Le Paysandisia Archon

Ce papillon "palmivore" est originaire d'Argentine, il a été introduit en Europe accidentellement par des importations de palmiers d'Amérique du sud, prélevés dans la nature.

• Les oeufs ont la taille et l'aspect de grains de riz (il peut en pondre plusieurs dizaines).

• La chenille, de couleur blanche, peut atteindre un centimètre de diamètre et 8 cm de long (photo ci dessous).

• L'adulte (le papillon) a une envergure pouvant aller jusqu'à 11 cm. Il présente des ailes antérieures olive à bronze, et des ailes postérieures vivement colorées de taches blanches et noires sur fond rouge orange. Le papillon n'est visible qu'en été (Juin à Aout). Il pond les œufs à cette époque. Les larves grossissent et se nourrissent du cœur du palmier dès l'automne jusqu'au début de l'été suivant.

• Il ne s'attaque qu'aux palmiers. Les hôtes connus en France sont, en dehors des espèces venant du continent sud américain : les Livistonia, les Phoenix (dattiers), les Sabal, les Trachycarpus, les Washingtonia et les Chamaerops humilis.

• Les Trachycarpus fortunei (palmier moulin ou palmier de Chine, appelé aussi dans les jardineries Chamaerops excelsa) les Chamaerops humilis (palmier nain) sont particulièrement attaqués car ils ont un cœur tendre et les fibres des stipes (troncs) facilitent la ponte des oeufs.

• Le papillon ne semble pas être un grand voyageur ( à confirmer ), mais de palmier en palmier toute une commune ou une agglomération peut en être touchée en quelques années (l'invasion peut être exponentielle). Cette propagation sera d'autant plus importante et facile si la densité de palmier de l'agglomération est conséquente (Zone à fort risque : Sud est de la France (déjà touchée), Sud Ouest (Région Paloise, Béarn, Pays Basque,) côtes Atlantique et Bretonne …).

• Les larves ne craignent pas le FROID ! Même les régions au nord de la Loire peuvent être touchées (ou le sont déjà).

• En France des foyers ont été détectés à proximité de la ville d'Hyères, dans le département du Var (en 1999), dans l'Hérault (juillet 2001) et toute la côte du Roussillon et en Midi-Pyrénées en 2004.

• En été 2006 et les étés suivants, la menace est à craindre dans tout le large sud-ouest de la France, les façades Atlantique et Bretonne, là où les palmiers sont à forte densité ! (mais aucune zone n'est à l'abri de ce papillon : des foyers ont été détectés en Suisse et en Belgique. Très forte suspicion en Bretagne…).

Symptômes et détections :

Il est très difficile de détecter un palmier contaminé. Bien souvent les symptômes n'apparaissent que lorsque le palmier est bien attaqué. Voici quelques signes :

• Perforation des palmes et palmes atrophiées (photos 1 et 2)

• Trous et galeries sur la base des palmes observés au moment de la taille (photo 6)

• Présence de sciure facilement détectable sur la base des pétioles, de la lance, et du stipe. (photo 5)

• Dessèchement des palmes, puis de l'ensemble du végétal.

• Dépérissement du palmier dans un laps de temps très variable il faut parfois plusieurs années pour que le palmier meurt (tout dépend du nombre de larves qu'il comporte)

.• Dégâts sur le pétiole d'un Phoenix (photo 3).

Comment se propage t'il ?

Comment un foyer peut il se déclarer ? Les foyers se déclarent par la plantation de nouveaux palmiers plus ou moins de grandes tailles et contaminés même s'ils paraissent sains.

Collectivités locales, particuliers, jardineries, pépinières :

Les collectivités locales achètent des sujets déjà conséquents à des professionnels ou importateurs (pépinières, grossistes, importateurs…).

Des palmiers contaminés peuvent ainsi être introduit involontairement. Les particuliers achètent des palmiers aussi en jardinerie, pépinière ou grande surface (toutes enseignes confondues) et qui se fournissent bien souvent en Espagne en Italie ou dans le sud de la France (des zones qui sont contaminées).

Bien souvent les professionnels et les distributeurs ne sont eux même pas assez informés sur ce fléau !

La propagation se fait par le papillon qui pond les œufs aux alentours, chaque été, de palmier en palmier. La contamination se fait ainsi d'année en année et de plus en plus conséquente à chaque fois d'autant plus si la densité de palmier est conséquente.

Que faut il faire ?

Il faut déjà que toute la filière soit informée y compris les acheteurs finaux. Tout nouveau foyer doit être détecté le plus tôt possible pour qu'il soit maîtrisé à temps (Sur Montpellier nous estimons à 60% les Trachycarpus contaminés : Difficile de lutter !. Les pépinières et les distributeurs doivent aussi prendre leur responsabilité et ne pas vendre de palmiers douteux !.

A chaque plantation de nouveau palmier, surveillez le bien les premiers étés (quitte à le mettre en quarantaine : voile d'hivernage de mai à septembre pour emprisonner le papillon, s'il y a papillon). Sensibilisez vos voisins, vos proches, vos amis (n'hésitez pas à diffuser cette note)… Si vous voyez des palmiers déjà présents depuis plusieurs années dépérirent, contactez le propriétaire ou les espaces verts de votre commune.

Pour plus de renseignement, visiter le site source de cet article : ICI.

Pour plus d'informations ou si vous avez des doutes sur un palmier, écrire un e-mail à : papillon_des_palmiers@yahoo.fr