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Olivier
#61 11-12-2012 21:01:09
- yak
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Re: résistance à N D des landes
Ces cabanes sont le symbole de la lutte contre la construction de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, au nord de Nantes. Les opposants, dont certains sont installés sur les lieux depuis plusieurs années, ont construit ces habitations lors d'une manifestation le 17 novembre.
Extrait : Avant de détruire, le préfet devra toutefois avoir une décision de justice préalable qui l'autorise à les expulser.
Source : http://fr.news.yahoo.com/dame-landes-pr … 41811.html
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Ils tenaient le ciel dans leurs branches
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11-12-2012 21:01:09
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#62 12-12-2012 17:53:18
- yak
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Re: résistance à N D des landes
Au delà du combat contre la construction de l’aéroport, la “Zone à Défendre” (ZAD) de Notre Dame Des Landes est depuis plusieurs années un lieu d’expérimentation de modes de vie collaboratifs. Simon Sarazin y a séjourné quelques temps cet été et nous raconte les solutions sociales et écologiques.
Lorsque je suis passé à Notre Dame des Landes cet été, j’ai été interpellé par l’originalité des modes de faire ensemble dont le lieu foisonnait. Au point de me demander si finalement cette lutte démarrée en 1972 n’aurait pas permis de créer quelque chose d’inespéré : un espace de liberté, de créativité et d’expérimentation à même d’apporter de multiples solutions…
En tout cas, les habitants de cette zone y démontrent qu’un mode de vie collaboratif, solidaire, écologique et très peu marchand peut fonctionner à une échelle de plusieurs centaines d’hectares.
Production collaborative et partage de savoir-faire
Et cela commence par l’alimentation. Pour se nourrir, les occupants partagent des jardins cultivés sur différents sites, à l’image de la zone du Sabot, où plusieurs personnes travaillent de manière volontaire à cultiver la terre. S’ajoute à cela la cueillette des arbres fruitiers, champignons, et tous types d’aliments que l’on trouve dans la forêt. Poulaillers et élevages de chèvres permettent la mise à disposition pour tous de lait, d’oeufs et de fromage de chèvre. Il en est de même pour la production de bière qui était envisagée cette année, et où seule la consigne allait être payante. Une équipe récupère la nourriture jetée à la sortie des supermarchés, et répartit ensuite l’alimentation aux différents groupes qui vivent sur la zone.
Depuis la destruction de plusieurs sites par les CRS, la solidarité et l’intelligence collective se sont renforcées pour continuer à loger les personnes malgré les expulsions. Ainsi, plusieurs maisons ont été construites en 3 jours, à partir de gigantesques chaînes humaines pour transporter les planches… le tout en chantant :
Un auteur de la ZAD raconte :
Dès l’arrivée de la manifestation, 5 bâtisses pré-construites ont commencé à s’édifier : un espace de réunion de 80m2, une cantine, 2 dortoirs, un bloc sanitaires et un atelier. Ce lundi encore les travaux continuent. Grâce à une somme d’ingéniosités, de savoir-faires communisés et de chaînes humaines interminables pour amener les tonnes de planches, poutres, tôles, et pailles nécessaires, les constructions ont été véloces. Le résultat coupe le souffle et laisse de grand sourires sur les visages. Pour fêter ça et inaugurer un peu, un apéro est proposé ce lundi à 17h sur place.
Pour Enna, qui a participé à ces constructions collectives alors qu’elle n’avait jamais touché à la menuiserie, cette zone est le lieu de tous les possibles, où chacun peut apprendre des autres, et où les échanges de savoir-faire sont immenses. Lors de ma visite, j’avais aussi été étonné par des discussions entre jeunes sur le mildiou et la manière de le traiter pour éviter qu’il n’affecte les tomates. Chacun partageait ses déboires à faire pousser les tomates, et les solutions mises en place comme le traitement au purin d’ortie. Anecdotique ? Peut être, mais cela en dit long sur le savoir-faire et le savoir-vivre qui se développe ici. Des médias, comme une radio participative et un journal papier sont aussi utilisés pour partager les savoirs.
On peut aussi trouver sur le site une forge pour créer des pièces en métal, ainsi que des ateliers où les outils sont disponibles en libre-service. Lors de mon passage, une “fête de la forge” était prévue, durant laquelle chacun allait pouvoir expérimenter la fabrication d’objets à partir du métal.
