.....aaatchoum....(encore plus façile que le coup de la salière)

Ma contribution:
Ce que je puisse en dire, c'est que au vu de la pourriture blanche sur la grosse coupe salopée et des trous, on dirait que cet arbre est aussi peu doué pour la compartimentation que les saules.
Et croissance rapide comme eux d'ailleurs d'après les étirements de croissance sur l'écorce.

Etant donné que les deux gros trous communiquent, tout l'intérieur du tronc est vraisemblablement évidé depuis la souche jusqu'à l'insertion de la grosse charpentière massacrée.

Il faudrait aussi savoir si la pourriture blanche est montante ou descendante.

Si elle est descendante, avec son origine dans la partie amputée, le rafraîchissement de la coupe est envisageable puisque plus on descend, plus on va trouver de bois sain. La charpentière aurait une chance de s'en sortir si elle peut rejeter et faire assez de bois avant que les champi n'aient dégradé le bois actuel sain.
Par contre si la pourriture est ascendante, provenant par exemple du gros chicot pourri en dessous (voir du tronc, mais j'y crois moins d'après la disposition), il va être difficile de trouver une zone saine pour couper. La pourriture disloquera la branche avant qu'y il ait eu suffisamment de nouveau bois pour assurer la stabilité mécanique. Dans ce cas, il vaudrait peut-être mieux la couper complètement, même au prix d'une coupe de gros diamètre, ça fera moins de dégats, juste une sortie de plus à la caverne (et une caverne plus grande).

Si j'ai bien compris ton souci de stabilité, tu crains la mort d'une partie des racines. La perte de l'ancrage se ferait justement du plus mauvais côté, là où il faudrait retenir le porte-à-faux de la demi couronne restante.
Si c'est bien un arbre à forte croissance, il a peut-être une chance de réorganiser assez rapidement son réseau vasculaire pour continuer à alimenter toutes ses racines. La compensation du déséquilibre aurait alors le temps de se mettre en place.
Il me semble qu'il y ait un espoir de ce côté si on regarde le gros trou du bas. Ce devait être une très grosse charpentière à l'époque, voir un tronc codominant d'après la conformation. Si le système racinaire qui y correspondait avait succombé par privation de nourriture, je serais tenté de dire que le trou rejoindrait aujourd'hui le sol, donnant une souche fendue en "C", ou, dans le meilleur des cas, fortement déprimée. Or le périmètre de la souche est intact, avec même un vigoureux bourrelet de recouvrement à la partie inférieure du trou. Il n'y a donc pas eu de dépérissement marqué de la zone sousjacente à la coupe.

Maintenant, danger ou pas, je ne me risquerais pas à statuer, par manque de données et de connaissances.


Marc-Antoine

zarbres a écrit:

Porriture blanche? C'est de la sève.

Eh zarbre! regardes bien au centre de la coupe où alors change ton écran.

Dernière modification par Dom pas la peine (09-09-2008 08:20:59)

LELPHE a écrit:

Bonjour Olivier,
Si je peux t'apporter mon avis selon ce que je vois ....
- apparemment les branches ont rompu par vrillage au vent et non du fait d'une pourriture : la partie blanche visible correspond à une dégradation superficielle type ancien chancre mais  demeurait peu étendue, sur la face opposée à la tension. Donc je ne pense pas que l'axe était mécaniquement faible. POur connfirmer cela il serait interessant de voir l'autre moitié arrachée)
- sur cette hypothèse,  il faut imaginer que la partie  cassée a réagi comme "une soupape de sécurité " aux poussées du vent subies dans le houppier  : ça a cassé en réponse à la résistance qu'on opposé le collet et le tronc au vent. Cela est donc rassurant par rapport à l'ancrage et la compartimentation au niveau des cavités du tronc.

ATTENTION :

La deuxième photo : ce n'est pas de la casse mais le résultat de l'entreprise qui a retiré toute la moitié du gauche du houppier et à la fin est partie en laissant les "coupes" dans cet état.

Olivier

ok! je ne sais pourquoi je ne pouvais imaginer autres choses que des plaies de reprises de tronço suite à une casse naturelle au vent ....   
Bien , ce rapport est explicite et précis. L'expert à donner son avis sur la conduite à tenir et la taille à pratiquer ... Cependant tu restes perplexe quant à l'ancrage et il te manque des explications : pourquoi ne pas le contacter et communiquer sur ce détail avec ce diagnostiqueur , personnellement c'est que j'aimerai qu'un grimpeur fasse si c'était mon diagnostic et dailleurs par respect de mes confrères je stoppe là mon analyse à mille lieu de ce pauvre arbre mutilé donc !   
Bonne suite.

Olivier a écrit :

Loin de moi de mettre en doute son diagnostique

mais le doute est une forme d'intelligence (comme disait l'autre...), et tout expert digne de ce nom se doit de répondre aux questions portant sur son analyse et conseil de taille, surtout lorsque cette dernière est relayée aux praticiens que vous êtes ...sinon tout son boulot  tombe à l'eau    , et si c'est parfois le cas encore faut-il qu'on sache pourquoi ...