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Olivier
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- Panda
- 07-07-2012 16:34:22
Bonjour,
Je travaille en forêt, donc pas de clôture, pas de cabanon, pas de fil électrique and what so ever. Advenant que cela tourne mal, il n'y aura pas de dégât en forêt.
C'est tellement courant de se servir du mât ( et non la lame) que souvent les gars soudent une plaque d'acier d'environ 2,5 cm d'épaisseur à l'extémité du mât de forme elliptique pour mieux contrôler la chute de l'arbre qui est poussé.
D'ailleurs, il est recommandé d'abattre les chicots ( arbre mort debout ) en poussant dessus à la débusqueuse. C'est la méthode la plus sécuritaire. Toujours dangereux d'abattre un chicot à la scie.
Anecdote:
Un jour, mon plan d'abattage prévoyait ( avec recul, c'était pas un bon plan ) d'abattre un feuillu et ensuite abattre le chicot. Je trouvais cela plus sécuritaire de procéder de cette façon.
Donc je rentre dans ma bulle et fais mon abattage. J'oublie complètement le chicot. L'oublie est dans ma nature, je dois composer avec. Lorsque l'arbre amorce sa chute, je prend mon chemin de retrait et je ne vois pas que le chicot décide de tomber en même temps. Je l'ai reçu sur l'épaule gauche. J'en perd mon casque, ma scie, presque tombé et vu des étoiles. J'ai eu des douleurs au cou pendant 2 mois.
Dernier point qui n'en est pas un à vos yeux c'est le souci de la performance. Il n'est pas rentable de commencer à grimper aux arbres. Si cela a pris une heure pour abattre ton arbre au lieu de 10 minutes, eh bien il y a 50 minutes ou ( j'ai perdu l'accent grave sur le 'ou') tu n'es pas payé.
Voilà !
- RISYLVE
- 05-07-2012 12:56:13
Salut a vous;effectivement du grand n importe quoi pour avoir travaillé avec un jeune debardeur trop pressé adepte du poussage avec la lame avant du tracteur cela a bien fonctionné avec les petites perches(il en a juste recu quelques unes sur la cabine car en forcant sur les bois qui restent debout elles finissent invariablement par tomber a l envers et vont juste encombrer ta zonz d abattage(en l occurence ds ce cas une bordure)pour l anecdote le fait d etre pressé a occasionné un accident qui s est bien terminé:la roue arriere du timber a juste couché un brin de frene sec de 12 metres environ qui a fait une joli culbute sur le mur d enceinte de la proprieté a cassé sur le faite du mur et s est brisé sur la route departementale qui etait juste derriere;je vous laisse imaginer la simple présence d un deux roues a ce moent la avec un brin de 10 cm de diametre qui lui arrive ds la tete...cela a calmé mon debardeur qui m a laissé le temps de securiser les abords par la suite et a eu tendance a derouler son cable plus souvent...en resumé vla les risques liés a un gain de temps futile si tu laisses un gros epaulement scié pour assoir ton arbre le moindre souffle de vent ou simplement un penchant minime du houppier suffira a te le balancer a l envers ds un rayon tres large tu n auras donc plus aucun chemin de fuite sur et de plus aucun craquement pour te mettre en garde du fait que tu auras scié ton epaulement ;la question de l autorisation ne joue meme pas c est juste une question de bon sens.
- SebArbre
- 04-07-2012 21:16:01
Bonsoir Panda,
Je suis tout à fait d'accord avec toi sur ton dernier message au sujet des coins, la technique éventail et du perçage à coeur, ya pas de soucis.
Quand à placer en cime une corde ou cable, il existe la technique du petit sac (et depuis que je la connais, je t'assure, ça sauve certaines situations).
Pour l'histoire de pousser avec le débusqueur, perso je te la déconseil! Je t'en parle en connaissance de cause. Peut-ètre que chez vous elle est tolérée (et peut-ètre chez nous aussi, remarque) mais par expérience, tu peux vraiment te louper et faire de gros dégats derrière toi genre en limite de propriétée avec des contraintes (grillage, maison, ..).