L’économie du don, la récupération, la réparation…
Au niveau du transport, pas de vélib’ à carte, mais du “vrai libre service”. Les vélos sont mis à disposition sans cadenas sur les parkings des différents sites. S’il y a un problème, un lieu de réparation de vélo est ouvert à tous, avec toutes les pièces détachées possibles. Tant par sa taille, son outillage que son organisation, cet atelier est impressionnant.
Pour s’habiller, des “free shop” permettent à chacun de déposer des habits et d’en récupérer, avec parfois une caisse commune pour inciter les personnes à donner un peu de monnaie. C’est le même fonctionnement pour les soirées, lors desquelles le bar est gratuit, en échange de dons.
La culture n’est pas en reste. Un théâtre en bois a été réalisé à partir de la récupération de palettes de bois de la scierie d’à coté. Des scènes libres s’y déroulent, et tout spectateur peut devenir acteur : le bâtisseur de la journée devient chanteur le soir… De même pour la musique : de nombreuses chansons ont été composées sur la zone.
Des solutions respectueuses de l’environnement
LES DERNIÈRES MAISONS CONSTRUITES EN 3 JOURS.
Les occupants de Notre Dame des Landes mettent aussi un point d’honneur à construire des habitations qui ne nuisent pas à l’environnement. Par exemple, ils ont construit des maisons de 2 étages entre des arbres, ceci sans planter un seul clou dans le bois vivant. On y trouve aussi des logements en yourte (tentes dont la dépense énergétique est très faible), ou encore des maisons faites de terre, d’argile, ou de verre, selon les matériaux que l’on trouve sur place.
On trouve aussi des panneaux solaires ainsi que des foyers à bois fabriqués maison pour la cuisson ou pour l’eau chaude, réalisés à partir de récupération. La diversité de type d’habitations rend cette visite particulièrement enrichissante. Les toilettes sèches sont la solution sur tous les sites. Mon ami qui me fait découvrir ces lieux explique : “Les toilettes actuelles consomment beaucoup d’eau, et l’on pollue cette eau, alors qu’avec les toilettes sèches, cette pollution devient de l’engrais.”
Un espace à connecter avec le monde des solutionneurs
Même si la confiance, la solidarité et l’accueil de la différence sont à la base des relations ici, la zone occupée est loin d’être un paradis sur Terre. Il faut beaucoup de courage pour accepter les conditions de vies dans la ZAD, surtout en période hivernale.
Dans un tel contexte, la simple connexion de ce lieu avec les communautés collaboratives comme OpenSourceEcology, un réseau mondial de fermiers et d’ingénieurs, peut changer la donne. Ces derniers développent le Global Village Construction Set, une plateforme technologique ouverte qui permet la production aisée des 50 machines industrielles nécessaires pour construire une petite civilisation avec tout le confort moderne ! Il en est de même pour la connexion avec les réseaux des fablabs, ces laboratoires locaux, qui rendent possible l’invention en ouvrant aux individus l’accès à des outils de fabrication numérique. Impression, réparation ou construction d’objets deviennent possibles…
Les gigantesques plateformes de partage sur le bricolage comme Instructables ou de plans d’objets (Thingiverse) vont être des ressources très utiles. L’arrivée de projets “libres” de production d’énergie (Solar Fire pour des panneaux solaires, Aeroseed pour des éoliennes), de machines à produire des objets à moindres prix (Imprimantes 3D, fraiseuses numériques), de maisons au code de fabrication disponible en ligne apporteront leur lot de solutions pour vivre plus convenablement. Tout cela en gardant une indépendance et une capacité d’appropriation forte, puisque l’accès aux savoir-faire de ces outils ne sont pas régis par la propriété intellectuelle, mais par des licences ouvertes.
L’opportunité d’un territoire préservé et approprié par des pionniers
Si l’on regarde le coté positif, il semblerait que ces 40 ans de combats ont abouti à la création d’un très bel espace d’expérimentation “in vivo” de l’innovation sociale. Un lieu dont nous devrions rêver en tant que citoyens, et que devrait supporter l’acteur public tant nous avons besoin de ces zones de créativité.
