Merci à Dom pas la peine pour avoir mis le lien dans l'autre sujet   

Retour d'expérience après 10 h d'utilisation :

- 5 cm semble être le diamètre à ne pas dépasser, en particulier avec du bois sec. A delà, on sent une baisse du régime moteur. J'ai calé une fois (avec du bois sec). Les 13 cv du GTS1300 s'imposent donc pour atteindre réellement le 8,5 cm annoncé par le constructeur.

- Il vaut mieux éviter de caler : avec l'arrêt brutal, une equille de bois a vite fait de bloquer entre le cylindre porte-lames et la contre-lame, ce qui impose de relever le tunnel d'entrée (deux vis à empreinte six pans à retirer) pour débourrer. C'est typiquement le type de problème qui fait perdre du temps et me semble incompatible avec un usage professionnel.

- Les deux lames ont déjà bien morflé, très probablement sur les branches de large diamètre. Mais ça broie toujours sans difficulté.

- En dépit de son diamètre d'entrée plus faible que celui du GTS1300, le GTS900 avale toujours goulûment tout ce que je lui donne : je n'arrive clairement pas à suivre son rythme (les tas de branche diminuent, mais pas assez vite à mon goût).

piuffffff j'ai reussi a tout lire 


trés bon exposé et merci des renseignements.

Après une longue étude des modèles disponibles et de leurs prix, j'ai acheté un broyeur GTS900. Il s'agit d'un GTS1300 avec un moteur de 9 chevaux au lieu de 13 et d'une tunnel d'entrée des branches un peu moins large.

http://www.greentechnology.nl/default.aspx

Il est donné pour le même diamètre de broyage de son grand-frère (dont il partage apparement les lames), 8 cm. Evidement la puissance réduite du moteur laisse imaginer qu'à ce calibre, du bois fraichement coupe et d'une essence tendre sera probablement obligatoire, sous peine de caler.

Le tout pèse 50 kg de moins (130 contre 175 kg) : le poids est déterminant pour moi qui possède un terrain fortement en pente.


BESOIN
Je cherchais un broyeur
- léger (déplacement sur un terrain en pente)
- doté d'un tunnel d'entrée des branches relativement large pour prendre les ramifications en limitant leur découpe
- doté d'une goulotte d'éjection vers le haut (pour envoyer le broyat vers une brouette ou remorque-benne)
- réalisant des copeaux de bois adéquat pour l'utilisation en BRF
- à un prix raisonnable pour un particulier (moins de 3000 euro)

Le principal enseignement de mon étude a été que le type de broyeur que je recherchais existait majoritairement en modèles professionnels, apparement très efficaces, mais lourds et dépassant souvent les 5000 euro (plus encore si pour compenser leur masse élevées, on choisit des modèles autotractés et sur chenilles).


COMMANDE :
Ne le trouvant chez aucun revendeur local, j'ai commandé le broyeur chez motorland.net
J'ai attendu plus de 10 jours l'expédition (à croire que le bazar est produit à la demande) et encore quelques jours la livraison. Le produit a été livré par une société de livraison apparement locale à ma région, qui m'a appelé le jour précédent pour convenir avec moi d'une plage horaire et encore le livreur le jour même pour préciser l'heure exacte.

La machine est livrée sur palette, avec la barre de transport, la goulotte d'éjection et le tunnel d'entrée à monter soit-même.





MISE EN SERVICE
Le plein d'huile 15W40 est à réaliser (pas de risque d'en mettre trop : il n'y a pas de pompe à huile, la lubrification se réalisant par barbottage). Une jauge interdit le démarrage si le niveau d'huile est trop bas.
Le moteur fonctionne au sans plomb 95.
Le manuel n'étant pas très clair sur la prodécure de démarrage, je l'ai réécrite pour moi :
1 - Remonter le bouton d'arrêt d'urgence (le tourner), mettre l'interrupteur du moteur sur ON, ouvrir le robinet d'essence et placer la manette des gaz vers 1/2,
2 - Actionner le starter 5 fois et le laisser ouvert,
3 - Tirer doucement le lanceur jusqu'au durcissement (point de compression), relâcher et tirer à fond (si ça ne démarre pas, reprendre en étape 2),
4 - Laisser tourner le moteur 1 min à 1/3 de puissance en fermant progressivement le starter,
5 - Pousser la manette des gaz à fond et commencer à broyer.

Lors du démarrage par temps froid, il peut être utile d'augmenter l'arrivée d'air en dévissant le capot (noir) du filtre à air (retirer le papillon, sortir le capot du pas de vis, c'est suffisant).