Il m'est arrivé cette histoire : pour gagner du temps, on a voulu pousser avec le bouclier arrière aux abords d'un grillage et l'arbre est parti à l'envers sur le grillage et des pallettes consignées. Je te précise que les règles d'abattage avaient été respectées.
Je te parle juste d'une expérience vécu, c'est pour aider.
Bonne soirée
- Panda
- 04-07-2012 15:50:50
Bonjour,
En forêt au Québec, on ne grimpe pas aux arbres! On laisse cela aux écureuils, martres belettes, ours, etc mais pas aux humains.
Pousser avec une débusqueuse c'est très courant et accepté par la CSST ( Commission de la Santé et Sécurité au Travail du Québec) organisme qui chapaute la sécurité des lieux au travail.
La technique que je décrit est couramment utilisée ( ce n'est pas pcq c'est courant que c'est sécuritaite, je sais!).
Quand à la coupe en éventaille, si tu n'es pas certains du penchant, alors glisse un coin derriere ton trait de scie. Deuxio, commence par le côté en compression et fini par le côté en tension. C'est la règle d'or en abattage. La seule occasion où cette règle est un peu tordu ( mais il y a moyen de la concilier) est lorsque tu fais un abattage en pente forte afin de t'assurer de terminer l'abattage en amont et non en aval.
De plus dans mon précédent post, je parlais d'un percage pour faire le trait d'abattage et non d'attaquer la charnière. D'ailleurs dans certains états du Nord -Est Américain, à partir d'un certains gabarits, il est obligatoire de procéder de cette façon même si la situation de le commande pas.
- SebArbre
- 04-07-2012 06:39:32
Ensuite on se retire et la débusqueuse n'a plus qu'à appuyer son mât pour que l'arbre tombe sans dégât.
Pour moi couper la patte de retenue a 15 ou 20 cm équivaut à un espèce d'épaulement. Comme je suis peureux, je laisse toujours une petite portion non coupé facilement cassé par le timberjack tandis que moi je suis réfugié en toute sécurité.
Bonjour,
La technique de Panda n'est pas sécuritaire, attention!
La règle d'or est de ne jamais pousser avec un engin, tu arrivera un our ou l'autre à une connerie, je parle d'expérience (ça m"est arriver, et bien souvent elle arrive toujours en fin de journée).
La solution la plus simple est de placer une corde ou un cable dans la cime de ton arbre et d'adapter ton guide chaine en fonction de ton diamètre de ton arbre si tu ne connais pas les techniques d'abattage.
La technique du perçage à coeur est à utiliser le moins possible car tu fragilise ta charnière et tu risque la rupture!
Enfin, la technique de l'éventaille, perso, je l'utilisais régulièrement mais attention au penchant de l'arbre pour éviter de se faire pincer ton guide et de bien respecter ton épaulement.
Bonne journée.
- Panda
- 03-07-2012 23:50:21
Bonjour,
Un épaulement important n'empêche pas l'arbre de tomber. Je ne suis pas d'accord.
Je ne sais pas si c'est utilisé outre atlantique mais il existe une technique de faire un abattage debout i.e. faire un abattage mais on ne fait pas tomber l'arbre généralement parce que c'est trop dangereux pour l'abatteur ou tout autre raison. La technique est la suivante: On fait comme si l'arbre penchait vers l'avant i.e. l'arbre est percé au trait d'abattage et on laisse la patte arrière. Ensuite on coupe la patte arrière à 15 ou 20 cm du trait d'abattage. Ensuite on se retire et la débusqueuse n'a plus qu'à appuyer son mât pour que l'arbre tombe sans dégât.
Pour moi couper la patte de retenue a 15 ou 20 cm équivaut à un espèce d'épaulement. Comme je suis peureux, je laisse toujours une petite portion non coupé facilement cassé par le timberjack tandis que moi je suis réfugié en toute sécurité.
P.S. Le défi de l'opérateur de la débusqueuse est de venir s'appuyer sur l'arbre de façon continue sinon il y a risque du coup de fouet et l'arbre de casser et tomber sur la débusqueuse. Bien que conçu pour résister à cette situation, on évite autant que possible. Ce qui est encore plus chiant est si l'arbre tombe entre la roue et le chassis, mais ici on s'écarte du sujet.