L’opportunité de profiter d’une telle superficie préservée de notre modèle agro-industriel intensif est trop belle. Le projet d’aéroport n’a pas seulement favorisé la mobilisation de centaines de personnes pour vivre autrement dans ce lieu, il a aussi permis la conservation de bocages, avec des haies patrimoniales qui offrent encore un réseau écologique local, un « habitat de substitution » pour les espèces des lisières et des clairières…
Visiter ces espaces, c’est déjà sortir avec beaucoup d’espoir et d’énergie sur les solutions possibles à nos problèmes actuels. Soutenir “ces conspirateurs positifs“, c’est certainement permettre l’éclosion d’alternatives dans une période où nous manquons de repères. Et l’avantage des réseaux mondiaux de “solutionneurs”, comme le réseau des fablabs, qui coopèrent dans le monde actuellement, c’est qu’ils n’ont pas impérativement besoin de vols internationaux pour s’organiser et construire ensemble. Ils apportent par ailleurs une richesse énorme pour la société et à un très faible coût public, si l’on regarde par exemple la valeur apportée par un projet comme Wikipédia ou Linux. Parfait non ?
Notre Dames Des Landes, ce n’est peut-être pas le Larzac, mais c’est sans doute l’opportunité d’une sorte de Silicon Valley du social et de l’écologie… Cette dernière est d’ailleurs née dans un lieu qui présentait à l’époque peu d’intérêt, mais où le faible coût de l’espace et la mobilisation de quelques personnes a contribué à en faire sa spécificité et sa renommée internationale.
Depuis quelques semaines, avec la destruction de plusieurs zones d’occupation, beaucoup de ce qui est raconté ici a disparu, mais l’énergie et la volonté sont là, comme le montrent les résultats impressionnants de l’opération Asterix, et les tonnes de dons qui ont été amenés dernièrement sur la zone, bien souvent par les locaux qui soutiennent les occupants…
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#63 12-12-2012 18:00:54
- yak
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Re: résistance à N D des landes
Squatteurs et paysans opposés au projet d’aéroport près de Nantes attendent, dans la crainte d’une opération policière, alors que la justice a autorisé mardi la démolition des cabanes.
Par SYLVAIN MOUILLARD envoyé spécial à Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique)
C’est une petite boîte aux lettres en bois, plantée devant la première barricade du chemin de Suez, en plein coeur du bocage nantais. Elle symbolise le nouvel épisode de la lutte entre les opposants au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes et l’Etat. Sur une feuille de papier, les noms de plusieurs «zadistes», les squatteurs installés ici, pour certains depuis plusieurs années. Depuis quelques jours, les intéressés se sont domicilés dans les cabanes de la Châtaigneraie, une clairière «réoccupée» malgré les expropriations.
A LIRE AUSSI La justice autorise la destruction des cabanes
La stratégie est claire : faire valoir, face à la justice, que les lieux sont habités. Et qu’en conséquence, les forces de l’ordre ne peuvent intervenir pour déloger les squatteurs. C’est ce qu’explique «Camille» - le prénom d'emprunt des militant(e)s du site - qui fait la visite à la presse en ce mardi après-midi ensoleillé : «La justice a autorisé ce matin la démolition des cabanes édifiées le 17 novembre. Mais pour nous, cela ne peut intervenir sans qu’un juge n’ait statué auparavant sur l’expulsabilité des occupants, explique-t-il. A moins que la préfecture ne s’asseoie sur le droit...» C’est d’ailleurs la grande crainte des occupants de la ZAD. Tous redoutent que les gardes mobiles n’interviennent, à l’aube, au cours des prochains jours.
«Ils repèrent les lieux avant d’intervenir»
Un hélicoptère tournoie dans le ciel de longues minutes. Du sol, on distingue un homme qui filme les installations. «C’est la tactique habituelle de la gendarmerie, croit savoir un squatteur (1). Ils repèrent les lieux avant d’intervenir. C’est ce qu’ils avaient fait la dernière fois.» Un autre explique : «Si les autorités veulent nous dégager, il faut le faire avant la semaine prochaine. Parce qu’avec les fêtes de fin d’année, les effectifs policiers vont être insuffisants.» Les «zadistes» espèrent tout de même que la temporisation gouvernementale perdurera en 2013. Certains comptent même sur la trêve hivernale pour éviter toute expulsion. Ce qui les laisseraient «tranquilles» jusqu’au printemps...
Mais en cas de «passage en force», tous se disent prêts à «résister», «sans tomber dans la violence extrême». «On sait bien qu’on ne pourra pas retenir les flics longtemps. Mais on a quand même prévu un tas de choses pour les ralentir. Le but, c’est de protéger notre matériel, pour pouvoir fuir, et reconstruire à un autre endroit. Car tant qu’on sera là, les travaux pour l’aéroport ne pourront pas commencer.» Fidèles à leur tactique, les squatteurs tiennent le terrain. Les barricades ont été renforcées, des guérites ont été bâties dans les arbres. A la Châtaigneraie, des boucliers sont prêts à l’emploi.