QUALITE :
Bien que le "constructeur" (greentechnology.nl = GTMprofessional) soit hollandais, le broyeur est en réalité made in china (ce qui explique son prix assez bas). Il est produit par WILD (RI ZHAO) GARDEN MACHINERY CO, LTD.

Il possède beaucoup de boulons, dont certains peuvent se dévisser sous les vibrations (un broyeur plus cher serait plus "monobloc", avec des soudures).  J'ai eu le cas avec le papillon de l'orienteur de la goulotte d'éjection et un boulon inférieur du capot de protection de la courroie de transmission. Le manuel conseille d'ailleurs de vérifier le serrage de tous les boulons avant chaque mise en service.
Notons que les deux goulottes (entrée et éjection) sont boulonnées et démontables, ce qui permet de transporter le broyeur facilement (encombrement et poids moindre).

Le moteur OHV que j'ai choisi (on peut prendre aussi du MITSUBISHI plus cher) est visiblement la copie conforme d'un moteur HONDA GX170, que j'avais déjà vu (sous marque honda sur un brouyeur ELIET et une trancheuse).
http://engines.honda.com/models/model-detail/gx270
Son comportement est identique à l'original.

Un bouton "coup de poing" d'arrêt d'urgence est installé au bas du moteur. Un de ses fils était à moitié cisaillé (le cuivre aussi), rendant tout démarrage impossible. Pas difficile à réparer pour un bricoleur, mais il faut savoir à quoi s'attendre (parce que renvoyer un tel engin en garantie, bof...).


PERFORMANCE
Le moins qu'on puisse dire, c'est le gaillard a de la descente.
Je l'ai alimenté avec du prunellier (coupé il y 4 mois, donc bois sec), avec des troncs jusqu'à 5cm : dans ce cas le moteur ralenti un peu, mais ne cale pas.

Pourvu qu'il n'y a pas de coude dans les ramification, les branches sont entrainées toutes seules, permettant de prendre directement les suivantes. La seule limite est la taille du tunnel d'entrée (celui du GTS1300, plus large, doit être encore plus commode).
Pour un arbre "normal" (au hasard, du frêne, du chêne...), le chantier de broyage est vraiment agréable (moins avec du prunellier, dont les branches font parfois carrément des zig-zag, obligeant à découper, mais ça reste très acceptable)

La goulotte d'ejection possède un clapet qui permet de diriger le jet de copeaux vers une benne ou une brouette sans problème. En relevant le clapet au maximum, les copeaux peuvent être éjectés jusqu'à cinq mètres de distance, très utile pour répendre le broyat sur place.

La poignée de transport (qui remonte devant le moteur) est assez utile comme point d'appui pour enfoncer des branches récalcitrantes (au hasard du prunellier - cet arbustre épineux est une veritable saloperie dans tous les domaines @_@). Elle est fixée par deux vis à main qui on tendance à se dévisser sous les vibrations. J'ai lu que certains la retirent d'office pour broyer, par contre on s'en passe difficilement pour déplacer le broyeur.

GANTS :
Pour tout ce qui est épineux, j'utilise des gants de poseurs de barbelés (qui m'ont été conseillé sur ce forum, merci !)
http://www.rostaing.com/produit-cable-g … nt-66.html

Pour les essences plus "civilisées", j'utilise des gants réducteurs de vibrations, très utiles pour les longs chantiers et dont le rembourrage protège les doigts des éventuels mouvements violents des branches lorsqu'elles arrivent en contact avec les lames du broyeur.
http://www.rostaing.com/produit-vibrapr … on-85.html

CONCLUSION
Pour un particulier disposant d'un terrain important à entretenir (plusieurs milliers de m² arborés), le GTS900 est un bon compromis.

Si j'avais été sur un terrain plat, j'aurais pris le GTS1300 le moins cher (3000 euro), qui aurait sans doute rendu le broyage encore plus agréable.

Pour un professionnel, la qualité "chinoise" de ces broyeurs me semble un obstacle, d'autant plus que les prix des GTS1300 les plus chers commencent à se rapprocher de ceux d'un broyeur pro - à 1000-2000 euro près, somme justifiée à mon sens par la fiabilité d'une marque plus chère (en usage intensif, je craindrais la panne sur le GTS (boulon qui saute et se perd, etc) irréparable sur place et faisant perdre du temps (donc de l'argent) sur l'avancement du chantier).