- RISYLVE
- 02-07-2012 11:14:45
Salut a vous tous;juste une remarque sur l épaulement:il vaut mieux en conserver un assez important cela n empechera en rien votre bois de tomber mais comme dit knut cela forcera moins sur les coins et au niveau de la charniere cela sera loin de lui nuire;enfin par rapport au diametre ne pas oublier que l impulsion de coupe donnée par une grosse machine pourra avantageusement donner de l élan a votre bois;il faut donc ds le cas présent faire le distinguo entre un abattage au sol(cas du sapin de noel)et un démontage acrobatique(que je laisse aux nombreux membres aeriens de ce site...)en tout état de cause ,pour un bucheron occasionnel s attaquer a un bois de 1M de diametre me parait assez risqué en dehors de toutes techniques...
- Panda
- 18-05-2012 21:12:31
Bonjour,
J'ai la mauvaise habitude de lire de travers et rapidement.
Normallement la règle est : diamètre maximale de l'arbre = 2 ,5 X longueur de la blade Ainsi le diamètre maximal permis avec une blade de 45 cm sera de 45 X 2,5 = 112,5 cm si on triche pas comme de l'égobelage. Éidemmemnt la coupe en éventaille est obligatoire de même que le percage à coeur.
La règle semble exacte. Avec ma blade de 40 cm, je peux faire du 1 mètre de diamètre et il me reste pas beaucoup de marge de manoeuvre. Je m'en sert comme marge de sécurité car un arbre n'est pas nécessairement rond.
- Panda
- 17-05-2012 22:26:48
Bonjour,
Je travaille avec une blade de 40 cm( 16 pouces) et il m'arrive de faire tomber des arbres pas loin de 1 mètre de diamètre et peut-être plus( évaluation à l'oeil ). Pour les gros diamètres, j'utilise l'astuce de faire une entaille profonde pour lui enlever l'assise qui permet au centre de gravité d'être appuyée. Si ma blade est trop petite j'y vais aussi d'un percage à coeur. Pour faire cela, faire une belle entaille ouverte. Il n'est pas nécessaire que le trait de scie du trait d'abattage soit prolongés ( en ligne avec ) le percage à coeur mais il est impératif que les deux traits soient overlappés (chevauchés). Lors de l'abattage lorsqu'on voit que l'arbre a pris la bonne tangente mais ne tombe pas, souvent c'est parce qu'il y a trop de charnière ou trop d'épaulement. Alors à basse vitesse ou mi-vitesse, j'amincis la charnière et il part tout seul. Je dis bien amincir mais non couper la dite charnière.
Mon avis est que si l'épaulement est trop important cela contribue à la difficulté de coucher l'arbre contrairement mentionné par quelqu'un enfin je trouve!
Quel plaisir lorsque le gros pépère s'abat au sol et que tu sens le sol trembler sous tes pieds. On dirait un tremblement de terre en plus fort.
Pour Kikola,
Une blade de 45 cm que tu possèdes est amplement suffisant pour ton arbre de 60cm. Ne fais pas une coupe en éventail mais deux traits d'abattage. Commence en arrière va jusqu'à ta charnière sur environ les deux tiers du diamètre. Ensuite place un coin et tranquillement fait ton deuxième trait d'abattage jusqu'à ta charnière. Attention il faut que les deux traits se chevauchent. Si ton arbre tombe pas, place un deuxième coin pour que si le premier sort de son trait de scie en tapant dessus et bien tu ne sera pas mal pris. Quoique il y a solution si cela arrivait.
Astuce: Attention le bout de la scie est rond, aussi je recommande lorsque tu arrives à la charnière , de pousser sur la scie parallèlement à la charnière sur quelques cm afin de s'assurer de couper les fibres qui seraient trouvés dans le rond du bout de la scie mais qui n'auraient pas été coupés. Désolé, plus facile à faire que de l'expliquer.
Lorsque tu auras fait ton abattage, donne nous tes commentaires.
- Marc-Antoine
- 17-05-2012 21:23:20
Pour une fois je ne suis pas d'accord avec toi.
