ETS), même s’il a été reporté, sera mis en place.
La gravité de la crise économique et financière, et en particulier la remise en cause des infrastructures complémentaires qui avaient été prévues –surtout au regard de la LGV vers Orly et Roissy – impose une remise à plat de l’économie générale du projet. Des lors, tous les éléments sont en place pour considérer qu’il y a bien un changement de circonstances de fait permettant l’abrogation du décret, indépendamment du fait qu’il ait été validé par le Conseil d’Etat sur la base des faits antérieurs.

La modification déjà intervenue entre le projet initial, déclaré d’utilité publique, et le projet actuel, qui fait l’objet de la concession, remet en cause la base juridique initiale. En effet, ne peut être réalisé que le projet déclaré d’utilité publique. Le fait que la superficie foncière ait été réduite de moitié, même s’il s’agit d’une bonne nouvelle pour la protection des terres, remet en cause la validité de la Déclaration d’utilité publique (DUP).
On pourrait rappeler le précédent de Creys-Malville en 1997, où le Conseil d’Etat avait annulé la déclaration d’utilité publique au motif que le projet soumis à enquête publique n’était pas le même que celui qui avait été déclaré d’utilité publique, les mesures de sécurité imposées changeant le projet lui-même.

Et si le projet ne se faisait pas du tout ?

Dès lors, une sortie par le haut du fait du changement des circonstances serait parfaitement envisageable. Or, le coût d’un abandon du projet dans l’état actuel de la concession signée en décembre 2010 entre l’Etat et la société concessionnaire aéroport du Grand Ouest serait astronomique.

En effet, l’article 81 de la concession prévoit les conditions de rachat ou de résiliation : en sus des indemnités liées au remboursement de l’encours des financements privés externes, il y a les coûts des instruments de couverture, de l’encours des fonds propres injectés préalablement à la date de résiliation, des frais de résiliation des contrats relatifs au financement privé externe et/ou des contrats passés avec les prestataires, et une clause de remboursement du manque à gagner.

DÉTAILS DU CONTRAT
L’indemnité est calculée sur la base de « l’intégralité de la valeur actualisée nette des flux futurs (apports, rémunération et remboursement) des fonds propres et quasi fonds propres tels qu’ils apparaissent dans le plan de financement ou évalués à dire d’expert (le choix se faisant en fonction de la solution la meilleure pour le concessionnaire) jusqu’à la fin normale théorique du contrat de concession, actualisée autour de X% plus 4%, X% étant égal au taux de l’obligation assimilée du trésor, avec une durée légale à la moitié de la vie résiduelle théorique de la concession ».
Ce manque à gagner est calculé selon une formule compliquée déterminée si la résiliation intervient avant le deuxième anniversaire de la date de mise en service de Notre-Dame-des-Landes.

Dans la mesure où rien dans le contrat n’est prévu dans l’hypothèse où les travaux ne seraient pas engagés du tout, il est probable que ce soit cette disposition qui soit applicable.

Autrement dit, le coût pour l’Etat serait la totalité de la rémunération prévue jusqu’à la fin de la concession avec une actualisation.

Il semblerait d’après le plan de financement que la rémunération des actionnaires soit de l’ordre d’onze millions d’euros par an, selon les calculs de Mediapart.

Le devenir des terrains actuels pas valorisé

Sans qu’il soit ici possible, compte tenu de la complexité de cette clause, d’en donner une évaluation exacte, il convient de rappeler que la concession est prévue pour 55 ans. Par voie de conséquence, le dédit pour l’Etat serait astronomique...

A moins que le bien-fondé et la légalité de cette clause de dédit ne soient contestés devant un juge, dans la mesure où le préjudice serait réduit d’autant si les grands travaux d’infrastructure de Notre-Dame-des-Landes n’avaient pas démarré et que l’exploitation des deux autres aéroports permettait d’exclure une résiliation de la concession.

On pourrait alors se limiter à une simple application des règles contractuelles habituelles, en particulier celle de la prévision à l’article 74, et même si la position de l’Etat serait affaiblie, compte tenu de la rédaction de cet article.

Le flou – on ne peut plus artistique – qui entoure le sort après 2018 des terrains de Nantes-Atlantique, l’actuel aéroport de Nantes, laisse pantois. En effet, alors que le plan financier laisse apparaître des recettes pour zéro à partir de 2018 pour Nantes-Atlantique et Saint-Nazaire (ce qui laisse dubitatif sur l’idée qu’Airbus resterait puisque sa présence générerait nécessairement des redevances), rien n’est dit sur le sort des terrains après cette date, alors même que la concession serait encore prévue pour près de 50 ans.


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#63 19-12-2012 10:38:08

yak
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Re: Aéroport de Notre Dame des Landes


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#64 19-12-2012 21:38:58

yak
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Re: Aéroport de Notre Dame des Landes

Témoignage de François Lotteau lors de la rencontre de l’AG des comités locaux à NDDL les 15 et 16 décembre 2012″
Publié le 18 décembre 2012 dans Actualités Bourgogne

Témoignage de François Lotteau lors de la rencontre de l’AG des comités locaux à NDDL les 15 et 16 décembre 2012

