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Olivier

#37 25-11-2012 11:16:46

le viok
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Re: résistance à N D des landes

Premier entrainement du crs des forêts ,bouffer des chenilles processionnaires.......  lol


"Le temps est un grand professeur, mais il tue tous ses élèves"  H.B.

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25-11-2012 11:16:46

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#38 26-11-2012 06:01:16

pédro
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Re: résistance à N D des landes


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#39 27-11-2012 13:23:01

yak
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Re: résistance à N D des landes

quelques arguments de plus ...

http://www.agoravox.fr/actualites/socie … forums=100

http://www.rue89.com/sites/news/files/a … ct11_1.pdf

Dernière modification par yak (27-11-2012 13:26:11)


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#40 30-11-2012 18:04:57

yak
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Re: résistance à N D des landes

Notre-Dame-des-Landes : résistance, mode d'emploi

29 novembre 2012 à 15:43


Sur le site de Notre-Dame-des-Landes. (Photos Reuters et DR)
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REPORTAGE Ils sont plusieurs centaines de militants à squatter les bois et les champs sur le site du futur aéroport. «Libération» est allé voir comment s'organise sur place l'action militante et la vie quotidienne.

Par SYLVAIN MOUILLARD Envoyé spécial à Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique)
«Opération Astérix». C’est ainsi que les opposants au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (NDDL) ont baptisé leur action de résistance depuis six semaines. Une réponse ironique à «l’opération César» lancée par les forces de l’ordre, qui tentent – pour l’instant en vain – de détruire les installations illégales et de faire place nette avant d'éventuels premiers coups de pioche. Cette guérilla bocagère se joue entre bois et champs, les pieds dans la boue.




Ses acteurs sont éclectiques : riverains et agriculteurs, réunis au sein de l’Acipa (1), principale association d’opposants, «squatteurs» — pour certains installés là depuis cinq ans —, et une foule de nouveaux arrivants. Altermondialistes, autonomes... on leur a collés toutes sortes d'étiquettes. Les rassembler en un seul dénominateur est délicat. Certains espèrent mettre en pratique une autre façon de vivre, avec deux mots d’ordre : autogestion et autosubsistance. Il y a aussi les sympathisants curieux, qui viennent apporter leur soutien – matériel ou physique – au mouvement. Enfin, on retrouve une minorité adepte du coup de poing avec les forces de l’ordre.

Le résultat est là : plusieurs centaines de personnes en permanence sur un site de 1 600 hectares, qui font face à presque autant de gendarmes et CRS. Après les violents affrontements de la semaine dernière, la situation semble s'être apaisée. Alors que le gouvernement temporise avec sa «commission du dialogue», les squatteurs, eux, répètent qu’ils ont bien l’intention de prendre racine. Pour tenir le terrain, et éviter la reprise des expulsions et le début des travaux. Comment s’organisent-ils ? Explications.

La logistique

A la permanence de l’Acipa, une carte résume l'état d’esprit des opposants : tirée de la bande dessinée Astérix, elle représente un camp retranché – Notre-Dame-des-Landes – face aux légions de l’Etat et de Vinci, futur constructeur et opérateur du site. Le petit local situé à quelques pas de la mairie de Notre-Dame-des-Landes est la plaque tournante de la mobilisation. Le matin, c’est là qu’on fait le point sur les barrages routiers des forces de l’ordre. On y renseigne les sympathisants, oriente les volontaires. Comme James, chauffeur routier âgé d’une trentaine d’années, qui dit avoir «lâché son boulot» pour «donner un coup de main». «J’ai apporté un pull chaud, des paires de chaussettes, explique-t-il. Je fais mon possible pour aider.»