«Une façon de résister»
Le soutien des paysans locaux ne faiblit pas non plus. Un cordon d’une quarantaine de tracteurs entoure toujours la clairière. La semaine passée, les moteurs ont été démarrés, histoire de vérifier que «l’outil de travail» des agriculteurs ne se dégradait pas. Certains d’entre eux ont décidé de passer à la vitesse supérieure. Dans un champ voisin de la Châtaigneraie, plusieurs dizaines de personnes s’affairent autour de tubes métalliques. Occupants et paysans ont entrepris de construire une serre afin de relancer un potager. Le dernier, au lieu-dit Le Sabot, a été mis hors d'état par les grenades lacrymogènes il y a quelques semaines.
Pas de quoi décourager Daniel Monnier, agriculteur à Avessac, un bourg voisin. «Si les forces de l’ordre veulent détruire cette serre, on en reconstruira une autre ailleurs», prévient-il. Et de détailler le projet : «En cette saison, on ne peut planter que de l’ail. Mais au printemps, on mettra des légumes. Il faut bien nourrir tout ce monde», sourit-il. Son collègue Gérard Thoméré, installé à Fégréac, précise : «Cette action est la continuité de notre soutien aux jeunes qui occupent les lieux. C’est aussi une façon de résister, de défendre la terre nourricière, de réfléchir au modèle de société que nous voulons. Il est important de relocaliser les productions.»
A LIRE AUSSI : Notre reportage du 29 novembre, «Notre-Dame-des-Landes : résistance mode d’emploi»
La visite se poursuit, montre en main. Une petite heure pour la presse – caméras et appareils photos compris – a été négociée entre «zadistes». Depuis la dernière visite de Libération, les lieux ont changé : la «No Tavern», une guinguette, a été édifiée. On distingue des guirlandes et des sapins de Noël dans certaines cabanes, perchées dans les arbres. Malgré le dernier arrêté préfectoral, qui interdit tout transport de matériel de construction, ainsi que d’essence ou de feux d’artifice, des «ponts» de palettes de bois ont été installés. Une manière de ne pas patauger dans la boue continuellement.
Le gros de la nourriture est désormais stocké dans un chapiteau spécialement érigé le long de la route départementale. «On croule sous les légumes», confie un agriculteur. De l’avis des membres de l’Acipa, la principale association d’opposants, la mobilisation ne faiblit pas. «Les dons sont quotidiens», explique une femme. Julien Durand, le porte-parole de l’Acipa, renchérit : «La lutte est de tous âges, ça fait chaud au coeur pour les anciens comme nous.» Ce week-end, l’association accueillera à Notre-Dame-des-Landes la centaine de comités de soutien créés dans le pays. Une manière de maintenir la pression face au gouvernement. «Nous y déciderons quoi faire nationalement s’il y a une intervention policière ici.»
RETROUVEZ tous nos articles dans notre dossier «Notre-Dame-des-Landes, le bras de fer»
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#64 12-12-2012 22:35:07
- yak
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Re: résistance à N D des landes
NDDL : un tract distribué dans un lycée de l’agglo
samedi 8 décembre 2012 par anonyme
[Infos locales] [Ville / Environnement]
Manifeste de la génération e-grec®
Nous sommes né-e-s après Tchernobyl, tandis que nos parents disaient « plus jamais ça ». Ils-Elles n’ont pas su empêcher qu’en 2011, il y ait Fukushima. On nous appelle avec dédain « génération Y », à cause de la forme des écouteurs autour du cou. Nous serions apathiques et déboussolé-e-s, fruit des nouvelles technologies et d’internet. Pourtant si toute une frange de nos aîné-e-s ont accepté sans broncher l’idée de vivre les derniers temps de la vie sur terre, nous ne nous y résoudrons pas. Nous avons choisi de vivre et de nous battre. On nous parle de s’envoler vers des « exo-planètes » quand celle où nous sommes sera souillée, alors que certain-e-s d’entre nous ont déjà du mal à rentrer chez eux-elles faute de bus. Depuis la petite école on nous « sensibilise » : il faut trier la poubelle, éteindre la lumière, faire preuve de civisme. Et puis les mêmes prêcheurs-euses arrivent avec leurs gros sabots et dégueulassent nos petits efforts à coup de béton, de pesticides, de nucléaire. Mais tout ça, c’est pour « la croissance », qui finit par devenir « l’obésité » d’un système qui ne voit pas arriver la crise de foie planétaire. Nous arrivons dans le merdier sans