Voyage à Notre-Dame-des-Landes ce week-end, pour l’assemblée des comités de soutien. Parti de Rully à 1h du matin, passé prendre Claire à Chagny puis François à Chalon. François (lui) et François (moi) avons été désignés par le comité de Chalon pour le représenter. Nous avons pris en route Marguerite à Auxerre. Arrivée à 9h. Salle des fêtes de Notre-Dame-des-Landes, pleine de monde, petit-déjeuner, les gens du pays nous servent le café, le thé, pain, beurre salé. Puis les comités se présentent, disent ce qu’ils ont fait, vont faire, ce qu’ils attendent de la rencontre. Plus de 300 personnes, impossible de donner la parole même brièvement, à chaque comité, il a été décidé de se regrouper par région, de désigner une porte-parole qui s’exprime pour plusieurs comités. Foisonnant, plein d’actions, plein d’envies.
Pause.
Présentation des acteurs locaux : ZADistes, associations (la plus ancienne, celle des paysans, ACIPA, celle des élus), partis politiques … ah non, pas eux, certains râlent, confortés par une élue –du PG – donc on ne parlera pas des partis, une ou deux réactions dans l’autre sens – un Alternatif – puis on passe à la suite, personne n’a envie de se fâcher vraiment pour ça. Un ZADiste parle de Cyril, emprisonné pour 5 mois, attrapé par des flics infiltrés. Je dis que Cyril est un prisonnier politique traité en droit commun comme chez le camarade Staline et que les élus – je me présente – pourraient s’emprisonner devant leurs mairies 1 heure par jour pour le faire savoir, comme l’a fait Henri Stoll à Kaysersberg, pour les faucheurs je crois. Proposition entendue par le CEDPA, on verra. Mais cela n’a semblé provoquer qu’un enthousiasme modéré de la part des élus présents…
Apéro, repas, on donne ce qu’on veut, comme sur le stand pour les photos, affiches, documents. 50 euros pour le paquet de 50 badges et autocollants, 50 centimes la pièce, on revend par exemple 1 euro, le bénéfice est pour faire tourner les comités. Le repas végétarien est fait par les ZADistes, très bon. On se rencontre, on discute beaucoup.
Mais le repas, nous on l’a eu le soir et le dimanche midi parce que le samedi midi nous avons fait partie de ceux qui ont répondu à l’appel des ZADistes : rendez-vous à un pique-nique, une surprise nous attend. On se doute bien que ça doit être pour servir à quelque chose … en effet, à l’arrivée les bleus nous attendent. Ils nous regardent passer, nous laissent installer les tables à un carrefour, sur la route, puis nous disent de dégager, comme on veut pas, ils se mettent en rang derrière leurs boucliers et nous poussent, renversent les tables. On éloigne les enfants. On réinstalle les tables en retrait sur la route et on mange sous le regard des robocops. Je me mets un peu en arrière pour couper mon pain, devant ça pourrait être mal pris ! Il faut se séparer de son couteau avant de venir, attention, ne faites pas cette erreur, un Opinel est une arme de 6ème catégorie qui vous envoie en taule ! On apprend que des tracteurs doivent passer pour livrer du matériel à la Châtaigneraie (la Châtaigne, la Chat-Teigne, comme on veut, tous les lieux sont rebaptisés, réappropriés), de quoi construire une crèche. On est là pour les aider à passer parce que c’est interdit d’apporter du matériel de construction, par arrêté du préfet. On apprend aussi que le préfet serait d’accord pour qu’ils passent quand même si on s’en va. On s’en va pas, ils passeront, les flics ont des ordres contradictoires, il faut de la ténacité, des précautions et de la ruse aux conducteurs pour y arriver. Avant, on a eu droit à une salve de lacrymos. Il y avait du vent et j’étais un peu derrière à ce moment là, je n’ai eu que quelques effluves. Des ZADistes en vélo apportent du Maalox préparé dans des bouteilles en plastique. Le pique-nique continue.
Puis nous sommes repartis, à travers champs (c’est vraiment une zone humide …) pour retrouver la voiture désormais séparée de nous par les forces du désordre.
Nous participons aux ateliers de l’après-midi. Je vais à celui qui traite des actions menées et à mener. Je dis un mot de l’action que les mâconnais, qui n’ont pu venir, viennent de mener (Florence vient de m’en informer) pour l’inauguration de l’agence de Vinci avec Thevenoud, député PS. C’est très bien accueilli ! Puis compte-rendu des ateliers, quelques décisions et dates, mais j’attends le compte-rendu officiel pour ne pas donner des infos non assurées.
Puis c’est le soir, on dîne et on va se coucher vers 11heures, sur les tapis de sol de la salle des fête, c’est rapidement le silence, nous ne devons pas être les seuls à ne pas avoir dormi la nuit précédente. La musique des ronfleurs accompagne, parait-il les difficultés d’endormissement des oreilles sensibles. Il parait qu’il y en avait des plus balèzes que moi.
Dimanche matin, François me réveille en me tirant par les pieds, j’ai quasiment la tête sous la table du petit-déj déjà installé, rien entendu. Matinée débats. On aura les compte-rendu. Une des questions abordées : mot d’ordre « des ZAD partout », oui, mais garder la lutte concentrée sur NDDL, c’est la victoire ici qui donnera l’élan pour les autres luttes. Il faut gagner à NDDL, c’est possible, ça se profile, même. La liaison est faite avec les autres luttes, les NO TAV notamment, et toutes celles que nous portons dans notre représentation de toutes les régions.
Après-midi visite de la ZAD. Quelques bleus au carrefour après la Rolandière, qui nous regardent prendre à droite, sur la petite route qui mène à la Châtaigne, devenue propriété d’ADO, occupée illégalement. Il y a sur les routes tout autour des barrages, des tranchées qui font chicanes, des cabanes de surveillance, des épouvantails. Deux barrages sur le chemin, à l’un on fait des crêpes, devant il y a la boîte aux lettres où sont les noms de ceux qui ont déclaré là leur résidence, au-dessus est écrit : « si vous nous empêchez de rêver, nous vous empêcherons de dormir ».