A VOIR AUSSI : Notre diaporama sur deux ans de contestation

La nourriture et le matériel sont stockés dans le hangar d’un militant, à quelques kilomètres de là. Ils sont ensuite déposés à la Vache Rit, le QG des «zadistes» (2), un bâtiment agricole prêté. On y trouve de tout, ou presque. Une cantine, une friperie, des caisses de médicaments. C’est là que les premiers soins – extraction des éclats de flash-ball et sutures – ont été prodigués après les affrontements contre les forces de l’ordre, par deux médecins soutenant le mouvement. Un tableau sert de point d’information, avec notamment tous les numéros de téléphone utiles. Quelques sonos crachotent de la musique. On tend l’oreille, et on entend une voix dispenser un tas de conseils pratiques et juridiques en cas d’opposition avec les policiers. C’est «Radio Klaxon», la station des «zadistes». Les militants ont piraté la fréquence autoroutière de Vinci (107.7). «Il suffit d’avoir quelques compétences techniques pour monter un émetteur, éclaire un militant. Ensuite, il faut juste de l'énergie pour tenir les ondes.»

De l’autre côté de la route, à la Rolandière, un camp de tentes et de caravanes a été monté, et semble en mesure d’accueillir plusieurs centaines de personnes. Le reste des troupes est hébergé dans le bois de la Châtaigneraie. On y accède par le chemin de Suez, quand les gardes mobiles sont bien lunés. Dans le cas contraire, il faut couper à travers champs. Au milieu de deux clairières, des cabanes de bois et de torchis reconstruites à l’issue de la grande manifestation du 17 novembre. L’ensemble est ceint d’un cordon d’une quarantaine de tracteurs, censés protéger les lieux des pelleteuses de la gendarmerie. Le week-end dernier, leur incursion pour saisir du matériel a laissé l’endroit dévasté : souches éventrées, sol retourné... les «zadistes» s’affairent désormais pour nettoyer la place.

La vie quotidienne

Combien y a-t-il de squatteurs dans le périmètre du futur aéroport ? Plusieurs centaines ? «Nous mêmes, on a du mal à se compter», reconnaît notre guide, un barbu à dreadlocks qui souhaite se faire appeler Camille, comme tous ses camarades. De l’avis général, les interventions policières des dernières semaines ont renforcé la mobilisation. Les «zadistes», malgré la pluie, le froid et l’hiver qui arrive, ne comptent pas quitter les lieux. «On a de quoi s’abriter, confie Camille. Ce qui compte, c’est l’isolation des cabanes. Or, ici, ce n’est pas compliqué. On a de la paille, et il suffit de creuser 20 centimètres pour trouver de l’argile. Tout cela fait un très bon isolant.»

A la Châtaigneraie, le 26 novembre 2012 (Photo Stéphane Mahé. Reuters)

A la Châtaigneraie, les cabanes-dortoirs, édifiées avec l’aide d’artisans qualifiés, ont chacune leurs fenêtres et même du chauffage. «On avait récupéré des poêles dans les maisons qui allaient être détruites, raconte Camille. Si on venait à en manquer, il suffirait de lancer un appel. En 24 heures, je suis sûr qu’on en récupère dix.» Entre les châtaigniers, on trouve aussi une «manufacture», qui sert à stocker le matériel de construction, une cuisine collective, des toilettes sèches, et le petit dernier, un bar-guinguette.

La solidarité

Habitués des contre-sommets altermondialistes, les «zadistes» s’appuient sur leurs propres réseaux de soutien, «en autonomie». Mais ils comptent aussi sur les solidarités locales. Les premiers squatteurs sont arrivés à NDDL il y a cinq ans. Une longévité qui leur a permis de tisser des liens avec les gens du coin. «On tient quasi-uniquement avec les dons, relate Camille. Lors de la manif du 17 novembre, on avait demandé des chaussettes chaudes, on en a récupéré 300 !» Le jour même, les participants s’attellent à la construction des cabanes. «Ce chantier a été un moment de partage de connaissances, les gens ont appris sur le tas», se souvient le «zadiste».