Ce n'est pas parce que tu as percé un arbre que tu forceras moins pour faire tomber ton arbre.
Si ta charnière est de la bonne épaisseur, je ne vois pas où est le problème.
L'important dans ce cas là, c'est la hauteur de ton épaulement, plus tu l'augmentes moins tu forces sur les coins.
Du coup nous ne sommes pas d'accord tous les deux.
De plus quand tu perces, tu enlèves de la charnière ce qui peut t'affaiblir ce qui reste et dans certains cas rendre ton abattage moins précis, voire totalement raté.
Là je suis d'accord et il s'agit de moduler les paramètres, voir de s'abstenir selon la situation ( arbre avec un penchant latéral important par exemple)
- Marc-Antoine
- 17-05-2012 21:12:54
Edit :Flute , je n'ai pas vu le post de Knut avant d'envoyer.
Cela, c'est un aspect "confort" du perçage à coeur.
Là où il est indispensable, c'est l'abattage de gros diamètres. Si l'arbre a un rayon supérieur à la longueur du guide, il restera toujours un plot non coupé au milieu du tronc, que ce soit avec une mortaise, une coupe double ou en éventail. Pas moyen de coucher l'arbre comme ça, il refusera de partir, même aux coins.
Avec un perçage à coeur, on profite d'une entaille bien ouverte pour avancer la machine au delà de la circonférence et pousser le guide à travers le noyau résiduel.
Le futur noyau résiduel plutôt, car il ne s'agit pas de faire cette manip une fois que le trait d'abattage a été fait, lorsque l'on se rend compte que l'on n'a pas pu tout coupé et que l'arbre refuse de tomber. C'est mortel, au minimum pour la machine.
Donc on fait une belle entaille largement ouverte, on y glisse la machine pour percer à coeur, puis on s'occupe de l'arrière avec la coupe d'abattage.
- Knut
- 17-05-2012 21:09:19
Hinoki-elagueur a écrit:
45 cm ?
J'aurais dis 1m !
Pour moi 45+45=90. (je ne suis pas allé longtemps à l'école mais j'ai quelques restes)
Donc si tu ne perces pas, en toute logique tu peux faire un arbre de 90cm de diamètre, mais comme je préfère laisser une marge j'ai dit 80cm.
Maintenant, si tu perces, avec un guide de 45, tu peux abattre un arbre de plus de 100cm sans trop de problème.
Marc-Antoine à écrit: Autre intérêt du perçage à coeur : diminuer l'effort à faire pour plier - étirer les fibres de la charnière.
Utile quand il s'agit de relever un arbre, le poids à soulever est déjà assez lourd comme ça sans devoir plier en plus tout un bastaing de la largeur de l'arbre. Les coins sont moins difficiles à pousser.
Idem quand il s'agit d'envoyer un billon ou une chandelle. Ce coups ci, il y a peu de poids pour faire partir le morceau. Donc si on continue à réduire la charnière pour qu'il parte tout seul ou juste avec une poussée de la main, on se retrouve avec une charnière très fine ou coupée. Pas glop. Avec le perçage à coeur, l'effort de basculement est moindre et le morceau part plus facilement sans qu'il soit besoin de réduire dangereusement l'épaisseur résiduelle.
Comme les extrémités de la charnière sont conservées ( je laisse habituellement autour de 20% intact de chaque côté), la fonction de guidage directionnel est assurée.
Bon, il faut bien savoir ce que l'on coupe et ce qu'il faut laisser, sinon, surprise !
Méthode à éviter avec du bois altéré ou suspect.
Pour une fois je ne suis pas d'accord avec toi.
Ce n'est pas parce que tu as percé un arbre que tu forceras moins pour faire tomber ton arbre.
Si ta charnière est de la bonne épaisseur, je ne vois pas où est le problème.
L'important dans ce cas là, c'est la hauteur de ton épaulement, plus tu l'augmentes moins tu forces sur les coins.
De plus quand tu perces, tu enlèves de la charnière ce qui peut t'affaiblir ce qui reste et dans certains cas rendre ton abattage moins précis, voire totalement raté.