Sur la route, un tas de matelas, couvertures ravagées, et un bonhomme de paille éventré, sur le dos, sans tête, bras tendu, qui fait un doigt d’honneur.









Art brut. Puis on prend à droite et on comprend pourquoi il faut des bottes. La boue est partout. Ambiance. Au bout du chemin dans le bois de châtaigniers, le site occupé, en deux parties entourées comme d’un rempart par les tracteurs enchaînés des paysans de la Conf. Un panneau : photos autorisées de 11h29 à 11h30. On peut faire des photos, mais sans personnes dessus, ou alors en demandant parce qu’il ne faut pas risquer de faire savoir qui est là. Notre guide, lui, fait partie de ceux qui ont décidé de se déclarer résidents ici. La crèche est en train de se construire, fondations sur pneus. A l’intérieur du cercle des tracteurs, sol de paille et boue, on n’enfonce pas. Du monde partout. C’est un village. Bistrot gratuit bien chauffé (comme tout) : le NO TAVERNE, enseigne faite de boites de lacrymos, on récupère tout. Les palettes vont arriver pour la terrasse (nous croiserons les porteurs en repartant. « Vous allez passer avec ça ? – on passera à travers champs, sinon ça fera bélier – rires »), remise à provisions, pleine, cuisine, des gens attablés, infos placardées sur le mur en bois du dortoir. On peut y lire que les femmes de ménage de l’hôtel où logent les gendarmes mobiles sont en grève parce que ça fait trop de boue. Une place de village animée au milieu des bois. Irréel et bien vivant. Un symbole de vie. On y parle de la lutte, des salamandres, des morceaux de bois qui brillent la nuit du fait des champignons qui sont dedans, dans la boue. Des gens réparent les claies qui servent à passer les endroits les plus embourbés. Résistance. Plusieurs fois j’ai la gorge serrée devant ces constructions, et ces gens magnifiques qui reconstruisent sans cesse, calmement et avec détermination ce que ceux du désordre détruisent avec violence, sans hésiter à blesser ceux qui, pour moi, sont nos enfants.
Je pense à mon fils que j’ai eu au téléphone hier, il était content que je sois là, il ne pouvait pas venir. A mon petit-fils, qui a deux ans et dix mois et qui va bientôt commencer de parler breton en allant à l’école. Il apprend à résister. Les jeunes, ils ne viennent pas beaucoup dans nos partis, ils sont où, ils s’en foutent ? Non, ils sont ici et préparent pour lui un monde meilleur. Il est impossible qu’ils ne gagnent pas contre l’aéroport et son monde. Tout faire pour les y aider. Au milieu de ces bois, nous sommes loin des assemblées d’élus, des ministères, des conseils fédéraux. Nos combats internes me paraissent bien inutiles, je suis au milieu d’une terre d’Utopie, un vrai lieu où s’ancre l’avenir. Il n’y a rien de plus précieux. J’ai envie de remercier celles et ceux qui sont là. Je dis à l’un d’eux que son intervention ce matin était vraiment intéressante, je garde mon vieux langage et lui parle de la théorie de l’action qu’il a esquissée. Paf ! Il me répond qu’ici, c’est pas seulement de la théorie. Bien fait pour moi. C’est concret ce qui se passe ici, et c’est beau pour de vrai. Quand même, il faut sans doute le dire avec d’autres mots, mais il s’invente quelque chose dans ce lieu, une autre démocratie. Depuis les année 1970, les luttes se sont multipliées, tout a été appris de ce qui se fait aujourd’hui ici, mais j’ai le sentiment qu’un départ est pris pour que ça dure. Dans ma tête ça dure, depuis mon retour je ne cesse de revoir les images du village de la ZAD. Je suis sûr que l’aéroport ne se fera pas, que le vieux monde va finir avec ses délires de technologie et son fric protégé par les armées, j’ai vécu ici ma fin du monde, c’est à moi que s’adressaient les Maya ! Maintenant, il faut que ça marche, tout faire pour que l’utopie de NDDL réussisse et essaimer des ZAD partout.
François Lotteau.
18-12-2012, Rully, 4h du matin.


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#65 19-12-2012 22:35:53

yak
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Re: Aéroport de Notre Dame des Landes

NDDL-action depuis chez toi!
  local | aéroport notre-dame-des-landes | valide   lundi 17 décembre 2012 - 11:30 par ayraultport non
>
> Faites donc passer les aminches, le principe c'est le nombre...