A LIRE AUSSI : Notre-Dame-des-Landes, tribus en guerre

Marie, riveraine, habite à quelques mètres du camp de tentes de la Rolandière. Aux squatteurs, elle offre des douches, sa connexion Internet, voire des tournées de machine à laver. «Si besoin, des copines me dépannent en venant prendre du linge», raconte-t-elle. En retour, certains jeunes «filent un coup de main aux paysans quand ils ont besoin d’aide sur leur exploitation». Camille, lui, espère aller plus loin : «D’ici quelques mois, on voudrait ressemer les terres rachetées par AGO [Aéroport du Grand-Ouest, la filiale de Vinci chargée du chantier, ndlr] et qui sont laissées en friche, avec le soutien des paysans.»

Un fonctionnement alternatif

Sur la ZAD, les décisions sont prises «horizontalement», après un débat collectif, souvent le soir. Deux fois par semaine, tous les militants répartis sur le site se réunissent aussi à la Vache Rit pour un «moment de rencontre». «On n’a pas de comité directeur, éclaire Camille. On fonctionne avec plusieurs commissions, mais il n’y a pas besoin que tout le monde soit au courant de tout. Personne ne rend de comptes à personne.» Pour lui, la Châtaigneraie est un «lieu collectif d’organisation, plus large que de simples logements pour les zadistes». «On ne lutte pas seulement contre l’aéroport mais contre la logique capitaliste qui donne la priorité aux sociétés privées plutôt qu’aux terres agricoles», déroule-t-il.

Outre l’autogestion, les «zadistes» pronent l’auto-subsistance et l'échange de compétences. Pendant longtemps, ils ont exploité un potager d’1,5 hectare avec l’aide des paysans locaux. Le lieu est désormais inexploitable, ravagé par les grenades lacrymogènes des forces de l’ordre. Mais «on compte bien relancer un potager, c’est clair», souffle Camille. Une «chèvrerie» permettait également de produire du fromage. La boulangerie, elle, fonctionne toujours, et fournit du pain deux fois par semaine. «On a un marché à prix libre tous les lundis et jeudis, détaille Camille. Mine de rien, on vit toujours dans un système capitaliste. La farine a un coût. Mais ceux qui n’ont pas les moyens peuvent se nourrir gratuitement.» Le jeune homme conclut : «Si le projet d’aéroport est abandonné, l’avenir des lieux sera décidé collectivement avec les paysans locaux.»

Des ateliers bricolage (fabrication d'éoliennes, de fours) sont également organisés. Au milieu de la Châtaigneraie, rebaptisée «Châtaigne» en AG par les «zadistes», une jeune fille tape comme une forcenée sur des clous : «Depuis que je suis là, j’ai appris à faire du bardage, on m’a inculquée des notions de charpente.»

Les forces de l’ordre

La Châtaigneraie a des airs de Fort Knox. Pour y accéder, il faut passer plusieurs «barricades», amas de tôles, de paille, et de bois. Chacune est «gardée» par des militants, talkies-walkies à l’oreille. Un moyen de ralentir les forces de l’ordre si celles-ci cherchaient à investir les lieux pour détruire les cabanes. «Une barrière défendue tiendra toujours plus longtemps», souligne Camille. Les militants sont à la recherche d’essence pour enflammer leurs palissades en cas d’assaut. Le long du chemin de Suez, des chicanes et des tranchées ont été mis en place, afin de ralentir les véhicules de destruction.

Une barricade dans un chemin forestier (photo Stéphane Mahé. Reuters)

Quand on déambule sur le site, il n’est pas rare de tomber nez à nez avec un «zadiste» cagoulé. Une dissimulation indispensable, selon eux. «Il ne faut pas oublier que nos constructions sont illégales.» Une légère atmosphère de paranoïa flotte sur les lieux, les rumeurs vont bon train. Des types jouent à cache-cache derrière les haies, certains refusent de parler aux journalistes sous l’oeil de leurs camarades. «C’est mal vu, on risque d'être pris pour des indics», juge l’un d’entre eux. L’homme, qui se fait appeler Jules, dit appartenir à la mouvance de «l’ultra gauche». «On n’est pas là pour s'établir, mais pour résister à la répression policière.» Il évoque la présence, sur place, d’un «atelier de fabrication de lance-pierres», avant de corriger : «On ne cherche pas la baston pour la baston, on ne veut pas tomber dans ce piège.»