promesse d’embauche, et l’embauche d’ailleurs, est-ce que ça donne un sens au travail qu’on fait ? On veut des métiers, on nous livre en chair à tout faire, six mois par ci, trois mois par là... Il faudra aller un peu à Lille, un peu à Marseille, puis vivre dans sa voiture dans les périodes creuses. Cette « précarité » sera par extension celle du logement aussi, et la pauvreté deviendra plus criante, là où nos ancêtres savaient la compenser par accumulation de stratagèmes, de liens de voisinages, d’outillage et de stock, de conserves, de jardin... On nous dit pourri-e-s gaté-e-s parce qu’on voit des téléphones dans nos poches, mais le capitalisme nous a rendu pauvres en autonomie, en liens de solidarité, en liberté aussi, autant de petits riens qui séparent le simple du miséreux. Nos parents ont travaillé dur pour consommer : ils ont maintenant le cancer et la nature est mise à sac. Cette trajectoire ne peut pas nous intéresser : s’épuiser à nuire à l’interêt commun en attendant son tour en chimiothérapie. Tu fera un exposé sur l’énergie renouvelable, le commerce équitable ou l’agriculture bio, tu auras une bonne note mais pendant ce temps là se tiendra une énième conférence internationale sur le climat à Doah, à Copenhague ou à Paris sans que la moindre mesure ne soit prise. En rentrant chez lui en avion, un élu de province survolant sa ville se dira « tiens, ma ville est petite vue du ciel, il faudrait l’agrandir ! » et il fera construire un deuxième, ou un troisième aéroport, un stade de foot, une tour. La génération « Y » se fout de la visibilité internationale, nous ne sommes pas en concurrence avec les peuples du monde. Les terres agricoles en revanche sont en concurrence avec le béton et les aéroports. En 2012, alors que la date d’une soi-disant fin du monde approche, la lutte pour la vie a pris un nouvel essor à Notre-Dame des Landes, sur le site du futur aéroport inutile de la région nantaise. Ce mouvement d’occupation et de résistance locale prend une dimension plus générale avec la création de comités de soutien partout en France, et aussi à l’étranger. Compter sur une croissance du transport aérien en dit long sur les ambitions écologiques actuelles. Les uns disait que l’homosexualité était contre-nature, ils développait le clonage et les OGM. Les autres disent que « l’énergie est notre avenir, économisons-la » et ils construisent des aéroports. Nous n’avons aucune confiance en eux-elles pour organiser nos vies ! Barrons-leur la route dans les bois, dans les champs, dans nos lycées, dans nos facs !
La génération « Y »
Pour se renseigner sur ce mouvement : www.zad.nadir.org www.rue89.com/notre-dame-des-landes
Pour trouver un comité de soutien près de chez vous : www.comites-ndl.blogspot.fr
Retrait des troupes françaises à notre-dame-des-landes / Retrait des porcs du bocage breton
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#65 13-12-2012 10:56:11
- yak
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Re: résistance à N D des landes
un bref aperçu des arguments des 2 côtés de l'affaire:
http://www.franceculture.fr/emission-le … 2012-12-11
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#66 13-12-2012 13:43:01
- forrest grimp
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Re: résistance à N D des landes
Merci Yak pour ces infos qui permettent de mieux comprendre les intentions.
Il est fort possible comme le mentionne le reportage de France culture que la principale motivation des pros aéroport sois l'opération immobilière et d'une certaine façon (si c'est le cas bien sûr) c'est ce qui serait à l'origine de cette levée de boucliers.
Je m'explique la municipalité de Nantes veut récupérer une zone pour l'expansion de la ville chose impossible à l'heure actuelle car cette zone occupée par l'aéroport avec ces contraintes au point de vue urbanisme limite les constructions et apporte des nuisances aux riverains donc s'offre aux décideurs (élus et représentant du peuple) et oui nous sommes en démocratie la possibilité de déplacer le dit aéroport qui gène tant jusqu'ici no problem! vous me suivez?
A mon avis où commence le problème c'est quand cette municipalité décide de cacher ces intentions expantionistes derrière des intentions à plus long terme de capacité d'accueil de l'aéroport et de croissance de l'agglomération de développement du traffic aérien etc...