Bonjour,
>
> A court d'argument mais pas d'argent du contribuable, ce monsieur a à la fois tenu des propos qui dépassent l'entendement:
> "Ce n'est pas avec des flèches, des arcs et des cabanes que l'on peut envisager notre avenir et les créations d'emplois. Cette logique est suicidaire. L'agriculture de proximité, c'est bien, mais on ne nourrit pas la planète avec l'agriculture de proximité." nouvel obs du 13/12/2012
>
> et lancé un appel d'offre pour du lobbying sur les réseaux sociaux et auprès de journalistes prêts à se faire transporter, loger et nourrir par le Syndicat Mixte... paru au BOAMP ce jour : Avis n°12-238154 publié le 14/12/2012 - BOAMP n°242B, Annonce n°44, avec un budget d'environ 200 000 € à la clé, tout de même.
>
> 1/Tout le monde peut demander le dossier de consultation, c'est comme ça que ça s'appelle, et, mieux encore, dans cet appel d'offre, ils le fournissent sous format papier envoyé à domicile en envoyant un mail pour le demander à : contact@aeroport-grandouest.fr, en rappelant les références ci dessus et en mettant son adresse évidemment, genre :
>
> Sujet du mail : Avis n°12-238154 publié le 14/12/2012 - BOAMP n°242B, Annonce n°44
>
> Madame, Monsieur,
>
> Merci de me transmettre le dossier de consultation sous format papier à l'adresse suivante
>
> NOM Prénom
> adresse
>
> Merci d'avance
> Salutations
>
>
>
> Si, au moins, les 40 000 personnes présentes le 17/11 à Notre Dame le demandent, imaginons la panique dans les services pour faire les copies et préparer les envois... (y a des chances qu'ils n'y arrivent pas et du coup ça annule la procédure). ça peut se faire de son canap'...
>
> 2/ Admettons qu'ils y arrivent, il y a le droit de poser des questions, avant le 21/12/2012, et seulement par fax (02 28 20 50 65) ou courrier (Syndicat mixte aéroportuaire - 1 rue de la loire- 44966 nantes Cedex 9) : ils sont obligés d'y répondre, et à tout le monde encore (là encore sous peine de nullité).
>
> Bon, évidemment, les questions doivent porter sur cet appel d'offre en particulier (voir les pièces jointes) et pas sur la pertinence de l'aéroport, le sens que M AYRAULT donne au mot "socialiste" dans le parti du même nom ou le nom de la crème de jour de M AUXIETTE qui lui donne ce teint si frais...
>
> Quelques exemples de questions que je pensais poser, mais y en a plein d'autres :
>
>
>
> - Cette stratégie est-elle pressentie uniquement basée sur les avantages technico-économiques du futur aéroport ou peut-elle également inclure des éléments de langage tels que ceux de M AUXIETTE dans le nouvel obs du 13/12/2012 (voir plus haut) ou les "kystes" de M. VALLS ?
>
>
>
>
> - Le syndicat mixte a-t-il prévu des plafonds par repas et par nuitée ? Il semble difficile de susciter l'intérêt de journalistes influents sans prestations haut de gamme.
>
>
>
> - Le syndicat mixte a-t-il connaissance de journalistes ou d'organes de presse appliquant la charte de déontologie du journalisme de 1918 (http://www.snj.fr/IMG/pdf/Charte2011-SNJ.pdf) ? Il semble en effet exclu que ceux ci puissent faire partie de ce "noyau dur"...
>
> ...
>
> Accablons les de questions, ils ne pourront pas répondre dans les délais, et si oui, les réponses risquent d'être drôles.
>
>
> 3/ Répondons à cette appel d'offre sous enveloppe fermée (en précisant 1 ou 2 pour les lots, que ça fasse vrai) :
>
>
>
>
> et là, comme l'enveloppe est fermée, qu'on peut mettre un nom bidon d'entreprise dans le coin de celle ci (lobbying 2000, amphet'communication, happy e-reputation...) et se faire passer pour un livreur, en réclamant une attestation de dépôt, et bah on peut mettre n'importe quoi qui rentre dedans et qui pourrait être un gros dossier...SURPRISE MON GROS JACQUES...
>
> Un élu devant être présent pour l'ouverture des enveloppes, faisons les crouler sous la bêtise !
>
> Voilou, bon en résumé :
> 1/ demander le dossier
> 2/ poser des questions avant le 21/12
> 3/ bourrer des enveloppes et les déposer au conseil régional
>
> Faites donc passer les aminches, le principe c'est le nombre...
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#66 20-12-2012 12:13:49

yak
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Re: Aéroport de Notre Dame des Landes

Zad, la solidarité n'est pas un vain mot

Alors que la météo agitée de ce dimanche 16 décembre me fait un peu hésiter à prendre la route pour Notre Dame des Landes... comme un signe, j'entends à ce moment-là sur Fip-Radio "La protest song" d' Hamon-Martin-Quintet (voir vidéo sous le diaporama).

Au Carrefour des Ardillières, ouf pas de blocage policier comme la veille, aujourd'hui ça passe ! A partir du lieu-dit Les Domaines beaucoup de voitures sont rangées sur le bas-côté : les comités de soutien sont venus en nombre ce week-end (150 répartis sur toute la France). Plus de 400 personnes se sont croisées au cours de ces deux journées riches en échanges, discussions, récits des actions des un-e-s et des autres, énergies et idées folles bientôt réalisées, zad.nadire.org

Le lieu d'intendance et de ressourcement a déménagé de la Vache Rit pour se cantonner dans un champ un peu plus loin. Là sont dressés deux chapiteaux, l'un pour les réserves et l'autre servant de cantine. Des sympathisants apportent des caisses d' aliments tandis qu'à l'intérieur quelques zadistes rangent. La solidarité fonctionne plus que jamais.



Un peu plus loin, un campement à côté de la ferme de la Rolandière accueille des tentes et quelques caravanes. La pluie de ces derniers jours a rendu le terrain  très boueux, les bottes sont indispensables et des cheminements de palettes et autres branchages facilitent un peu les déplacements des uns et des autres.

Là je rencontre Thomas, qui vit là depuis deux mois maintenant :

"On est habitués et c'est pas ça qui va nous arrêter."

Je reprends la petite route qui mène à la Chataîgne, lieu emblématique où se sont reconstruites des cabanes grâce au matériel apporté lors de la manifestation de réoccupation du 17 novembre et qui continue d'arriver en dépit des barrages policiers. Ces cabanes sont protégées par une ronde de tracteurs enchaînés les uns aux autres depuis la menace de leur destruction (jugement du 11 décembre actuellement dans l'attente d'un recours).