Quoi qu’il en soit, les militants, rompus aux mouvements alter, restent très méfiants. Dans le local de l’Acipa, à Notre-Dame-des-Landes, une affichette annonce la couleur : «Souvenez-vous des "grandes oreilles" (...). Enlevez les piles de votre téléphone (...). La cinquième colonne vous surveille.» Les cartes d'état-major distribuées représentent les check points policiers avec... une tête de mort (voir ci-dessous). Camille le reconnaît, «il est évident que des flics en civil ont infiltré le mouvement. On essaye que cela ne devienne pas trop pesant. Mais on évite quand même de laisser des gens qu’on ne connaît pas trop s’approcher des radios». Un autre militant abonde : «Notre résistance dépendra de notre force et de celle des gendarmes. Il faut voir jusqu'à quel niveau de violence les flics sont prêts à aller.»

Cliquez ici pour voir le plan en plus grand

La presse

Autre sujet de débat, les journalistes. Dans les différents lieux occupés par les «zadistes», les panneaux sont peu accueillants. «Journalistes, vous n'êtes pas les bienvenus», «Chers amis, que vous soyez journaliste ou pas, gentils ou méchants, les images, ici, c’est de 11 h à 11h30.» Les rapports avec la presse «dominante» et «capitaliste» sont un sujet de débat important. Parmi les manifestants, certains prônent l’isolement : «On a nos propres médias, cela nous suffit.» D’autres jugent la médiatisation plus large du mouvement importante, sous conditions...

La preuve mardi matin. Accompagné d’un élu écologiste, on se pointe à la Châtaigneraie. A peine arrivé, immédiatement rembarré. «On t’invite à revenir d’où tu viens. Ou à poser ton sac pour venir travailler avec nous», annoncent deux jeunes. La hantise, sur place, ce sont les caméras et les appareils photos. «C’est une question de respect de notre intimité», affirme Camille, qui dit avoir «vécu des moments atroces quand les journalistes nous ont pris pour des morceaux de viande». «On considère que notre bien être est plus important que celui des journalistes, qu’il est prioritaire par rapport à la médiatisation», ajoute-t-il. Autre motif d’inquiétude, le fait que «les images puissent être utilisées contre nous par la police. Car malgré tout, on réalise des constructions illégales.» Finalement, rendez-vous est fixé le lendemain matin pour une «visite de presse», de 11 h à 11h30. L’atmosphère est plus détendue, les volontaires répondent sans souci aux questions.

A la mi-journée, les radios relaient la tentative de deux tracteurs d'apporter du matériel. «On a besoin de monde pour faire pression sur les flics», alerte un jeune homme. Les militants se dispersent. Quelques personnes restent là, s'affairant avec leurs outils. Philippe, cadre retraité de l'industrie, vient d'arriver avec sa femme, une couette sous le bras. «On est là pour les soutenir moralement, on se dit que ça pourrait être nos enfants.»

(1) Association citoyenne intercommunale des populations concernées par le projet d’aéroport. ↑

(2) Mot tiré de «Zone d’aménagement différée», devenu «Zone à défendre» dans le vocabulaire des militants, «ZAD». ↑

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#41 03-12-2012 10:33:37

yak
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Re: résistance à N D des landes

la violence de la répression comme seul argument ;
elle est pas belle notre " démocratie" !


Aéroport de Nantes : un médecin «estomaquée» face aux blessures des manifestants
lequotidiendumedecin.fr 30/11/2012       

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L'opération César avait démarré le 15 octobre. - Crédit Photo : O. Quarante
Depuis le début des opérations d’expulsions mi-octobre menées par les forces de l’ordre sur le site de la zone où est prévue la construction d’un nouvel aéroport près de Nantes, les affrontements avec les opposants n’avaient pas connu autant de violences que le week-end dernier.