Et c'est par ce mensonge par omission ou masquage d'une partie de la réalité et des intentions que commence le problème et le conflit qui abouti à l'impasse actuel avec des intentions aussi inavouables du côté des opposants dans lequel se mele; les altermondialistes les paysans et les futurs expropriés des anarchistes et des écologistes sincères des politiques ..... et même des nostalgiques des luttes passés comme le Larzac que j'affectionne ...la seule différence étant que le Larzac c'était un projet militaire qui n'interessait personne d'une armée en bout de course et d'un gouvernement qui ne chercher qu'une seule chose c'est de réduire son fonctionnement à l'époque on avait même Jacques Chaban-Delmas avec nous car c'était un grand propriétaire de terres du larzac pour ses chasses entre autres
Plus de trente ans aprés quand est il du Larzac (même si on a gagné) sachant que c'était les terres les moins cheres d'Europe de trés gros investisseurs ont acheté des surfaces considérables ...à l'heure actuelle même un berger qui voudrait louer des terres pour pâture ne peut le faire car ces investisseurs ne veulent même pas faire profiter à l'économie locale de leurs investissements
Les grandes métropoles en France et pour finir avec ce message font la même chose qui est arrivé en Amérique du sud avec la désertion des campagnes et l'exode rural amorcé dés l'aprés guerre ici elles sont atteind de gigantisme et les moyens politiques les poussent à ce développement, pendant ce temps les déserts augmentent plus d'infrastructures publiques dans certaines zones du territoire, plus d'administrations,d'écoles d'hopitaux, de moyens collectifs de transport et tout ceci pousse le plus grand nombre à aller s'agglutiner en ville
Est ce que la résistance ne serait pas tout simplement de refuser tout cela ??
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#67 14-12-2012 12:52:54
- yak
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Re: résistance à N D des landes
otre-Dame des Landes, double nullité de l'ordonnance ?
Après avoir ordonné mardi la destruction des cabanes construites à Notre-Dame des Landes, le tribunal de grande Instance de Nantes s’est probablement rendu compte que la loi n’autorise pas de faire effondrer les murs sur les occupants des lieux. La préfecture devait être très désappointée, mais qu’à cela ne tienne, le bon président du tribunal a trouvé la solution : il suffit de prendre dans son bureau, et surtout sans prévenir les avocats présents pour la première affaire, une ordonnance sur requête pour pouvoir expulser, en plein hiver, les habitants de leur domicile.
Une ordonnance sur requête, quèsaco ?
Les articles 493 et suivant du code de procédure civile nous dit qu’elle est « une décision provisoire rendue non contradictoirement dans les cas où le requérant est fondé à ne pas appeler de partie adverse. »
Elle n’est pas contradictoire, le juge ne statuant qu’au vu des pièces du requérant, ici la préfecture. Elle est donc réservée à un certain nombre de cas précis, par exemple pour éviter la destruction de preuve. C’est la procédure qu’a suivi François Fillon pour faire mettre sous scellée les données électorales à l’UMP. L’ordonnance sur requête est également possible dans le cas d’occupation sans droit ni titre où les occupants ne sont pas identifiables, ce qui est invoqué dans le cas présent. L’idée étant qu’on ne puisse pas échapper à l’expulsion simplement en refusant de donner son nom.
L’ordonnance sur requête est provisoire, car toute personne concernée par elle peut demander au juge qui l’a prise sa rétractation. Il y a alors un débat contradictoire entre les parties, à la suite duquel le juge confirme ou rétracte l’ordonnance. Dans les deux cas, un appel ultérieur est encore possible.
Enfin, l’ordonnance sur requête est exécutoire sur minute. Dès lors qu’elle est prise, les forces de l’ordre peuvent la faire exécuter sans même avoir à notifier quoique ce soit aux personnes concernées. C’est bien entendu là-dessus que compte la préfecture pour pouvoir expulser, dès six heures du matin, les cabanes de Notre-Dame des Landes.
Sauf que…
Sauf que dans leurs précipitations, ils ont oubliés un petit détail : l’article R.221-5 du code de l’organisation judiciaire. Ce n’est pas le tribunal de grande instance qui est compétent, mais le tribunal d’instance, seul. En effet, bien qu’on continue à parler de cabanes, il s’agit bien juridiquement d’immeubles bâtis (et la décision ordonnant leur destruction ne fait que le confirmer. Et il est difficilement contestable que l’occupation est faite aux fins d’habitation.
Une telle confusion entre tribunaux compétents suffit à faire annuler l’ordonnance, comme le montre la jurisprudence de la Cour d’appel de Paris. (RG°11/04776)
Par ailleurs, dans le cadre d’une occupation sans droit ni titre, l’ordonnance sur requête ne peut être employée qu’après avoir apporter la preuve que les occupants ne sont pas identifiables. Or, d’une part l’avocat de certains occupants indique qu’ils se sont officiellement déclarés à la préfecture le lundi 10, soit avant que la requête ne soit présentée au juge. Par ailleurs, il parait difficilement défendable de considérer les occupants comme non identifiable sans même avoir chargé un huissier d’établir cette identité.