Pas moins de six fourgons de Crs sont stationnés au carrefour de la Saulce qui y mène, ils n'ont pas enfilé leur tenue de robocop ce dimanche mais on se demande ce qu'ils font là... présence policière pesante, inutile, provocatrice et très coûteuse !



Sur le chemin de Suez plusieurs barricades ont été érigées pour protéger les cabanes de la Chataîgne. Je m'arrête pour discuter un peu près de celle baptisée joliment "Barricade des Bisous"  ; quelques guirlandes et boules de Noël sont accrochées aux branches des arbres, sur la Zad on se prépare aussi pour les Fêtes de fin d'année !

"Je viens de Rennes où je fais des études de Théâtre et je passe de temps en temps plusieurs jours sur la Zad. J'aime la campagne, le calme. Tout à l'heure j'ai fait une sieste là-haut entre les deux troncs d''arbre je voyais le ciel, c'était génial !" me confie Louise, jeune fille souriante et heureuse d'être là.

Quand je lui demande si les conditions météo, la pluie, le froid, la boue ne sont pas trop difficiles à vivre, son optimisme fait plaisir à voir :

"J'ai fait une nuit blanche mais tout à l'heure une petite sieste et je peux aller au sleeping quand je veux, là on doit enlever nos bottes, c'est chauffé, on reprend des forces !"

Tout autour de la barricade les jeunes s'activent, réaccrochent une pancarte, entretiennent le feu du brasero, échangent rires et plaisanteries :

"Ceux qui nous considèrent comme des anarchistes, radicaux, violents... ne sont jamais venus sur place juger par eux-mêmes, ni voir la façon dont on vit ici, entre nous. C'est une certaine presse qui véhicule cette fausse image. On n'a pas de leaders, les décisions sont prises en commun, chacun oeuvre à sa façon."



C'est ce que j'ai constaté, à chacune des fois où je me suis venue sur la Zad : on se croise en souriant, en se saluant, on se parle avec simplicité, on participe collectivement aux travaux de construction avec imagination et créativité.

Quand je suis arrivée à la Chataîgne j'ai pu juger sur place cet esprit de groupe en assistant au montage d'une nouvelle structure en bois qui servira de crèche aux plus petits des zadistes ! Il y a des leçons à retenir ici : apprendre à construire ensemble, mettre en commun les savoirs, transformer, fabriquer avec peu, en recyclant, le tout en se respectant mutuellement. Les sourires après l'effort parlent d'eux-mêmes !



Romain vient de Nantes de temps en temps "pour aider à construire" me confie-t-il,"nos décideurs, vivant dans leur sphère, feraient bien de temps à autre d'en sortir, d'enfiler une paire de bottes et de venir voir sur place."

Car, au-delà de la lutte contre ce projet d'aéroport inutile, coûteux, nuisible, c'est un exemple de vie alternative, mise en place depuis plusieurs années sur le site de la Zad, riche de créativité et de solidarité dont on pourrait largement s'inspirer pour mettre un peu plus d'humanité dans notre monde actuel si individualiste. Des idées à piocher sans modération !

Sur le chemin du retour, à la dernière barricade, un jeune me tend un ballon :

"C'est pour vous, vous le mettrez chez vous en souvenir de la Zad !"

Je suis restée un moment là aussi, pour discuter en partageant un apéro improvisé de vin de noix (délicieux !) avec ceux qui s'apprêtaient à passer leur nuit de garde autour d'un brasero.



"On reste là car on ne sait pas ce qu'ils mijotent, même s'il est peu probable qu'ils lancent une grande opération avant les fêtes."

Une fois de plus, je suis revenue de la Zad, tout à la fois émue et heureuse de ces rencontres. Ce soir je pense à eux, à leur courage, leur énergie et leur détermination et au sentiment de joie qu'on éprouve lorsqu'on avance ensemble jusqu' au bout de nos convictions.

Merci à ceux qui ont accepté de témoigner et de m'avoir laissé leur contact, à bientôt.

Vidéo sur le passage en force des tracteurs apportant du matériel de construction, merci à Tanne.


Il regarda les arbres.
Ils tenaient le ciel dans leurs branches
et la terre dans leurs racines.
Ils devaient certainement tout savoir et tout comprendre ...

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#67 21-12-2012 10:42:09

yak
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Re: Aéroport de Notre Dame des Landes


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#68 21-12-2012 10:56:37

yak
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Re: Aéroport de Notre Dame des Landes

le blog des comités locaux ; pour agir localement !

http://comites-ndl.blogspot.fr/


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#69 21-12-2012 11:00:12

yak
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Re: Aéroport de Notre Dame des Landes

celui de Morlaix !


re à Saint-Rivoal
Publié le 19 Décembre 2012
Concert de soutien aux résistants de la ZAD

NON A l'AÉROPORT de Notre Dame des Landes

VENDREDI 21 Decembre 2012 - 20 h à Saint Rivoal (29)

avec : L'ALERTE ROUGE, The USERS, EL NEGRO (WEST SECTION), FANTOMATIK,

KIFRAO, TROUZ An NOZ, The WANTED, BAKOUNINE, UFO, Loic EUZEN

Collecte d'outils et besoins de la ZAD: voir liste. Projection de Films. Buvette et restauration sur place


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Ce que porte la contestation de Notre-Dame-des-Landes
Publié le 18 Décembre 2012
Huit cabanes et un tipi sont en construction dans la campagne nantaise et empêchent de dormir des dizaines de gendarmes, quelques ténors socialistes et le premier ministre Jean-Marc Ayrault. Depuis un mois, les pouvoirs publics échouent à empêcher les opposants à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes d’occuper la fameuse ZAD, zone réservée au projet. De récentes décisions judiciaires rendent possible à tout moment une nouvelle opération d’évacuation, alors que plus d’une centaine de comités locaux se sont réunis ce week-end pour coordonner leur action à plus long terme.