Le Dr Stéphanie Lévêque, médecin hospitalier exerçant en Loire-Atlantique, était sur place et a soigné une quarantaine de personnes, parmi les plus gravement touchées, bien loin des deux blessés relevés par la Préfecture. Elle a voulu témoigner, « en dehors de toute considération partisane », et pour appeler à « un usage plus modéré de la force ».

Une lettre au préfet

« J’ai proposé spontanément mon aide car, lorsque je suis arrivée sur place le samedi, cela chauffait particulièrement, explique au Quotidien du Médecin, Stéphanie Lévêque, médecin hospitalier. J’ai vraiment été estomaquée, stupéfaite de voir ce que j’ai vu. Sur la seule journée du samedi, la plus violente, j’ai dû prendre en charge 29 personnes. Un poste médical avait été installé dans l’urgence au QG de la Vache Rit. Avec un autre médecin, nous avons pratiqué une médecine d’urgence, avec très peu de matériel : des pansements, du désinfectant, de quoi faire des sutures… »

Dans une lettre datée du 26 novembre et adressée au préfet de Loire-Atlantique et aux parlementaires du département pour « attirer (leur) attention sur la gravité des blessures infligées par l’utilisation des armes des forces de l’ordre », ce médecin décrit de manière détaillée ses constatations. (Lire la lettre manuscrite écrite par le médecin.)

Onze blessures par flashball

« Le samedi, j’ai soigné onze blessures par flashball, raconte-t-elle. La plus grave a concerné une personne qui était complètement dévisagée. C’était impressionnant. » Dans son courrier, Stéphanie Lévêque note : probable lésion dentaire ou maxillaire. « À ce jour, je ne sais pas ce qu’elle est devenue, puisque je n’ai plus été en contact avec les personnes blessées », ajoute-t-elle. Deux autres manifestants ont été touchés, eux, au thorax, avec doute sur une lésion hépatique. Le dimanche, une autre personne a reçu un impact de flashball au thorax, « avec suspicion de fracture de côte et lésion pulmonaire », selon cette professionnelle.

Parmi les autres blessures constatées par ce médecin, celles provoquées par l’explosion de grenades assourdissantes lui ont semblé particulièrement graves. Neuf de ces cas ont été soignés par le médecin. « J’insiste sur la gravité de ces blessures par explosion », écrit-elle au préfet. « Les débris pénètrent profondément dans les chairs risquant de léser des artères, nerfs ou organes vitaux. Nous avons retiré des débris de 0,5 à 1 cm de diamètre, d’aspect métallique ou plastique très rigide et coupant. » Des photos ont été prises par le second médecin ; on peut en voir quelques-unes sur le site des occupants de la zone.

Trois hospitalisations

« Ces débris étaient très compliqués à retirer, note le Dr Lévêque. S’ils étaient trop profondément enfouis, on les laissait en place, au risque sinon d’infecter les plaies. » Devant le nombre de personnes ayant été atteintes par des projectiles libérés par les grenades assourdissantes ou par les flashball, au niveau des cuisses, des jambes, des genoux, la question de l’utilisation de ce type d’armes est posée.

Parmi ces personnes prises en charge par Le Dr Lévêque, trois ont été hospitalisées. « Pour la première, c’est mon collègue qui a téléphoné au Samu, raconte-t-elle. Mais, il a fallu une heure à l’ambulance des pompiers pour arriver. Ils ont été retardés à un barrage de police. Ce sont les pompiers qui nous l’ont dit. Résultat : plus tard, j’ai pris ma voiture pour transporter le plus vite possible un autre blessé jusqu’au CHU de Nantes. »

Compte tenu de ses propres observations, le Dr Lévêque dit avoir été en colère quand elle a entendu le bilan officiel qui ne faisait état que de deux opposants blessés. « Je ne fais ici que la liste des patients les plus gravement blessés », précise-t-elle.

À ce jour, elle n’a pas reçu de réponse du préfet.