Là encore, la jurisprudence constante fait annuler ou rétracter l’ordonnance dans ce cas :
Or, le respect du principe fondamental de la contradiction exige que les exceptions qui y sont faites ne le soient que lorsqu'a été acquise de façon certaine la certitude qu'il est impossible d'identifier les personnes concernées par l'action envisagée. TGI Bobigny, RG°11/01168
Avec deux causes flagrantes de nullité, on sourit en pensant à la phrase de la préfecture de Loire-Atlantique : « Ces décisions disent l’État de droit. » Elles disent surtout la panique de cet État.
116546459-Ordonnance-sur-requete-pdf.pdf
Ordonnance sur requête du TGI de Saint-Nazaire n°237/2012, 11 décembre 2012
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#68 14-12-2012 14:17:15
- forrest grimp
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Re: résistance à N D des landes
Putain si les anars écolos se servent des lois maintenant où va t'on...il n'y a plus de valeurs!
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#69 14-12-2012 17:19:05
- yak
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Re: résistance à N D des landes
forrest grimp a écrit:
Putain si les anars écolos se servent des lois maintenant où va t'on...il n'y a plus de valeurs!
et oui forrest , les temps sont durs ;
on fait feu de tout bois !
t'as vu où c'est Notre-dame des landes sur la carte ?
Si t'es perdu en arrivant à Nantes , tu suis les tracteurs !!!
y' a de gros concerts de prévu pour cet été !
ZEBDA , TRYO , KENY ...
et peut - être un petit régional au printemps , pour sauver la forêt de rohanne ,
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#70 14-12-2012 17:21:13
- yak
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Re: résistance à N D des landes
la pétition :
http://www.aeroport-nonmerci.fr/
http://api.dmcloud.net/player/pubpage/4 … ode=direct
Dernière modification par yak (14-12-2012 17:22:36)
Il regarda les arbres.
Ils tenaient le ciel dans leurs branches
et la terre dans leurs racines.
Ils devaient certainement tout savoir et tout comprendre ...
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#71 14-12-2012 17:42:48
- yak
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Re: résistance à N D des landes
Une "opportunité" à saisir :
Promoteurs d'aéroport controversé cherchent spécialistes du lobbying
Le Monde.fr | 14.12.2012 à 12h17 • Mis à jour le 14.12.2012 à 13h53
Par Yan Gauchard - Nantes, correspondance
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A coup sûr, ces contrats vont faire jaser. Alors que le bras de fer se poursuit entre les promoteurs de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, au nord de Nantes, et les opposants au projet, Jacques Auxiette, président (PS) de la région des Pays de la Loire, a lancé, mardi 11 décembre, en tant que président du Syndicat mixte aéroportuaire, "des avis d'appel public à la concurrence pour des marchés d'actions de lobbying". Le but : faire entendre les arguments favorables au projet d'aéroport, dans un espace médiatique dominé par la voix des opposants.
Pendant que la commission du dialogue mise en place par le premier ministre Jean-Marc Ayrault, qui prend à peine ses quartiers à Nantes, écoutera toutes les parties, la cible principale de ces marchés sera "les médias sociaux". La mission du prestataire "portera sur l'élaboration d'une stratégie de lobbying auprès des institutionnels et du grand public afin de promouvoir la réalisation du futur aéroport du Grand-Ouest", est-il stipulé sur le document révélé par le quotidien nantais Presse Océan.
BONIFIER "L'E-RÉPUTATION DE L'AÉROPORT"
La stratégie mise en place "devra être efficace et opérationnelle". Il s'agira aussi "d'identifier et de fidéliser les intervenants, les décideurs, les relais et alliés". Et de bonifier "l'e-réputation de l'aéroport". Le budget de ce contrat pourrait atteindre 120 000 euros hors taxes sur deux ans. Autant dire que les promoteurs de l'aéroport prévoient une bataille de longue haleine.
Un autre contrat, prévoyant une enveloppe maximale de 70 000 euros, est dévolu aux relations avec la presse, tant au niveau national et qu'européen. Pour des actions ponctuelles, le syndicat mixte se propose de prendre en charge "le transport et l'hébergement des journalistes". "On assume, note t-on du côté du Syndicat mixte aéroportuaire. On a du mal à faire entendre nos arguments. On a décidé de réagir."