Jusqu’ici, c’est un échec en termes de maintien de l’ordre : quelques dizaines de militants, souvent très jeunes, résistent à leur expulsion d’un coin perdu de campagne. Une banderole immortalise le nom d’empereur romain qu’a choisi la préfecture pour son opération d’expulsion : « Alors, César, tu patauges ? » Par endroits, dans ce bocage détrempé, la couche de boue est si épaisse qu’on s’y enfonce jusqu’à mi-botte. Le 17 novembre, jour de la manifestation monstre contre l’aérogare (40 000 personnes selon les organisateurs, 12 500 selon la police), un panneau y allait tout en provocation : « Notre-Dame-des-Landes sera votre Viêtnam ».

Ce dossier est devenu un bourbier politique pour le gouvernement : ne rien faire, c’est un aveu d’échec ; trop en faire droitise son image. Le pouvoir n’a pas l’air de comprendre le mouvement qu’il affronte, qu’il s’obstine à traiter sur le mode exclusif de sécurité publique alors qu’il est devenu le symbole d’une nouvelle génération de lutte politique : une lutte qui prend argument de la crise économique pour brandir des valeurs de défense de la nature et de remise en cause globale du système. À cet égard, le mouvement de Notre-Dame-des-Landes est peut-être l’un des premiers véritables mouvements sociaux contre les dérèglements climatiques en France, après la mobilisation contre les gaz de schiste. Jusqu’ici la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre était principalement une affaire d’experts.

Désormais, elle s’incarne dans un combat contre le bétonnage des terres agricoles et la mondialisation accélérée par l’essor du trafic aérien. Les occupants de la ZAD, les « zadistes », poursuivent ainsi les mobilisations altermondialistes des années 2000 qui voulaient faire pression localement contre les ambitions globales de l’OMC, du G8 et du FMI. Si l’on ne voit pas cette dimension symbolique du mouvement contre l’aéroport, on ne comprend pas pourquoi il parvient à assembler les contraires : sociaux-démocrates et anars, paysans et squatteurs urbains, éco-constructeurs et militants anti-capitalistes, saboteurs et clowns activistes.

Lire l'intégralité de cette excellente analyse parue dans Médiapart, sous la plume de Jade Lindgaard, dans le document ci-joint.

NDDL Médiapart 18 déc 2012.pdf

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Notre-Dame-des-Landes, une résistance qui ne se laissera pas dicter sa conduite
Publié le 14 Décembre 2012
La semaine dernière deux tribunes successives sont parues dans Le Monde du 6 décembre. Elles sont le fait de "présidentes", "porte-paroles", élus d'organisations et partis politiques. Elles portent un point de vue qui paraît englober tout le mouvement d'opposition à l'aéroport de Notre Dame des Landes. Elles ont en commun d'affirmer que le mouvement a toujours été "non-violent", que l'hostilité face à la police était le fait d'infiltrés policiers, que la manifestation du 17 novembre était "pacifique"...

Pour nous qui partageons cette lutte, cette réécriture de l'histoire est pour le coup violente. Nous ne pouvons laisser quelques tribuns et porte-paroles auto-proclamés rayer d'un coup de plume ce que nous avons vécu ces dernières années. La complexité de notre réalité, faites de long débats et de contradictions, de pratiques multiples mais aussi de liens qui se tissent, s'est encore intensifiée depuis le 16 octobre et le début de la vague d'expulsion. Nous savons que l'écriture de l'Histoire est généralement le privilège des dominants. Qu'ils soient premier ministre ou président d'honneur d'une association citoyenne, ceux-ci semblent toujours estimer que, quand bien même on viendrait piétiner nos maisons et nos cultures, il nous faudrait rester calmes et polis. Si nous ne nous étions pas défendu.e.s, il n'y aurait probablement plus grand monde pour parler de la ZAD aujourd'hui, moins encore pour y vivre.

RENCONTRES ET SOLIDARITÉS MUTUELLES

Nous avons lancé, il y a plus d'un an, l'appel à une manifestation de réoccupation en cas d'expulsion et avons participé à son organisation par le biais d'une assemblée ouverte réunissant jusqu'à 200 personnes. Le 17 novembre, 40 000 opposants à l'aéroport se sont réunis. L'objectif de cette action directe massive n'était certes pas l'affrontement et nous avions décidé dans ce contexte de porter une attention particulière à ce que celles et ceux qui ne le souhaitait pas puissent l'éviter. Pour autant nous nous étions préparés en amont aux possibilités de barrages et à la nécessité d'auto-défense des manifestants en cas d'agression policière. Si certains peuvent dire à posteriori que cette action collective a été "pacifique" c'est bien parce que les forces de l'ordre ont choisi de s'effacer ce jour là face à la force du mouvement.

Quelques jours plus tard, quand les troupes sont revenues pour expulser, détruire et blesser, des centaines de personnes de tous horizons ont fait face, avec des chants, des sittings mais aussi des cailloux et des bouteilles incendiaires. Toutes celles et ceux qui ont partagé ces journées savent bien que cette diversité de réponses n'a pas été tant source de scissions et de séparations, mais bien plutôt de rencontres et de solidarités mutuelles.