› OLIVIER QUARANTE (DE NOTRE CORRESPONDANT)


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#42 04-12-2012 13:04:41

yak
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Re: résistance à N D des landes


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#43 04-12-2012 17:59:53

yak
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Re: résistance à N D des landes

manipulations et conflits d'intérets


Notre-Dame-des Landes : comment l’Etat a manipulé les chiffres

Hervé Kempf | Reporterre.net



Comment faire passer un schéma boiteux pour un projet avantageux ? En manipulant l’estimation de rentabilité. Un tour de passe-passe révélé par Reporterre.


Une barricade d’opposants, à Notre-Dame-des-Landes (SALOM-GOMIS SEBASTIEN/SIPA)
Un mot interpelle : celui de « manipulation », employé par le sénateur EELV Ronan Dantec le 17 novembre :

« Lors de l’enquête coût-bénéfice sur le projet, l’Etat a manipulé les chiffres. Au moment de calculer la valorisation en euros des gains de temps permis par le nouvel aéroport, les sommes ont été au moins doublées. Sans cela, l’enquête coût-bénéfice aurait été négative.

Cela a été fait sous la responsabilité du préfet de l’époque, Bernard Hagelsteen, aujourd’hui conseiller chez Vinci... Cela contribue à l’extrême fragilité de la légitimité démocratique de ce projet. »

Le propos est grave. Pour comprendre son origine, il faut aller consulter l’« instruction cadre relative aux méthodes d’évaluation économique des grands projets d’infrastructure de transport », publiée en 2005 par le ministère des Transports.


VOIR LE DOCUMENT
(Fichier PDF)
Ce document précise notamment comment valoriser monétairement les gains de temps de transport permis par les nouvelles infrastructures. Il est le document de référence auquel doivent se référer les agents de l’Etat qui ont charge d’opérer ces valorisations monétaires - ils ne sont cependant pas forcés de le faire.

Il explique ainsi, page 34, la « valeur du temps » à prendre en compte pour les « voyageurs interurbains », c’est-à-dire pour les gens qui se rendent à l’aéroport : pour les distances inférieures à 50 km, c’est ainsi 8,94 euros de l’heure (valeur 2000).

Si l’on applique cette valeur au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, en la projetant en 2025 et en appliquant le taux d’inflation, on arrive à des valeurs s’étageant entre 18,6 euros et 20 euros, selon les différents scénarios de trafic.

C’est ce qu’observe page 20 de son rapport le cabinet néerlandais CE Delft, qui a mené une contre-expertise du dossier d’enquête d’utilité publique en 2011.

Une mutiplication par cinq !


VOIR LE DOCUMENT
(Fichier PDF)
L’enquête publique a-t-elle pris ces valeurs, qui découlent de l’instruction cadre qu’elle devait appliquer ?

Non. Elle a utilisé des chiffres bien supérieurs. On arrive même à 98,10 euros pour le scénario n°2, qui est considéré comme le plus probable. 98 euros au lieu de 19,25 : c’est une multiplication par cinq !

Or, cette valeur joue un rôle très important, puisqu’elle détermine l’avantage économique du projet d’aéroport. Si elle était inférieure, il n’y aurait plus d’avantage économique, mais au contraire une perte.

Allons vérifier sur pièce...

Il faut retrouver le dossier d’enquête publique préalable à la déclaration d’utilité publique, du projet d’aéroport du Grand Ouest Notre-Dame-des-Landes, réalisé en 2006 et ayant conduit au décret d’utilité publique pris en février 2008.

Les ingénieurs néerlandais de CE Delft ont-ils raison ? Où ont-ils trouvé le quadruplement de la valeur normale ?

Eh bien, dans le deuxième volume de la pièce F, page 97 (voir tableau ci-dessous)


Extrait de la déclaration d’utilité publique (Loire-Atlantique.equipement-agriculture.gouv.fr)
Que veut dire ce tableau ? Qu’en 2025 (deuxième colonne), l’aéroport fait gagner 312 000 heures ce qui génère des « avantages » de 30,6 millions d’euros par an, soit plus de 900 millions sur trente ans.