Certaines voix relèvent tout de même que "la formulation du marché n'est peut-être pas très adroite". La date limite des candidatures est fixée au 7 janvier 2013.
Lire (édition abonnés) : Nouvelles tensions sur le site du futur aéroport
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#72 07-01-2013 18:03:39
- yak
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Re: résistance à N D des landes
Près de 20 000 personnes au festiZAD à Notre-Dame des Landes
6
JAN
Malgré la boue et le temps très humide, des milliers de personnes sont rassemblées depuis le début du week-end pour un festival de musiques punk, reggae et electro sur le site du futur aéroport. La gendarmerie estime l’affluence à 8000 personnes, du côté de la ZAD on table sur « près de 30.000 personnes au plus, et 20 à 22.000 personnes sur le site« . Il reste à cette heure-ci, alors que le festival touche à sa fin, quelques milliers de festivaliers sur la ZAD (les 1600 hectares de l’aire prévue pour le projet d’aéroport) et quelques centaines sur le champ qui accueille les groupes de musique.
Les principaux accès routiers au FestiZAD ont été barrés vendredi par des gendarmes mobiles : il s’agit des carrefours stratégiques des Ardilières, au nord sur la RD81 et du Bois Rignoux, au sud sur la RD281 (tenu par des gendarmes mobiles de Châteauroux). Des barrages de gendarmerie où sont vérifiés l’identité des personnes et leur taux d’alcoolémie sont aussi installés à Fay de Bretagne, et auprès de la RN165 (sorties de Vigneux, lieu-dit la Gazette près du Temple…). Ces multiples barrages ont freiné l’acheminement d’une partie du matériel et des vivres sur la ZAD, donnant l’occasion à l’AFP d’affirmer – en pure perte puisque les événements ultérieurs allaient lui donner tort – que les autorités auraient réussi à empêcher la tenue du FestiZAD. Dans les faits, ce sont surtout ce qu’un organisateur nous décrit comme des « conditions climatiques apocalyptiques » qui ont retardé le début du FestiZAD sans entamer la détermination des bénévoles – notamment ceux venus des comités de soutien locaux de Loire-Atlantique, qui ont travaillé sans relâche pendant tout le week-end.
Le site lui-même est un champ de boue, sur lequel des passerelles de bois sont jetées ça et là. Le champ qui accueille les groupes a été choisi à la toute dernière minute : le premier site choisi s’est avéré difficle d’accès, le second a été écarté parce que les organisateurs ont constaté que « l’on risquait de détruire des plantes qu’il fallait protéger », du coup le choix s’est fait pour un champ qui était accessible, mais très boueux. En début de festival il y avait encore un peu d’herbe, puis, à force de crapahutage, la boue a tout envahi… jusqu’aux genoux parfois, donnant l’occasion aux festivaliers de se distraire par des batailles de boue. Le festival lui-même a commencé vendredi soir à 21h, la scène reggae commençant dans la nuit de vendredi à samedi vers 3 h du matin. Samedi vers 11h30, la Préfecture a fini par prendre acte du fait accompli et a ordonné au barrage de gendarmerie des Ardilières, principal point d’accès au FestiZAD, de laisser passer gens et voitures dans les deux sens sans les contrôler. En revanche, samedi soir, des barrages routiers étaient toujours maintenus à l’est de la ZAD, aux Fosses Noires (RD281) et au niveau de la Bellish, contrôles aisément contournés par les festivaliers, qui passaient par les champs. Certains concerts ont été délocalisés à la Sécherie, lieu à peu près sec. Quelques concerts ont été annulés ou reportés, soit que les groupes ne sont pas venus, soit à cause de l’état du site. Un des groupes qui y a joué a constaté la « présence de milliers de personnes et de robocops [policiers] dépassés par les événements« . Dans l’ensemble, la forte affluence malgré des conditions climatiques très difficiles et les difficultés posées par les barrages de police sonne comme une nouvelle victoire pour les opposants à l’aéroport de Notre-Dame des Landes.
La coordination contre l’aéroport organise le 11 janvier un concert à la Trocardière, à Rezé, où Gilles Servat chantera. Le concert démarrera à 20h. Prix libre à partir de 5€. La première partie du concert sera assurée par une « arme de sistraction massive », le groupe de musique local et militant les Génisses dans le maïs formé par Franck Gratte et Maxime Hupel, à l’initiative d’une compilation de morceaux de groupes engagés, libres de droit, au profit de la lutte de Notre-Dame-des-Landes.
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