La réalité du mouvement c'est une multitude de personne qui font de la logistique, des repas, de la communication, des collages, des dossiers juridiques, des lance-pierres, des sabotages d'engins de chantier, des pansements, des chansons, qui construisent des maisons, cultivent, laissent des marques sur les bureaux de ceux qui nous attaquent, se couchent sur les routes ou y courent masqués... Beaucoup d'entre nous partagent ces différentes manières de se rapporter au mouvement suivant les heures, les jours, les montées de colère, de joie ou les réflexions tactiques... Ce que nous vivons sur le terrain, ce n'est pas une nécessité de s'affirmer comme violent ou non-violent, mais une volonté de dépasser ces catégories idéologiques et séparations neutralisantes. Nous sommes un peu trop complexes pour rentrer dans les caricatures du pouvoir : "ultras", "gentil écolos", "opposants historiques", "jeunes zadistes"...

Fort heureusement, et malgré les tentatives désespérées de la Préfecture, les divisions posées en ces termes n'ont plus eu tellement de prises sur les dynamiques de ces dernières semaines. Quand des paysans mettent en jeu leurs tracteurs et les enchaînent auprès des barricades, quand des trous sont creusés dans les routes, quand la police est prise en embuscade, il s'agit de se donner les moyens adéquats pour répondre à la situation. Ce que nous voulons mettre en avant, maintenant, ce ne sont pas des mots magiques brandis en totems comme autant de brides sur nos potentialités collectives, mais une détermination commune à ce que cet aéroport ne se fasse pas.

Quant aux profiteurs et aménageurs, nous ne nous faisons pas d'illusion sur le fait qu'ils continuent d'imposer leurs projets par la force. A nous de faire en sorte que les concrétiser finisse par leur nuire plus que de les abandonner.

Darianne Ming, Camille Eustache, Mickael Delmouche, résistants à l'opération César

L'Opération César, débutée le 15 octobre, vise à expulser les occupants illégaux des terrains où doivent commencer prochainement les premiers travaux de construction du projet aéroportuaire du Grand Ouest.

Paru dans Le Monde du 13 décembre 2012

Darianne Ming, Camille Eustache, Mickael Delmouche, résistants à l'opération César

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Les opposants à NDDL interpellent les élu-e-s régionaux devant le Conseil régional à Rennes
Publié le 13 Décembre 2012
Avant l'ouverture de la session du Conseil régional de Bretagne, des tracteurs et plus de 200 manifestants, dont quelques personnes du Finistère et de Morlaix, se sont rassemblés devant l’Hôtel de Courcy, à l’appel du Collectif 35 contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Lande. Au travers de différentes prises de paroles, ils ont interpellé les élus rappelant notamment que la remise en cause de nombres d'infrastructures est à l'ordre du jour de la reformulation du Schéma National de la Mobilité Durable.

Le 22 octobre 2010, le Conseil régional de Bretagne votait en effet 29 millions € pour la construction de l'aéroport de Notre Dame des Landes alors même que le débat sur sa construction avait été refusé lors des élections régionales quelques mois plus tôt. 34 conseillers avaient pourtant voté contre, montrant que la construction de cet équipement était loin de faire consensus. Aucune étude n'a jamais été commandée, ni par la Région, ni par les Conseils Généraux ou Rennes Métropole sur l'impact de cet aéroport sur les infrastructures existantes en Bretagne !

Depuis lors, les élus du CEDPA, ont financés sur leurs deniers personnels, une étude produite par CE-Delft groupe d'étude internationalement reconnu. Celle-ci a montré l'inexactitude des études économiques soutenant la DUP et démontré la possibilité d'évolution de l'aéroport Nantes Atlantique rendant inutile un nouvel aéroport.

Cet automne l'étude d'une ligne LGV Rennes-NDDL-Nantes s'inscrit dans les travaux du Conseil Régional, alors même qu'il est difficile de financer le développement du ferroviaire pour le plus grand nombre, gage d'un développement régional harmonieux.

Aujourd'hui de nombreux recours juridiques sont actifs : validité de la Déclaration d’Utilité Publique de 2008, application de la loi sur l'eau (plus de 95% de la ZAD en zone humide), contestations des expropriations, pétition à l'Union Européenne sur la Directive Eau ...

Au lieu d'attendre la fin des recours, la seule réponse depuis le 16 octobre fut une répression féroce envers les habitants de la ZAD, la destruction de maisons, de cultures, la stigmatisation des opposants...

A Rennes, après la fin de manifestation du vendredi 23 novembre devant la Préfecture Martenot, une dizaine d'agriculteurs, dont 2 représentants à la chambre d'agriculture, ont été violemment et sans raison attaqués par les « forces de l'ordre » .


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Agir en Pays de Morlaix pour soutenir les opposants au projet d'aéroport de NDDL
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#70 21-12-2012 11:21:01

yak
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Re: Aéroport de Notre Dame des Landes

AG des comités de soutiens 15-16 décembre 2012
Libellés : 000-Infos pratiques
Comme déjà annoncé, l'AG des comités de soutien à la lutte de Notre Dame des Landes aura lieu les samedi 15 et dimanche 16 décembre, à la Salle Cassiopée de Notre Dame des Landes.Cette AG est organisée conjointement entre des occupant-e-s de la ZAD et l'ACIPA.
Nous invitons chaque comité de soutien (soit plus d'une centaine déjà répertoriés ou en attente de l'être) à déléguer 2 personnes  pour cette AG, la capacité de la salle étant réduite à 300 personnes maximum.

NB : Il existe deux sites où sont répertoriés les comités locaux : 
- http://zad.nadir.org/spip.php?article756 +   http://zad.nadir.org/spip.php?article757 sur le site de la ZAD (zad.nadir.org)
- http://comites-ndl.blogspot.fr/ en lien avec le site de l'ACIPA   (http://acipa.free.fr/)

Si votre comité local n'apparaissait pas sur l'une ou l'autre de ces deux pages, vous pouvez prendre contact avec acipa.info@free.fr pour le listing sur blogpsot  de l’ACIPA et avec reclaimthezad@riseup.net pour le listing présent sur le site de la ZAD.