On divise 30,6 millions par 312 000 et l’on voit que l’heure gagnée est valorisée à 98,10 euros.

Au lieu de 19,25 euros, si l’on suivait les instructions officielles du ministère des Transports.

Joli tour de passe-passe, non ?

Le quadruplement des chiffres, qui n’est pas justifié dans le texte, a une lourde conséquence : il permet de présenter comme économiquement avantageux un projet d’aéroport qui, si l’on avait suivi la méthode recommandée, serait apparu comme déficitaire.

Cette manipulation pose de nombreuses questions :

Qui l’a opérée ?
A-t-elle été couverte par les autorités préfectorales de l’époque, dont le préfet Bernard Hagelsteen, qui travaille maintenant chez Vinci ?
Pourquoi le Conseil d’Etat n’a-t-il pas vu ce manquement évident à la méthode officielle d’expertise ?
Et par ailleurs, et c’est essentiel : avant toute discussion, va-t-on reprendre l’expertise économique de ce projet, en écoutant tous les experts, et pas seulement ceux qui, pour des raisons qui restent à éclaircir, ont intérêt à présenter ce projet sous le jour le plus favorable ?


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#44 05-12-2012 09:28:16

yak
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Re: résistance à N D des landes


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#45 05-12-2012 09:40:06

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Re: résistance à N D des landes

délibéré du tribunal la semaine prochaine :

http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet … iY.twitter


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#46 05-12-2012 18:18:42

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Re: résistance à N D des landes

coût de l'opération " césar "

Notre-Dame-Des-Landes. Un Dispositif Policier À 1M€

Les forces de l'ordre peuvent-elles venir à bout des squatteurs de Notre-Dame- des-Landes(44) ? Gendarmes et policiers nous affirment que c'est quasiment... impossible. La mission coûte, en tout cas, très cher: selon nos informations, déjà plus d'1M€ pour les frais des seuls policiers.

Construction-démolition, évacuation-réoccupation... Les forces de l'ordre peuvent-elles reprendre le contrôle de Notre-Dame-des-Landes? Premier obstacle: la taille du site. Le terrain de construction du projet d'aéroport du Grand Ouest est aussi vaste que... l'île d'Ouessant. Son coeur, la «Zone d'aménagement différé», rebaptisée «Zone à défendre» par les opposants, représente l'équivalent de 1.147 terrains de football ou quatre îles de Bréhat, ou encore six principautés de Monaco! Cette zone boisée et boueuse est squattée en permanence par une centaine d'opposants très organisés. «Évacuer, c'est techniquement toujours possible, même sur une zone aussi importante et difficile. Il suffit juste d'y mettre les moyens», explique un officier supérieur de la gendarmerie, spécialiste du maintien de l'ordre.

Plus de 1.000 gendarmes et CRS

Question moyens, l'État fait les choses en grand. Actuellement, selon nos informations, quatre compagnies républicaines de sécurité (CRS), soit 320 hommes, sont déployées dans la seule région nantaise (Nantes ville et aéroport Nantes-Atlantique). «Plus de dix escadrons» de gendarmerie mobile, soit plus de 730 militaires, ontété engagés à et dans les environs de Notre-Dame-des-Landes. Mais pour les opérations coup de poing, comme lors des premières expulsions, en octobre dernier, le double de ces effectifs, soit au moins 2.200 hommes, sont déployés, affirme le principal syndicat de police, Unité SGP, majoritaire aussi chez les CRS. Selon ce syndicat, quatorze escadrons de gendarmes mobiles et quinze compagnies républicaines de sécurité ont été mobilisés à cette période-là sur la région nantaise. Le ministère de l'Intérieur, de son côté, reconnaît que «plus de 500 gendarmes mobiles et CRSont pu participer simultanément aux opérations».