L'ordre du jour proposé pour ces 2 journées est le suivant :
Samedi 15 décembre :
9h : Accueil des délégations

10h-10h30 : Présentation de l’ordre du jour et point d’infos sur la lutte à NDL

10h30 – 12h30: Présentation des comités (2mn chacun)

13h-14h : repas

14h – 17h : travaux par commissions :

-          Projet de charte des comités

-          Implication des comités dans des journées d’actions décentralisées

-          Implication des comités sur la ZAD

-          Propositions de réaction en cas d’expulsion, de démolition ou de travaux sur le barreau routier

18h-19h : rendu des commissions

19h :  apéro – repas

21h-23h : films


NB : Il est possible pour les comités locaux d'envoyer des propositions/contributions écrites avant la rencontre en vue de faciliter le travail des commissions ; les adresser à  reclaimthezad@riseup.net

Dimanche 16 décembre :
9H30-12h30 : débat général sur la lutte lancé par ses diverses composantes : Association de Défense des Exploitants Concernés par le projet d’Aéroport (ADECA), Association Citoyenne Intercommunale des Populations concernées par le projet d’Aéroport (ACIPA), Confédération Paysanne du canton, occupant-e-s de la ZAD, Collectif anti-répression, Collectif d’élu-e-s, Collectif de pilotes, avocats

13-14h : repas

14h : visite de la zone : La Vache Rit, La Châtaigne, Le Limimbout, Les Fosses Noires, La Rolandière, etc………

Infos pratiques :
- Pour ceux qui vont venir de très loin, il est possible d'arriver le vendredi soir sur place en prévoyant d'être autonome au niveau de la nourriture ce soir-là ainsi que pour le couchage (duvet, matelas); les 2 délégués pour l'AG pourront dormir dans la salle Cassiopée mais nous ne pouvons nous engager à héberger d'autres personnes co-voiturant avec eux et qui souhaiteraient se rendre sur la ZAD. Merci de votre compréhension !
- Pour des personnes qui viendraient en plus des délégués ce week-end là, merci de regarder le site zad.nadir.org et/ou de prendre contact avec reclaimthezad@riseup.net pour être tenu au courant des possibilités d'hébergement et d'activités sur la Châtaigne ou au campement "hors-contrôle" ce week-end là en fonction du contexte.
- L'hébergement sera possible le dimanche soir dans les mêmes conditions que le vendredi soir, la salle devant être libérée à 9h le lundi matin 17 décembre
- Les déjeuners et dîners seront proposés à prix libre ; les petits déjeuners et apéros seront offerts par l'ACIPA

Merci à chacun des comités de soutien d'indiquer par mail à acipa.secretaire@free.fr le plus rapidement possible
1- qui vient pour le comité X
2- date et heure précises d'arrivée
3- date et heure précises de départ


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#71 21-12-2012 11:24:15

yak
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Re: Aéroport de Notre Dame des Landes

Comité NDDL Bro Konk

Création d'un comité de soutien le 15 novembre, lors d'une réunion où nous étions une trentaine de personnes.
Nous sommes allés massivement à NDDL le 17 novembre. Plusieurs d'entre nous ont donné aux occupants de la ZAD 4 vélos, une pompe à vélo, des vêtements.
Réunions chaque jeudi à 18h, à la maison des associations, derrière les Halles.

Nous avons décidé de soutenir activement les habitants de la ZAD, en collectant du matériel et des vêtements, et d'informer et sensibiliser les gens du coin à cette cause.
Aujourd'hui, 25 novembre, nous avons fait une opération "information sur les expulsions" en manifestant sur une voie importante de Concarneau avec des panneaux.
Une collecte de matériel pour un soutien logistique aux occupants de la ZAD a été mise en place pour envoyer sur place à une cadence régulière.
Quatre points de collecte sont disponibles :
Concarneau: 5 rue Jean Bart, tous les jours de 14 à 17 heures, tel:02 98 97 47 57
Rosporden: tel: 02 98 66 84 62
Fouesnant: tel: 06 85 35 86 14
Pont Aven:  tel: 06 85 35 86 14
La liste des besoins en matériel se trouve à cette adresse : Liste de matériel qui peut être utile

Contact :
Courriel : brokonk.nddl@gmail.com
Téléphone : 02 98 97 47 57


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#72 21-12-2012 11:26:53

yak
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Re: Aéroport de Notre Dame des Landes

Un Comité de Soutien aux occupants de la Zone d’Aménagement Différé, dite Zone À Défendre (ZAD) du projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes se monte à Bayonne.
Son but est de :
relayer l'information sur les évènements inadmissibles qui se déroulent sur la ZAD où depuis 3 semaines les forces de l'ordre expulsent "manu militari" les habitants du site opposés à ce projet
faire connaître l'absurdité de ce projet d'aéroport, qui procède de la même logique que tous les autres grands projets inutiles (LGV, autoroute A65...)
répondre à l'appel des opposants à l'aéroport à participer à la manifestation de réoccupation du 17 novembre   
Un départ à la manifestation du 17 novembre s'organise. Toute personne souhaitant s'y joindre, ou aider et montrer sa solidarité par tout autre moyen, peut entrer en contact avec le comité de soutien.
 
Contacts :
Courriel :pb.nddl@gmail.com.
Tél : 06 31 89 60 64
Page Facebook du comité de soutien : http://www.facebook.com/pages/Pays-Basq … 1304164068


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