Hébergés à Vannes à Rennes et à Angers

Le gouvernement peut-il consentir un tel effort dans la durée? «La logistique a du mal à suivre, rapporte ThierryBoutier, délégué zonal Ouest du syndicat Unité SGP pour les CRS. Parfois mobilisées pour une ou deux journées, des compagnies ont dû être hébergées à Angers, à Vannes et à Rennes, faute de logement disponible dans la région nantaise. Cela fait des temps de déplacement supplémentaires et de la fatigue en plus. «Les relèves posent problème, surtout quand les renforts viennent de toute la France (Nice, Orléans, Pau et LaRochelle actuellement)».

«On n'en voit pas la fin»

Le syndicat déplore aussi «l'absence de visibilité et d'anticipation». «Nous sommes habitués à intervenir en urgence, mais ici, on n'est plus dans l'urgence. Cela fait déjà un mois et demi que ça dure et on n'en voit pas la fin. Et nous avons d'autres missions», explique le policier syndicaliste, évoquant, notamment, la mise en place des zones de sécurité prioritaire. «Il ne faudrait pas qu'il y ait d'autres gros événements de ce type en France ou des manifestations dans tout le pays, prévient un autre policier. Il n'est pas possible de tenir dans la durée et de fixer autant d'effectifs sur un seul site». C'est bien là le gros problème des forces de l'ordre. «Déloger, on peut faire. Mais tenir, c'est impossible. On ne peut pas empêcher les gens de revenir le lendemain ou la nuit», reconnaît un spécialiste du maintien de l'ordre. Le dispositif risque en tout cas de coûter une petite fortune à l'État et donc au contribuable. À titre indicatif, il y a trois ans, le députéUMP Éric Ciotti estimait le coût de mobilisation d'un CRS (salaires, primes et heures supplémentaires) à 13.200€ par jour. Selon nos informations, depuis le 9octobre dernier, «plus d'un million d'euros» a été versé pour régler les seuls frais (hébergement, restauration, transport, indemnités de déplacement et heures supplémentaires) des CRSaffectés à la mission «Notre-Dame-des-Landes». Cette somme n'intègre pas les salaires de ces fonctionnaires et ne prend pas en compte les frais des gendarmes mobiles, qui représentent au moins la moitié des effectifs mobilisés.

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Il regarda les arbres.
Ils tenaient le ciel dans leurs branches
et la terre dans leurs racines.
Ils devaient certainement tout savoir et tout comprendre ...

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#47 05-12-2012 23:07:23

Carcoët
Petit Polatouche
Date d'inscription: 05-04-2007
Messages: 547

Re: résistance à N D des landes

Merci de reléguer toutes ces infos yak. Est-ce qu'il y a une autre manif
de prévue, genre 27nov. Y aurait encore plus de monde. Y en a qui n'ont
jamais douté, ni rien laché. Je leur tire mon chapeau. Je dois dire que j'ai
été pessimiste. Mais aujourd'hui j'ai de l'espoir.

  à bientôt


l'erreur est urbaine

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#48 06-12-2012 18:28:59

yak
Super Polatouche
Lieu: 47-MONFLANQUIN
Âge: 49
Date d'inscription: 16-07-2007
Messages: 977

Re: résistance à N D des landes

Le prochain grand rassemblement est prévu pour le 21 décembre ; c'est le délibéré de jugement du tribunal de st Nazaire

Si il est négatif , ça va chauffer fort !
Valls et Ayrault en font une affaire personnelle et veulent vider la zone avant Noêl ;

Pourtant , le mouvement.n'a jamais été aussi fort .

Notre force est dans le nombre et dans la légitimitée des arguments .Des pilotes d' air france contestent les fondements de ce projet , les syndicats de police reconnaissent que sur le long terme , ils ne pourront jamais tenir un effectif aussi important mobilisé sur une aussi longue période.

Mais si tu peux prendre une journée ou deux , va sur place , ce qui se passe est vraiment énorme!

C'est le germe d'un autre monde , celui de l'entraide et de la solidarité , de la débrouille et de la rigolade ; mais quand les cognes arrivent , c'est chaud !

tirs tendus de lacrymos ,coups sur des personnes agées , non violente .;
c'est le vrai visage de cette pseudo démocratie;


Il regarda les arbres.
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